Avec son dernier ouvrage «Le mécano du vendredi», Fellag confirme qu'il est aussi écrivain. Ce beau livre paru chez JC Lattès fin octobre réunit l'art du conteur de Fellag et le trait magnifique du dessinateur Jacques Fernandez. Avec son dernier ouvrage «Le mécano du vendredi», Fellag confirme qu'il est aussi écrivain. Ce beau livre paru chez JC Lattès fin octobre réunit l'art du conteur de Fellag et le trait magnifique du dessinateur Jacques Fernandez. Tout le monde connaît Mohamed Fellag comédien facétieux et humoriste iconoclaste. Le père de Babor l'Australie a pourtant d'autres tours dans son sac. Avec son dernier ouvrage «Le mécano du vendredi», puisque l'on ne peut pas dire mécano du dimanche pour railler les bricoleurs algérien, Fellag confirme qu'il est aussi écrivain. Ce beau livre paru chez JC Lattès fin octobre réunit l'art du conteur de Fellag et le trait magnifique du dessinateur Jacques Fernandez. L'auteur de la remarquable fresque sur l'histoire de la colonisation française en Algérie puis de plusieurs tomes consacrés à la guerre d'indépendance nationale (2009) a su donner au texte une ambiance de nostalgie et dirons nous de tendresse envers cette Algérie des années 1980 que tente de restituer Fellag.Youcef, le héros de cette chronique, porte, à son corps défendant, les contradictions de ses compatriotes, leur sensibilité et parfois leurs travers.Youcef a un amour dans sa vie, sa voiture,une 4L poussive qu'il tente de garder en état de marche au temps de la pénurie et des batteries Sonelec.Trentenaire, notre personnage s'est mis volontairement en marge de l'establishment dont il ne partage ni les idées ni les projets .Après des études de cinéma à Moscou, Youcef est engagé comme réalisateur à la télévision nationale mais très vite on le prie de rester chez lui, tout en étant payé, et de ne plus se mêler de ce qui ne le regarde pas. C'est en tout cas le message. Libéré par un système qu'il ne reconnaît pas, notre cinéaste au chômage technique passe ses journées à boire avec d'autres intellectuels et artistes rejetés par les institutions étatiques et à chercher sans relâche des pièces de rechange pour sa chère Zoubida, autrement dit sa 4L. Cette quête « mécanique» permet à l'auteur de promener le lecteur à travers l'Algérie et plus particulièrement à Alger. La capitale et ses habitants sont au centre de la trame, disséqués, racontés par le menu et parfois sublimés. Les quartiers d'Alger, ses ruelles, ses odeurs et sa lumière défilent comme sous l'œil d'une caméra. Fellag est amoureux d'Alger comme de cette belle inconnue aperçue dans la rue un jour de pérégrination et qu'il tente vainement de séduire. Et c'est peut être par amour pour cette ville, pour ses habitants que pêche le livre. En cette année 1988, de gros nuages étaient déjà là dans le ciel de l'Algérie, l'ambiance n'était pas ou plus à la bonne humeur ni à la rigolade. Fellag a probablement opté pour la dérision pour raconter les péripéties de ce mécano qui tente de rafistoler un véhicule qui finira d'ailleurs le nez dans un camion. Ce n'est pas tout à fait l'Algérie de cette époque que l'on découvre mais ce n'est pas non plus une terre étrangère pour nous. Fellag a en définitive réagi comme nombre d'entre nous qui préfèrent cette Algérie mythique, aux senteurs de jasmin, à la convivialité débordante, à la solidarité de la houma, à la notion de hchouma, à cette Algérie que chaque génération chante à sa descendance sans jamais pouvoir la dater précisement. Tout simplement parce qu'elle est dans le cœur de Fellag et de tous les mécanos du vendredi. Tout le monde connaît Mohamed Fellag comédien facétieux et humoriste iconoclaste. Le père de Babor l'Australie a pourtant d'autres tours dans son sac. Avec son dernier ouvrage «Le mécano du vendredi», puisque l'on ne peut pas dire mécano du dimanche pour railler les bricoleurs algérien, Fellag confirme qu'il est aussi écrivain. Ce beau livre paru chez JC Lattès fin octobre réunit l'art du conteur de Fellag et le trait magnifique du dessinateur Jacques Fernandez. L'auteur de la remarquable fresque sur l'histoire de la colonisation française en Algérie puis de plusieurs tomes consacrés à la guerre d'indépendance nationale (2009) a su donner au texte une ambiance de nostalgie et dirons nous de tendresse envers cette Algérie des années 1980 que tente de restituer Fellag.Youcef, le héros de cette chronique, porte, à son corps défendant, les contradictions de ses compatriotes, leur sensibilité et parfois leurs travers.Youcef a un amour dans sa vie, sa voiture,une 4L poussive qu'il tente de garder en état de marche au temps de la pénurie et des batteries Sonelec.Trentenaire, notre personnage s'est mis volontairement en marge de l'establishment dont il ne partage ni les idées ni les projets .Après des études de cinéma à Moscou, Youcef est engagé comme réalisateur à la télévision nationale mais très vite on le prie de rester chez lui, tout en étant payé, et de ne plus se mêler de ce qui ne le regarde pas. C'est en tout cas le message. Libéré par un système qu'il ne reconnaît pas, notre cinéaste au chômage technique passe ses journées à boire avec d'autres intellectuels et artistes rejetés par les institutions étatiques et à chercher sans relâche des pièces de rechange pour sa chère Zoubida, autrement dit sa 4L. Cette quête « mécanique» permet à l'auteur de promener le lecteur à travers l'Algérie et plus particulièrement à Alger. La capitale et ses habitants sont au centre de la trame, disséqués, racontés par le menu et parfois sublimés. Les quartiers d'Alger, ses ruelles, ses odeurs et sa lumière défilent comme sous l'œil d'une caméra. Fellag est amoureux d'Alger comme de cette belle inconnue aperçue dans la rue un jour de pérégrination et qu'il tente vainement de séduire. Et c'est peut être par amour pour cette ville, pour ses habitants que pêche le livre. En cette année 1988, de gros nuages étaient déjà là dans le ciel de l'Algérie, l'ambiance n'était pas ou plus à la bonne humeur ni à la rigolade. Fellag a probablement opté pour la dérision pour raconter les péripéties de ce mécano qui tente de rafistoler un véhicule qui finira d'ailleurs le nez dans un camion. Ce n'est pas tout à fait l'Algérie de cette époque que l'on découvre mais ce n'est pas non plus une terre étrangère pour nous. Fellag a en définitive réagi comme nombre d'entre nous qui préfèrent cette Algérie mythique, aux senteurs de jasmin, à la convivialité débordante, à la solidarité de la houma, à la notion de hchouma, à cette Algérie que chaque génération chante à sa descendance sans jamais pouvoir la dater précisement. Tout simplement parce qu'elle est dans le cœur de Fellag et de tous les mécanos du vendredi.