Sur les bords du Nil, on n'a pas le droit de pronostiquer sur les sondages préélectoraux. De toute façon, les Egyptiens n'y pensent même pas car selon le chroniqueur du journalAl-Chorouq Al-Gedid, «l'Egypte est l'un des rares pays au monde où les résultats des élections sont connus à l'avance». Sur les bords du Nil, on n'a pas le droit de pronostiquer sur les sondages préélectoraux. De toute façon, les Egyptiens n'y pensent même pas car selon le chroniqueur du journalAl-Chorouq Al-Gedid, «l'Egypte est l'un des rares pays au monde où les résultats des élections sont connus à l'avance». A vrai dire pour lui, «tous les scrutins depuis quatre décennies ont été truqués». Lors des précédentes élections, bon nombre d'observateurs ont dénoncé les fraudes massives et systématiques. Aussi, les 5 mille candidats qui se disputent les 508 sièges ne vont certainement pas estomper les désillusions des 40 millions d'Egyptiens qui pour la plupart d'entre eux n'iront pas voter et devront se résigner à fêter la victoire du parti au pouvoir, celui du président Moubarak. Il est vrai que les autorités n'ont pas cessé de claironner que les élections seraient «propres» et transparentes, cela n'a pas pour autant convaincu l'opposition de la société civile qui vit toujours sous la loi d'urgence qui interdit manifestations et rassemblements, l'annulation de la supervision des bureaux de vote par les juges, seule garantie, jusqu'alors, d'un minimum de transparence ; le rejet catégorique par les autorités d'observateurs internationaux, demandés par les Etats-Unis, et les restrictions imposées aux ONG locales ou encore l'éviction, ces derniers mois, de journalistes critiques envers le pouvoir. Les tergiversations du PND pour choisir ses candidats — plus de 700 pour 508 postes —, qui ont retardé le début de la campagne électorale, ont de plus réduit cette dernière à sa plus simple expression : deux semaines, avec la fête de l'Aïd au milieu. Ce qui n'a pas empêché des violences et des centaines d'arrestations, principalement dans les rangs du mouvement interdit, mais toléré, des Frères musulmans. Ceux-ci, du reste, ont hésité à boycotter le scrutin, comme les y appelait le Prix Nobel de la Paix Mohammed El-Baradei. L'ancien patron de l'AIEA, qui milite désormais pour une démocratisation de l'Egypte, n'a pas été davantage entendu par le reste de l'opposition, même si elle ne se berce pas d'illusions. «Il vaut mieux être à l'intérieur du processus pour pouvoir dénoncer les fraudes», estime un responsable du parti libéral Wafd, promis selon les experts à devenir le principal bloc parlementaire d'opposition.Son score restera cependant symbolique, car le PND, qui monopolise le pouvoir depuis trente ans, n'acceptera pas de descendre sous le «seuil critique» des deux tiers, voire des trois quarts des sièges, qui lui assurerait une maîtrise totale du processus législatif et constitutionnel, à un an de la présidentielle. Une échéance d'autant plus sensible que le débat sur la succession d'Hosni Moubarak, 82 ans — et que l'on dit malade —, fait rage entre les partisans de son fils, Gamal, proche des milieux d'affaires, et la «vieille garde», réputée plus favorable à un candidat issu, comme ses prédécesseurs, de l'armée. A vrai dire pour lui, «tous les scrutins depuis quatre décennies ont été truqués». Lors des précédentes élections, bon nombre d'observateurs ont dénoncé les fraudes massives et systématiques. Aussi, les 5 mille candidats qui se disputent les 508 sièges ne vont certainement pas estomper les désillusions des 40 millions d'Egyptiens qui pour la plupart d'entre eux n'iront pas voter et devront se résigner à fêter la victoire du parti au pouvoir, celui du président Moubarak. Il est vrai que les autorités n'ont pas cessé de claironner que les élections seraient «propres» et transparentes, cela n'a pas pour autant convaincu l'opposition de la société civile qui vit toujours sous la loi d'urgence qui interdit manifestations et rassemblements, l'annulation de la supervision des bureaux de vote par les juges, seule garantie, jusqu'alors, d'un minimum de transparence ; le rejet catégorique par les autorités d'observateurs internationaux, demandés par les Etats-Unis, et les restrictions imposées aux ONG locales ou encore l'éviction, ces derniers mois, de journalistes critiques envers le pouvoir. Les tergiversations du PND pour choisir ses candidats — plus de 700 pour 508 postes —, qui ont retardé le début de la campagne électorale, ont de plus réduit cette dernière à sa plus simple expression : deux semaines, avec la fête de l'Aïd au milieu. Ce qui n'a pas empêché des violences et des centaines d'arrestations, principalement dans les rangs du mouvement interdit, mais toléré, des Frères musulmans. Ceux-ci, du reste, ont hésité à boycotter le scrutin, comme les y appelait le Prix Nobel de la Paix Mohammed El-Baradei. L'ancien patron de l'AIEA, qui milite désormais pour une démocratisation de l'Egypte, n'a pas été davantage entendu par le reste de l'opposition, même si elle ne se berce pas d'illusions. «Il vaut mieux être à l'intérieur du processus pour pouvoir dénoncer les fraudes», estime un responsable du parti libéral Wafd, promis selon les experts à devenir le principal bloc parlementaire d'opposition.Son score restera cependant symbolique, car le PND, qui monopolise le pouvoir depuis trente ans, n'acceptera pas de descendre sous le «seuil critique» des deux tiers, voire des trois quarts des sièges, qui lui assurerait une maîtrise totale du processus législatif et constitutionnel, à un an de la présidentielle. Une échéance d'autant plus sensible que le débat sur la succession d'Hosni Moubarak, 82 ans — et que l'on dit malade —, fait rage entre les partisans de son fils, Gamal, proche des milieux d'affaires, et la «vieille garde», réputée plus favorable à un candidat issu, comme ses prédécesseurs, de l'armée.