Le président tunisien a regretté, mardi soir, les troubles sociaux qui ont affecté pendant près de dix jours la région de Sidi Bouzid. Il dénonce une «instrumentalisation politique». Le président tunisien a regretté, mardi soir, les troubles sociaux qui ont affecté pendant près de dix jours la région de Sidi Bouzid. Il dénonce une «instrumentalisation politique». Des manifestations se sont déroulées ces derniers jours dans plusieurs villes de Tunisie, en signe de solidarité avec les populations de la région de Sidi Bouzid, en proie à des émeutes sociales depuis une dizaine de jours. Des manifestants ont tenu un rassemblement devant le siège de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), puis ont été dispersés par les forces de l'ordre. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées. La région de Sidi Bouzid, à 265 km de Tunis, est en proie à des troubles sociaux à la suite de la tentative de suicide d'un jeune homme. Vendredi 17 décembre, Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes de 26 ans, s'est fait confisquer sa marchandise par la police municipale. Désespéré et empêché de plaider son cas devant le préfet, il a décidé de s'immoler par le feu devant la préfecture. Il a survécu mais se trouve dans un état critique. Cinq jours plus tard, un autre jeune de la ville a mis fin à ses jours en s'électrocutant au contact de câbles de haute tension, après avoir escaladé un poteau électrique sur la voie publique, en criant qu'il ne voulait «plus de misère, plus de chômage». Il n'en fallait pas plus pour faire descendre dans la rue la population, fatiguée par le chômage, la cherté de la vie et le sentiment d'être laissée pour compte dans des régions défavorisées. La contestation s'est élargie à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, elle aurait fait un mort et plusieurs blessés, un troisième homme sans travail, a été retrouvé mort dans un puits de la région de Sidi Bouzid. Les autorités contestent qu'il s'agisse d'un suicide rapporte le journal Le Figaro. «Pure manipulation à des fins politiques malsaines» Cette vague de manifestations est qualifiée par le gouvernement tunisien «d'incidents isolés » et de «pure manipulation à des fins politiques malsaines». Au cours des incidents à Sidi Bouzid, des mesures présidentielles urgentes ont toutefois été annoncées, portant sur la création d'emplois et des projets pour un montant de 15 millions de dinars (7,86 millions d'euros) dans cette région. Le chef de l'Etat, Zine El-Abidine Ben Ali, qui s'est rendu mardi dernier au chevet du jeune homme, a recommandé de veiller à «faire respecter la loi» et averti que celle-ci «sera appliquée en toute fermeté» à l'égard d'une «minorité d'extrémistes». Dans un discours adressé au peuple tunisien diffusé par la chaîne nationale TV7 mardi dernier dans la soirée, il a regretté les évènements et exprimé sa compréhension de «la difficulté générée par la situation de chômage et son impact psychologique sur celui qui la subit». «Nous sommes constamment attachés à la dimension sociale de notre politique de développement afin qu'aucune région ou catégorie ne soit privée de sa chance à l'emploi et à l'investissement», a-t-il ajouté. Le chômage des jeunes diplômés de l'université constitue un fléau en Tunisie. Son taux atteindrait le double du taux de chômage global, estimé officiellement à 14 %. L'opposition souligne aussi l'inégalité du développement économique entre les régions du pays. Pour l'opposant Rachid Khéchana, «90 % de projets sont localisés dans les régions côtières et 10 % dans les régions intérieures». Selon lui, cette «disparité s'est accentuée avec l'arrivée sur le marché de travail de plusieurs milliers de diplômés originaires de ces régions enclavées». Des manifestations se sont déroulées ces derniers jours dans plusieurs villes de Tunisie, en signe de solidarité avec les populations de la région de Sidi Bouzid, en proie à des émeutes sociales depuis une dizaine de jours. Des manifestants ont tenu un rassemblement devant le siège de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), puis ont été dispersés par les forces de l'ordre. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées. La région de Sidi Bouzid, à 265 km de Tunis, est en proie à des troubles sociaux à la suite de la tentative de suicide d'un jeune homme. Vendredi 17 décembre, Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant de fruits et légumes de 26 ans, s'est fait confisquer sa marchandise par la police municipale. Désespéré et empêché de plaider son cas devant le préfet, il a décidé de s'immoler par le feu devant la préfecture. Il a survécu mais se trouve dans un état critique. Cinq jours plus tard, un autre jeune de la ville a mis fin à ses jours en s'électrocutant au contact de câbles de haute tension, après avoir escaladé un poteau électrique sur la voie publique, en criant qu'il ne voulait «plus de misère, plus de chômage». Il n'en fallait pas plus pour faire descendre dans la rue la population, fatiguée par le chômage, la cherté de la vie et le sentiment d'être laissée pour compte dans des régions défavorisées. La contestation s'est élargie à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, elle aurait fait un mort et plusieurs blessés, un troisième homme sans travail, a été retrouvé mort dans un puits de la région de Sidi Bouzid. Les autorités contestent qu'il s'agisse d'un suicide rapporte le journal Le Figaro. «Pure manipulation à des fins politiques malsaines» Cette vague de manifestations est qualifiée par le gouvernement tunisien «d'incidents isolés » et de «pure manipulation à des fins politiques malsaines». Au cours des incidents à Sidi Bouzid, des mesures présidentielles urgentes ont toutefois été annoncées, portant sur la création d'emplois et des projets pour un montant de 15 millions de dinars (7,86 millions d'euros) dans cette région. Le chef de l'Etat, Zine El-Abidine Ben Ali, qui s'est rendu mardi dernier au chevet du jeune homme, a recommandé de veiller à «faire respecter la loi» et averti que celle-ci «sera appliquée en toute fermeté» à l'égard d'une «minorité d'extrémistes». Dans un discours adressé au peuple tunisien diffusé par la chaîne nationale TV7 mardi dernier dans la soirée, il a regretté les évènements et exprimé sa compréhension de «la difficulté générée par la situation de chômage et son impact psychologique sur celui qui la subit». «Nous sommes constamment attachés à la dimension sociale de notre politique de développement afin qu'aucune région ou catégorie ne soit privée de sa chance à l'emploi et à l'investissement», a-t-il ajouté. Le chômage des jeunes diplômés de l'université constitue un fléau en Tunisie. Son taux atteindrait le double du taux de chômage global, estimé officiellement à 14 %. L'opposition souligne aussi l'inégalité du développement économique entre les régions du pays. Pour l'opposant Rachid Khéchana, «90 % de projets sont localisés dans les régions côtières et 10 % dans les régions intérieures». Selon lui, cette «disparité s'est accentuée avec l'arrivée sur le marché de travail de plusieurs milliers de diplômés originaires de ces régions enclavées».