Lundi dernier, des centaines de Tiziouzéens étaient présents dans la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri aux environs de 15h. L'occasion : la cérémonie d'ouverture du Festival culturel des arts et cultures populaires de la wilaya de Tipaza à Tizi- Ouzou. Il était prévisible qu'une telle foule nombreuse allait être au rendez-vous compte tenu qu'il s'agit d'une région amazighophone qui est l'hôte de Tizi- Ouzou. D'ailleurs, le public n'a pas été déçu puisqu'il a eu droit à une palette très variée d'animations artistiques qui va de la chanson andalouse à la chanson purement locale d'expression berbère dans sa variante chenoui. L'ouverture de la semaine culturelle n'a pas commencé directement à l'intérieur de la grande salle puisque quelques minutes auparavant, sur l'esplanade principale de la maison de la culture, le coup d'envoi de la fête a été donné par des troupes folkloriques spécialisées dans la zorna venues de Koléa. Beaucoup de présents n'ont pas manqué de relever des ressemblances frappantes dans ces rythmes avec ceux des troupes traditionnelles kabyles « Idebalen ». Après quoi, les animateurs des troupes vêtus d'habits traditionnels et suivis de centaines de spectateurs ont traversé le jardin de l'établissement culturel avant d'atterrir dans la salle de spectacles. C'est la troupe de musique andalouse « Errachidia » de Cherchell qui a ouvert le bal. Pas moins de vingt-cinq musiciens dont de belles jeunes filles parées également de tenues du terroir ont égayé une salle pleine à craquer. Chacun des vingt-cinq jeunes, qui constituent cette troupe, maniait à la perfection son instrument : le violon, le luth, la guitare, la percussion, chacun avait l'art et la manière de s'exprimer à travers ces derniers. Pendant plus d'une demi-heure, le public tiziouzéen a voyagé dans le temps et dans l'espace avec des airs authentiques et d'une richesse musicale inouïe. De belles voix féminines ont accompagné l'orchestre d' Errachidia avec une poésie que les profanes ont eu du mal à comprendre. Après cet acte I du spectacle, un poète venu de Tipaza a récité quatre de ses textes écrits dans une langue châtiée qui montre tout l'amour qu'il porte aux mots. Un poème sur l'Algérie et un autre sur Tizi-Ouzou ont été longuement applaudis par l'assistance qui a fait preuve d'une grande ouverture d'esprit sur la culture et la langue de l'autre. Mais le moment le plus fort de cette fête a été la montée sur scène du groupe de chant d'expression berbère (chenoui) à savoir la troupe de chant « Chenaoui Iyourayen ». C'est dans une ambiance électrique que les quatre membres de ce groupe moderne se sont produits. Les jeunes ont dansé sans arrêt au moment où des femmes lançaient inlassablement des youyous. Le public n'a pas arrêté de demander la chanson en chenoui la plus célèbre en Kabylie et intitulé Day nani ainsi qu'une autre chanson dans la même variante berbère : Henouni. Les membres de la troupe les ont interprétées avec bonheur avant de conclure en apothéose par une chanson de Matoub Lounès très rythmée et engagée : Slaâvits ayavahri. La salle a explosé littéralement quand ils ont reconnu la chanson du Rebelle. La semaine de Tipaza à Tizi-Ouzou se poursuivra jusqu'à demain, jeudi, avec notamment la programmation des pièces de théâtre pour enfants Zaim Ennech et Tedj de l'association de Fouka, une conférence sur l'histoire de la ville de Cherchell animée par Abdelkader Bensalah, un spectacle des musique moderne avec l'association « El Hilalia » de Fouka et enfin un spectacle de clôture avec l'association « l'Art authentique » de Koléa demain, jeudi à partir de 15 h. L. B. Lundi dernier, des centaines de Tiziouzéens étaient présents dans la grande salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri aux environs de 15h. L'occasion : la cérémonie d'ouverture du Festival culturel des arts et cultures populaires de la wilaya de Tipaza à Tizi- Ouzou. Il était prévisible qu'une telle foule nombreuse allait être au rendez-vous compte tenu qu'il s'agit d'une région amazighophone qui est l'hôte de Tizi- Ouzou. D'ailleurs, le public n'a pas été déçu puisqu'il a eu droit à une palette très variée d'animations artistiques qui va de la chanson andalouse à la chanson purement locale d'expression berbère dans sa variante chenoui. L'ouverture de la semaine culturelle n'a pas commencé directement à l'intérieur de la grande salle puisque quelques minutes auparavant, sur l'esplanade principale de la maison de la culture, le coup d'envoi de la fête a été donné par des troupes folkloriques spécialisées dans la zorna venues de Koléa. Beaucoup de présents n'ont pas manqué de relever des ressemblances frappantes dans ces rythmes avec ceux des troupes traditionnelles kabyles « Idebalen ». Après quoi, les animateurs des troupes vêtus d'habits traditionnels et suivis de centaines de spectateurs ont traversé le jardin de l'établissement culturel avant d'atterrir dans la salle de spectacles. C'est la troupe de musique andalouse « Errachidia » de Cherchell qui a ouvert le bal. Pas moins de vingt-cinq musiciens dont de belles jeunes filles parées également de tenues du terroir ont égayé une salle pleine à craquer. Chacun des vingt-cinq jeunes, qui constituent cette troupe, maniait à la perfection son instrument : le violon, le luth, la guitare, la percussion, chacun avait l'art et la manière de s'exprimer à travers ces derniers. Pendant plus d'une demi-heure, le public tiziouzéen a voyagé dans le temps et dans l'espace avec des airs authentiques et d'une richesse musicale inouïe. De belles voix féminines ont accompagné l'orchestre d' Errachidia avec une poésie que les profanes ont eu du mal à comprendre. Après cet acte I du spectacle, un poète venu de Tipaza a récité quatre de ses textes écrits dans une langue châtiée qui montre tout l'amour qu'il porte aux mots. Un poème sur l'Algérie et un autre sur Tizi-Ouzou ont été longuement applaudis par l'assistance qui a fait preuve d'une grande ouverture d'esprit sur la culture et la langue de l'autre. Mais le moment le plus fort de cette fête a été la montée sur scène du groupe de chant d'expression berbère (chenoui) à savoir la troupe de chant « Chenaoui Iyourayen ». C'est dans une ambiance électrique que les quatre membres de ce groupe moderne se sont produits. Les jeunes ont dansé sans arrêt au moment où des femmes lançaient inlassablement des youyous. Le public n'a pas arrêté de demander la chanson en chenoui la plus célèbre en Kabylie et intitulé Day nani ainsi qu'une autre chanson dans la même variante berbère : Henouni. Les membres de la troupe les ont interprétées avec bonheur avant de conclure en apothéose par une chanson de Matoub Lounès très rythmée et engagée : Slaâvits ayavahri. La salle a explosé littéralement quand ils ont reconnu la chanson du Rebelle. La semaine de Tipaza à Tizi-Ouzou se poursuivra jusqu'à demain, jeudi, avec notamment la programmation des pièces de théâtre pour enfants Zaim Ennech et Tedj de l'association de Fouka, une conférence sur l'histoire de la ville de Cherchell animée par Abdelkader Bensalah, un spectacle des musique moderne avec l'association « El Hilalia » de Fouka et enfin un spectacle de clôture avec l'association « l'Art authentique » de Koléa demain, jeudi à partir de 15 h. L. B.