Des millions de personnes dans le monde souffrent de polyarthrite rhumatoïde. Diagnostiquée le plus souvent autour de 40 ans, cette maladie invalidante touche particulièrement les femmes. La maladie constitue un véritable problème de santé publique, tant par la proportion croissante des personnes concernées que par ses répercussions sur la qualité de vie des patients. La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires. Elle se caractérise par une atteinte inflammatoire des articulations et des tendons entraînant un gonflement (oedème) des articulations qui sont chaudes, douloureuses surtout la nuit. Une prédominance féminine Les articulations les plus touchées sont celles des mains et des pieds et ce, de façon bilatérale et de manière plus ou moins symétrique dans près de deux tiers des cas. La polyarthrite rhumatoïde touche dans la population générale entre une personne sur cent et une personne sur mille. Et les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes. Il est difficile aujourd'hui d'expliquer ce phénomène. Le plus souvent, la maladie survient autour de la cinquantaine, mais peut également toucher de jeunes gens et même des enfants. Chez les personnes âgées, le début de la maladie est en général plus brutal et plus inflammatoire, influant sur l'état de santé général. Des causes méconnues La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées, entrecoupées de phases de moindre intensité douloureuses. Chaque poussée entraîne des destructions articulaires plus ou moins marquées qui provoquent à long terme des déformations pouvant mener au handicap et à l'invalidité. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie encore mal connue et personne ne peut dire avec certitude quelles en sont les causes. Ce n'est pas une maladie héréditaire, mais il semble exister une prédisposition familiale ou "terrain génétique". Outre cette prédisposition génétique, la maladie a très certainement plusieurs origines : trouble hormonal, stress, facteur alimentaire… Le décaféiné incriminé Pour certaines personnes, renoncer au café apparaît comme un premier pas vers une meilleure hygiène de vie. Et bien, deux études présentées lors du dernier congrès annuel de l'Association américaine de rhumatologie (ACR) pourraient bien vous faire regretter d'avoir remplacé votre petit noir par du déca. Deux équipes de chercheurs américains ont relié la consommation de décaféiné à une augmentation du risque de polyarthrite rhumatoïde. Résultats : la première étude conclut à une multiplication du risque par 2,6 pour les plus gros consommateurs de décaféiné. La seconde est encore moins optimiste, une tasse de décaféiné par jour quadruplerait ce risque… Comme le déca, l'alcool et le tabac augmentent aussi les risques de faire une polyarthrite rhumatoïde. Pour le thé, les avis divergent puisque l'une des études lui attribue un effet protecteur alors que l'autre le considère comme un facteur aggravant. Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, l'organisme ne reconnaît plus l'articulation comme étant sienne et réagit contre elle, détruisant le cartilage et parfois les os ou les tendons. Aujourd'hui, en France, plus de 300.000 personnes sont concernées par cette maladie auto-immune, dont les lésions extrêmement douloureuses causent des déformations plus ou moins invalidantes. L'inflammation qui caractérise cette maladie est un mécanisme de défense de l'organisme face à une agression. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, l'agresseur reste inconnu. L'hypothèse la plus généralement retenue est un dérèglement du système immunitaire. Alors que son rôle est de défendre l'organisme contre les agents extérieurs, il réagit dans ce cas contre ses propres constituants, ici l'articulation. Diagnostiquer le plus tôt possible la maladie Les premières poussées inflammatoires débutent généralement au niveau des articulations des mains et des poignets et peuvent aboutir à des déformations ou à des destructions osseuses. S. H. Des millions de personnes dans le monde souffrent de polyarthrite rhumatoïde. Diagnostiquée le plus souvent autour de 40 ans, cette maladie invalidante touche particulièrement les femmes. La maladie constitue un véritable problème de santé publique, tant par la proportion croissante des personnes concernées que par ses répercussions sur la qualité de vie des patients. La polyarthrite rhumatoïde est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires. Elle se caractérise par une atteinte inflammatoire des articulations et des tendons entraînant un gonflement (oedème) des articulations qui sont chaudes, douloureuses surtout la nuit. Une prédominance féminine Les articulations les plus touchées sont celles des mains et des pieds et ce, de façon bilatérale et de manière plus ou moins symétrique dans près de deux tiers des cas. La polyarthrite rhumatoïde touche dans la population générale entre une personne sur cent et une personne sur mille. Et les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes. Il est difficile aujourd'hui d'expliquer ce phénomène. Le plus souvent, la maladie survient autour de la cinquantaine, mais peut également toucher de jeunes gens et même des enfants. Chez les personnes âgées, le début de la maladie est en général plus brutal et plus inflammatoire, influant sur l'état de santé général. Des causes méconnues La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées, entrecoupées de phases de moindre intensité douloureuses. Chaque poussée entraîne des destructions articulaires plus ou moins marquées qui provoquent à long terme des déformations pouvant mener au handicap et à l'invalidité. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie encore mal connue et personne ne peut dire avec certitude quelles en sont les causes. Ce n'est pas une maladie héréditaire, mais il semble exister une prédisposition familiale ou "terrain génétique". Outre cette prédisposition génétique, la maladie a très certainement plusieurs origines : trouble hormonal, stress, facteur alimentaire… Le décaféiné incriminé Pour certaines personnes, renoncer au café apparaît comme un premier pas vers une meilleure hygiène de vie. Et bien, deux études présentées lors du dernier congrès annuel de l'Association américaine de rhumatologie (ACR) pourraient bien vous faire regretter d'avoir remplacé votre petit noir par du déca. Deux équipes de chercheurs américains ont relié la consommation de décaféiné à une augmentation du risque de polyarthrite rhumatoïde. Résultats : la première étude conclut à une multiplication du risque par 2,6 pour les plus gros consommateurs de décaféiné. La seconde est encore moins optimiste, une tasse de décaféiné par jour quadruplerait ce risque… Comme le déca, l'alcool et le tabac augmentent aussi les risques de faire une polyarthrite rhumatoïde. Pour le thé, les avis divergent puisque l'une des études lui attribue un effet protecteur alors que l'autre le considère comme un facteur aggravant. Chez les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde, l'organisme ne reconnaît plus l'articulation comme étant sienne et réagit contre elle, détruisant le cartilage et parfois les os ou les tendons. Aujourd'hui, en France, plus de 300.000 personnes sont concernées par cette maladie auto-immune, dont les lésions extrêmement douloureuses causent des déformations plus ou moins invalidantes. L'inflammation qui caractérise cette maladie est un mécanisme de défense de l'organisme face à une agression. Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, l'agresseur reste inconnu. L'hypothèse la plus généralement retenue est un dérèglement du système immunitaire. Alors que son rôle est de défendre l'organisme contre les agents extérieurs, il réagit dans ce cas contre ses propres constituants, ici l'articulation. Diagnostiquer le plus tôt possible la maladie Les premières poussées inflammatoires débutent généralement au niveau des articulations des mains et des poignets et peuvent aboutir à des déformations ou à des destructions osseuses. S. H.