Alors que les associations représentant les chercheurs et les compétences algériennes travaillant à l'étranger se multiplient, la problématique de leur contribution active et efficace pour le développement de la science en Algérie suscite des interrogations et des incertitudes. Alors que les associations représentant les chercheurs et les compétences algériennes travaillant à l'étranger se multiplient, la problématique de leur contribution active et efficace pour le développement de la science en Algérie suscite des interrogations et des incertitudes. En effet, la coordination des différentes institutions chapeautant cette matière grise n'arrive pas réellement à instaurer un climat de cohérence. Sinon comment peut-on expliquer le chiffre record de 100.000 chercheurs algériens confirmés faisant les beaux jours des centres de recherche des pays occidentaux (Etats-Unis d'Amérique, Canada, Europe dont la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse…) et qui ne sont jamais retournés s'installer définitivement au pays ? Certains chercheurs et directeurs de recherche n'apportent leur contribution scientifique et technologique au pays qu'à travers l'animation de conférences périodiques ou conjoncturelles. Un chercheur algérien spécialiste en météorologie nous a affirmé que « les travaux de recherche et développement que je mène dans un centre de recherches américain sont importants et ma présence dans ce pays est capitale pour mener à bien des projets de recherche. Par contre, ma contribution indirecte au service de l'Algérie peut s'effectuer sous forme de conférences ou de participation à des symposiums où je pourrai apporter un éclairage et mon expérience dans le domaine de la météorologie ». D'autres chercheurs établis au Canada (microélectronique), en Angleterre ou encore en Belgique (nanotechnologies) estiment également que leur méthode de participation à la politique nationale de recherche se confine à prodiguer des conseils et à participer à des rencontres scientifiques en Algérie. La fuite des cerveaux résulte, en fait, du manque ou de l'insuffisance de ressources et des équipements nécessaires à leurs activités de recherche, à un environnement contraignant ne favorisant et ne valorisant pas les travaux de recherche, mais également des conditions de travail et de l'organisation jugée « bureaucratique » par de nombreux chercheurs. Youcef Toumi issu de l'université d'Alger et parti aux Etats-Unis d'Amérique en 1975 est aujourd'hui un éminent chercheur et une sommité au Massachussett's Institute of Technology (MIT) de Boston où il dirige un laboratoire de recherche en intelligence artificielle et en robotique. Il a reçu plusieurs distinctions et récompenses pour ses travaux de recherche. Ce professeur expérimenté, émérite et respecté au MIT et partout aux USA vient souvent à Alger donner des conférences, mais il n'a jamais eu l'intention de revenir définitivement au bercail pour des raisons évidentes et strictement professionnelles. Un autre chercheur et spécialiste en cardiologie très réputé également en Amérique, en l'occurrence, Elias Zerhouni, est devenue une véritable coqueluche des populations de l'Etat de Californie pour la qualité de ses soins donnés aux patients et aux malades, et surtout, sa notoriété internationale qui lui a valu des prix et des gratifications de la part du président des Etats-Unis d'Amérique, George Bush. Ce chercheur contribue aussi par ses déplacements à Alger où il dirige des conférences sur le thème médical, parfois sous forme de vidéoconférences par satellite.Bien d'autres chercheurs et professeurs en Angleterre et en France (recherche médicale sur le sida, plasma et fusion thermonucléaire ainsi que l'environnement et les énergies renouvelables et l'électronique) viennent souvent au pays pour assister à des conférences et souhaitent peaufiner leur contribution à l'essor de la science. Néanmoins, durant la valse des chercheurs œuvrant pour aider le pays à se frayer un chemin dans la recherche et développement, d'autres chercheurs nationaux scrutent des centres de recherche occidentaux en quête de postes afin de poursuivre leurs activités. L'Association des compétences algériennes à l'étranger continue, cependant, d'organiser des rencontres entre les chercheurs expatriés et les locaux pour une véritable coopération et une meilleure implication de la diaspora et de l'intelligentsia dans les projets de développement économique. Lors des rencontres de l'ACA, que ce soit en Algérie ou à l'étranger, comme à Ottawa (Canada) des entrepreneurs et industriels algériens, notamment privés, tel que Issaad Rebrab, patron de Cevital, apportent leur soutien et leur vision de la collaboration des cerveaux travaillant hors de nos frontières. 250 milliards DA consacrés pour le secteur de la recherche et des TIC Les pouvoirs publics sont conscients de la nécessité d'encourager et de promouvoir la recherche en Algérie en allouant une enveloppe financière de plus de 250 milliards DA pour la recherche scientifique.Selon un communiqué du Conseil des ministres du 24 mai 2010 relatif au programme public de développement quinquennal 2010-2014, un montant de 250 milliards DA (bien milliards) a été octroyé pour la recherche scientifique et les nouvelles technologies de la communication. Le texte précise que « 100 milliards DA ont été destinés au développement de la recherche scientifique, 50 milliards DA aux équipements destinés à la généralisation de l'enseignement de l'informatique dans tout le système national d'éducation, d'enseignement et de formation et 100 milliards DA pour la mise en place de la gouvernance électronique "e-gouvernance"». Ce pactole conséquent doit aboutir à des résultats probants et stimuler davantage les chercheurs et les détenteurs de brevets pour mieux coordonner les activités de recherche et développement. Ainsi, selon les pouvoirs publics, « la recherche scientifique qui s'est vu consacrée 100 milliards DA dans le nouveau plan quinquennal, est désormais inscrite au nombre des grandes priorités nationales et exige la mobilisation, dans un cadre coordonné de l'ensemble des potentialités». La nouvelle stratégie de la recherche scientifique tend à réorganiser les activités des chercheurs, mais doit également garantir de meilleurs rendements des travaux de recherche appliquée devant se solder par des prototypes de production et assurer la symbiose entre les centres de recherche- développement et les différentes industries du pays utilisant les activités de la recherche scientifique (Enie Bel Abbès pour l'électronique…). Actuellement, la recherche fondamentale a tendance à être surclassée par la recherche appliquée dont bon nombre de chercheurs souhaitent faire valoir leurs compétences par le biais de l'application de leurs résultats de recherche par les différentes entreprisses du pays. Le communiqué ajoute que « le Président de la République avait indiqué en août 2009 que le secteur de la recherche scientifique académique s'est doté de moyens financiers importants qui, couvriront les besoins en matière de recherche sérieuse en ce sens qu'ils seront mis à profit pour récompenser chercheurs et encadreurs, équiper les laboratoires de recherche et autres ateliers et valoriser les brevets d'invention ». « Cette démarche vise, selon le président, à établir un climat de confiance entre les scientifiques et leur environnement socio-industriel en vue d'une exploitation optimale des résultats de la recherche en faveur de l'économie nationale ». Ainsi, concrètement, les promoteurs de la nouvelle politique de la recherche-développement estiment que l'essentiel consiste à aller jusqu'au bout « afin d'atteindre une recherche scientifique utile pour l'économie et la société, 34 programmes nationaux de recherche scientifique (PNR) dans différentes secteurs d'activité ont été lancés à partir de février dernier et ce jusqu'à la fin 2010 ». L'Algérie a, évidemment besoin de l'ensemble de ses cerveaux et le président de la Fondation pour la recherche et la médecine (Forem), Mostefa Khiati, n'a pas cessé de réclamer « la collaboration et la contribution active des compétences algériennes locales et celles travaillant à l'extérieur afin d'aider le pays à accélérer son développement concernant la science et la technologie en apportant leur savoir-faire et leur expertise dans tous les domaines ». A. A. En effet, la coordination des différentes institutions chapeautant cette matière grise n'arrive pas réellement à instaurer un climat de cohérence. Sinon comment peut-on expliquer le chiffre record de 100.000 chercheurs algériens confirmés faisant les beaux jours des centres de recherche des pays occidentaux (Etats-Unis d'Amérique, Canada, Europe dont la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Suisse…) et qui ne sont jamais retournés s'installer définitivement au pays ? Certains chercheurs et directeurs de recherche n'apportent leur contribution scientifique et technologique au pays qu'à travers l'animation de conférences périodiques ou conjoncturelles. Un chercheur algérien spécialiste en météorologie nous a affirmé que « les travaux de recherche et développement que je mène dans un centre de recherches américain sont importants et ma présence dans ce pays est capitale pour mener à bien des projets de recherche. Par contre, ma contribution indirecte au service de l'Algérie peut s'effectuer sous forme de conférences ou de participation à des symposiums où je pourrai apporter un éclairage et mon expérience dans le domaine de la météorologie ». D'autres chercheurs établis au Canada (microélectronique), en Angleterre ou encore en Belgique (nanotechnologies) estiment également que leur méthode de participation à la politique nationale de recherche se confine à prodiguer des conseils et à participer à des rencontres scientifiques en Algérie. La fuite des cerveaux résulte, en fait, du manque ou de l'insuffisance de ressources et des équipements nécessaires à leurs activités de recherche, à un environnement contraignant ne favorisant et ne valorisant pas les travaux de recherche, mais également des conditions de travail et de l'organisation jugée « bureaucratique » par de nombreux chercheurs. Youcef Toumi issu de l'université d'Alger et parti aux Etats-Unis d'Amérique en 1975 est aujourd'hui un éminent chercheur et une sommité au Massachussett's Institute of Technology (MIT) de Boston où il dirige un laboratoire de recherche en intelligence artificielle et en robotique. Il a reçu plusieurs distinctions et récompenses pour ses travaux de recherche. Ce professeur expérimenté, émérite et respecté au MIT et partout aux USA vient souvent à Alger donner des conférences, mais il n'a jamais eu l'intention de revenir définitivement au bercail pour des raisons évidentes et strictement professionnelles. Un autre chercheur et spécialiste en cardiologie très réputé également en Amérique, en l'occurrence, Elias Zerhouni, est devenue une véritable coqueluche des populations de l'Etat de Californie pour la qualité de ses soins donnés aux patients et aux malades, et surtout, sa notoriété internationale qui lui a valu des prix et des gratifications de la part du président des Etats-Unis d'Amérique, George Bush. Ce chercheur contribue aussi par ses déplacements à Alger où il dirige des conférences sur le thème médical, parfois sous forme de vidéoconférences par satellite.Bien d'autres chercheurs et professeurs en Angleterre et en France (recherche médicale sur le sida, plasma et fusion thermonucléaire ainsi que l'environnement et les énergies renouvelables et l'électronique) viennent souvent au pays pour assister à des conférences et souhaitent peaufiner leur contribution à l'essor de la science. Néanmoins, durant la valse des chercheurs œuvrant pour aider le pays à se frayer un chemin dans la recherche et développement, d'autres chercheurs nationaux scrutent des centres de recherche occidentaux en quête de postes afin de poursuivre leurs activités. L'Association des compétences algériennes à l'étranger continue, cependant, d'organiser des rencontres entre les chercheurs expatriés et les locaux pour une véritable coopération et une meilleure implication de la diaspora et de l'intelligentsia dans les projets de développement économique. Lors des rencontres de l'ACA, que ce soit en Algérie ou à l'étranger, comme à Ottawa (Canada) des entrepreneurs et industriels algériens, notamment privés, tel que Issaad Rebrab, patron de Cevital, apportent leur soutien et leur vision de la collaboration des cerveaux travaillant hors de nos frontières. 250 milliards DA consacrés pour le secteur de la recherche et des TIC Les pouvoirs publics sont conscients de la nécessité d'encourager et de promouvoir la recherche en Algérie en allouant une enveloppe financière de plus de 250 milliards DA pour la recherche scientifique.Selon un communiqué du Conseil des ministres du 24 mai 2010 relatif au programme public de développement quinquennal 2010-2014, un montant de 250 milliards DA (bien milliards) a été octroyé pour la recherche scientifique et les nouvelles technologies de la communication. Le texte précise que « 100 milliards DA ont été destinés au développement de la recherche scientifique, 50 milliards DA aux équipements destinés à la généralisation de l'enseignement de l'informatique dans tout le système national d'éducation, d'enseignement et de formation et 100 milliards DA pour la mise en place de la gouvernance électronique "e-gouvernance"». Ce pactole conséquent doit aboutir à des résultats probants et stimuler davantage les chercheurs et les détenteurs de brevets pour mieux coordonner les activités de recherche et développement. Ainsi, selon les pouvoirs publics, « la recherche scientifique qui s'est vu consacrée 100 milliards DA dans le nouveau plan quinquennal, est désormais inscrite au nombre des grandes priorités nationales et exige la mobilisation, dans un cadre coordonné de l'ensemble des potentialités». La nouvelle stratégie de la recherche scientifique tend à réorganiser les activités des chercheurs, mais doit également garantir de meilleurs rendements des travaux de recherche appliquée devant se solder par des prototypes de production et assurer la symbiose entre les centres de recherche- développement et les différentes industries du pays utilisant les activités de la recherche scientifique (Enie Bel Abbès pour l'électronique…). Actuellement, la recherche fondamentale a tendance à être surclassée par la recherche appliquée dont bon nombre de chercheurs souhaitent faire valoir leurs compétences par le biais de l'application de leurs résultats de recherche par les différentes entreprisses du pays. Le communiqué ajoute que « le Président de la République avait indiqué en août 2009 que le secteur de la recherche scientifique académique s'est doté de moyens financiers importants qui, couvriront les besoins en matière de recherche sérieuse en ce sens qu'ils seront mis à profit pour récompenser chercheurs et encadreurs, équiper les laboratoires de recherche et autres ateliers et valoriser les brevets d'invention ». « Cette démarche vise, selon le président, à établir un climat de confiance entre les scientifiques et leur environnement socio-industriel en vue d'une exploitation optimale des résultats de la recherche en faveur de l'économie nationale ». Ainsi, concrètement, les promoteurs de la nouvelle politique de la recherche-développement estiment que l'essentiel consiste à aller jusqu'au bout « afin d'atteindre une recherche scientifique utile pour l'économie et la société, 34 programmes nationaux de recherche scientifique (PNR) dans différentes secteurs d'activité ont été lancés à partir de février dernier et ce jusqu'à la fin 2010 ». L'Algérie a, évidemment besoin de l'ensemble de ses cerveaux et le président de la Fondation pour la recherche et la médecine (Forem), Mostefa Khiati, n'a pas cessé de réclamer « la collaboration et la contribution active des compétences algériennes locales et celles travaillant à l'extérieur afin d'aider le pays à accélérer son développement concernant la science et la technologie en apportant leur savoir-faire et leur expertise dans tous les domaines ». A. A.