La comédienne algérienne Keltoum de son vrai nom Aïcha Adjouri, est décédée avant-hier jeudi à l'âge de 94 ans. Née en 1916 à Blida, Keltoum était la doyenne des artistes femmes en Algérie. La levée du corps de la défunte a eu lieu hier à Alger au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi en présence de ses collègues de la culture qui sont venus nombreux lui rendre un ultime hommage. La comédienne algérienne Keltoum de son vrai nom Aïcha Adjouri, est décédée avant-hier jeudi à l'âge de 94 ans. Née en 1916 à Blida, Keltoum était la doyenne des artistes femmes en Algérie. La levée du corps de la défunte a eu lieu hier à Alger au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi en présence de ses collègues de la culture qui sont venus nombreux lui rendre un ultime hommage. La regrettée a été enterrée dans l'après-midi au cimetière d'El Alia. Chanteuse, danseuse, comédienne de théâtre et de cinéma, Keltoum s'était lancée dans la carrière artistique sur les encouragements de Mahieddine Bachtarzi qui l'avait enrôlée en 1935 dans la troupe de théâtre dont il avait la charge. Mais bien auparavant, en étant jeune fille, elle avait prix l'habitude d'assister et même de suivre des spectacles de danseurs ambulants et ce, à l'insu de ses parents qui voulaient l'éloigner de ce milieu. Keltoum a créé plusieurs pièces aidée en cela par Habib Réda et Rachid Ksentini. On confie du reste à Keltoum les principaux rôles dès le démarrage de la première saison de la représentation algérienne de l'Opéra d'Alger en 1947. Aussi réalisa-t-elle des émissions de radio en arabe qui furent très suivies par les auditeurs algériens. Keltoum fut l'une des rares personnalités artistiques algériennes à avoir réussi à attirer sur elle l'attention des réalisateurs européens qui lui ont du reste fait une place dans des films où elle a campé des rôles importants. Avant qu'elle ne monte sur les planches, la scène artistique algérienne était très pauvre sur le plan de la représentation féminine. Pourtant l'artiste imposa très vite un style qu'elle ne devait en réalité qu'au génie de son tempérament. Sa voix de barytonne fait le reste, de ses lèvres sortit du reste une langue arabe dialectale qui fouettait et aiguisait les consciences. En 1954, répondant à l'appel du Front de libération nationale, elle met fin à ses activités qu'elle ne reprendra qu'en 1963 intégrant de ce fait la troupe du Théâtre national algérien aux côtés de noms illustres comme Nouria, Abdelkader Alloula, Mustapha Kateb, Hadj Omar, Rouiched, Allal Mouhib, Ahmed Agoumi et tant d'autres. Ce retour allait en fait aboutir à une participation dans une vingtaine de films et plus de 70 œuvres théâtrales. L'artiste a joué dans, entre autres; "Hassan Terro" et « Le vent des Aurès" (1966) de Mohamed Lakhdar Hamina. En 1989 alors âgée de 73 ans, Rouiched l'arrache à une retraite paisible pour camper un rôle dans « Les Concierges » qui sera d'ailleurs la dernière pièce où elle dut paraître. Comédienne énergique s'il en est, Keltoum avait interprété d'une manière magistrale le rôle de la servante dans la pièce de « Bernada Alba » que celui de Desdemone dans «Othello» de William Shakespeare. En janvier 1962, elle avait campé le personnage de la mère dans «Les enfants de la Casbah» d'Abdelhalim Raïs. La regrettée a été enterrée dans l'après-midi au cimetière d'El Alia. Chanteuse, danseuse, comédienne de théâtre et de cinéma, Keltoum s'était lancée dans la carrière artistique sur les encouragements de Mahieddine Bachtarzi qui l'avait enrôlée en 1935 dans la troupe de théâtre dont il avait la charge. Mais bien auparavant, en étant jeune fille, elle avait prix l'habitude d'assister et même de suivre des spectacles de danseurs ambulants et ce, à l'insu de ses parents qui voulaient l'éloigner de ce milieu. Keltoum a créé plusieurs pièces aidée en cela par Habib Réda et Rachid Ksentini. On confie du reste à Keltoum les principaux rôles dès le démarrage de la première saison de la représentation algérienne de l'Opéra d'Alger en 1947. Aussi réalisa-t-elle des émissions de radio en arabe qui furent très suivies par les auditeurs algériens. Keltoum fut l'une des rares personnalités artistiques algériennes à avoir réussi à attirer sur elle l'attention des réalisateurs européens qui lui ont du reste fait une place dans des films où elle a campé des rôles importants. Avant qu'elle ne monte sur les planches, la scène artistique algérienne était très pauvre sur le plan de la représentation féminine. Pourtant l'artiste imposa très vite un style qu'elle ne devait en réalité qu'au génie de son tempérament. Sa voix de barytonne fait le reste, de ses lèvres sortit du reste une langue arabe dialectale qui fouettait et aiguisait les consciences. En 1954, répondant à l'appel du Front de libération nationale, elle met fin à ses activités qu'elle ne reprendra qu'en 1963 intégrant de ce fait la troupe du Théâtre national algérien aux côtés de noms illustres comme Nouria, Abdelkader Alloula, Mustapha Kateb, Hadj Omar, Rouiched, Allal Mouhib, Ahmed Agoumi et tant d'autres. Ce retour allait en fait aboutir à une participation dans une vingtaine de films et plus de 70 œuvres théâtrales. L'artiste a joué dans, entre autres; "Hassan Terro" et « Le vent des Aurès" (1966) de Mohamed Lakhdar Hamina. En 1989 alors âgée de 73 ans, Rouiched l'arrache à une retraite paisible pour camper un rôle dans « Les Concierges » qui sera d'ailleurs la dernière pièce où elle dut paraître. Comédienne énergique s'il en est, Keltoum avait interprété d'une manière magistrale le rôle de la servante dans la pièce de « Bernada Alba » que celui de Desdemone dans «Othello» de William Shakespeare. En janvier 1962, elle avait campé le personnage de la mère dans «Les enfants de la Casbah» d'Abdelhalim Raïs.