Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, la belle cohésion financière de l'Europe communautaire n'a été autant mise à l'épreuve que durant la crise de la dette souveraine des Etats, qui a marqué l'année 2010 dans le Vieux Continent. Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, la belle cohésion financière de l'Europe communautaire n'a été autant mise à l'épreuve que durant la crise de la dette souveraine des Etats, qui a marqué l'année 2010 dans le Vieux Continent. Alors que s'estompait aux Etats-Unis la crise des ''subprimes'', dont l'onde de choc a fait trembler l'économie mondiale, la reprise économique en zone ''euro'' a été marquée dès 2009 par l'apparition de profondes crises financières dans certains Etats, avec des déficits budgétaires à deux chiffres. L'année 2010 débutera et sera bouclée pratiquement par les plans de sauvetage, mis en place par l'UE et le FMI, et concoctés pour éviter le naufrage économique de la Grèce et de l'Irlande. Mais, surtout, pour éviter la contagion aux autres pays européens, comme l'Espagne et le Portugal, en butte également à des problèmes de déficits budgétaires. La bulle immobilière de la Grèce a explosé en fait au printemps de 2010 : contrairement aux affirmations des responsables grecs, l'économie du pays s'enfonçait dans le cycle infernal de l'endettement, avec une croissance dangereuse du déficit budgétaire. Et, fatalement, est venu le moment des comptes : la Commission européenne, qui trouvait quelque fierté à considérer sa zone euro comme étant résolument lancée dans une dynamique phase de reprise économique, s'aperçoit qu'en fait, le feu couve de partout. En Grèce, c'est presque ''la faillite'', la banqueroute financière, selon des économistes qui avaient même considéré le pays étant entré dans une phase de ''cessation de paiement''. Le pays était en fait plongé dans une crise sans précédent, qui s'est traduite par un déficit et des dettes publics astronomique s: 13,6% et 115,1% du PIB en 2009. Pour les Grecs, c'est le choc : manifestations et vagues de protestations plongent sur le plan social le pays dans une période de grand doute. Et, comme d'habitude et en pareilles circonstances, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont joué le rôle de pompiers pour circonscrire la menace d'une contagion à d'autres pays. Ils mettent en place un plan d'aide financier de 110 milliards d'euros étalé sur trois ans pour la Grèce, dont la dette abyssale s'est élevée à 300 milliards d'euros en 2009. Mais, le sauvetage en catastrophe de la Grèce met le feu aux poudres : les craintes de contagion deviennent plus tangibles, avec comme points de chute l'Espagne et le Portugal, l'Italie un peu moins, dont les déficits budgétaires avaient largement dépassé les limites du traité de Maastricht, fixées à 3,2% du PIB. Le ''coup de massue'' pour les Européens les plus anti-plan de sauvetage, comme l'Allemagne, viendra de l'Irlande, noyée elle également dans la bulle immobilière, qui a provoqué une quasi faillite des banques locales. Résultat : le FMI et la Commission européenne sont de nouveau en appel pour "sauver l'Irlande'', avec un plan d'aide de 85 milliards d'euros, de la banqueroute, et une grave crise sociale, qui se profile. Bien sûr, en Grèce comme en Irlande, le FMI et l'UE ont adossé leurs aides financières à un drastique plan de relance économique, et, surtout, des mesures socio-économiques impopulaires, notamment la réduction des dépenses sociales, des salaires, etc. 2010 aura été pour les Européens un cauchemar financier. L'euro revenait à des niveaux plus modestes face au dollar, mais surtout face à la livre sterling et le franc suisse. Au Danemark, le non à l'intégration à la zone "euro'' atteignait au 23 décembre dernier les 55%. La hantise d'un éventuel prochain effondrement de tout l'édifice construit par le traité de Maastricht, notamment un déficit budgétaire des pays membres maîtrisé à 3,2% est tellement grande que les Européens commencent à penser à réformer certains mécanismes financiers. En clair, et après les sérieux avertissements de 2010, la Commission européenne n'écarte pas de nouvelles tensions en 2011 sur les marchés financiers qui pourraient affecter la croissance en zone euro. "La situation des marchés financiers reste inquiétante, avec de nouvelles tensions possibles, comme l'a montré récemment la réapparition de tensions sur les marchés de la dette souveraine", note Bruxelles dans la dernière semaine de décembre dans un communiqué sur ses nouvelles prévisions économiques. Et, pour donner un peu plus de confiance aux marchés pour l'année 2011, les pays de l'UE se sont entendus sur les contours d'un futur Fonds de secours de la zone euro, avec pour ambition de freiner la contagion d'une crise qui pourrait toujours menacer le Portugal et l'Espagne. Les ministres des finances de la zone euro ont accéléré les préparatifs du futur Fonds de soutien permanent aux pays en crise, appelé à voir le jour mi-2013, en remplacement du mécanisme actuel, le Fonds Européen de Stabilité Financière, dont la durée de vie est limitée. 2010, finalement, aura été le début d'une profonde crise financière qui met à rude épreuve la solidité de l'économie de l'UE, au moment où la Chine, avec ses 2.648 milliards de dollars de réserves de change à fin septembre, fait dorénavant figure de géant économique mondial, qui, profitant de ce contexte, a même proposé ses services à certains pays européens comme la Grèce par le rachat d'une partie de leur dette. Alors que s'estompait aux Etats-Unis la crise des ''subprimes'', dont l'onde de choc a fait trembler l'économie mondiale, la reprise économique en zone ''euro'' a été marquée dès 2009 par l'apparition de profondes crises financières dans certains Etats, avec des déficits budgétaires à deux chiffres. L'année 2010 débutera et sera bouclée pratiquement par les plans de sauvetage, mis en place par l'UE et le FMI, et concoctés pour éviter le naufrage économique de la Grèce et de l'Irlande. Mais, surtout, pour éviter la contagion aux autres pays européens, comme l'Espagne et le Portugal, en butte également à des problèmes de déficits budgétaires. La bulle immobilière de la Grèce a explosé en fait au printemps de 2010 : contrairement aux affirmations des responsables grecs, l'économie du pays s'enfonçait dans le cycle infernal de l'endettement, avec une croissance dangereuse du déficit budgétaire. Et, fatalement, est venu le moment des comptes : la Commission européenne, qui trouvait quelque fierté à considérer sa zone euro comme étant résolument lancée dans une dynamique phase de reprise économique, s'aperçoit qu'en fait, le feu couve de partout. En Grèce, c'est presque ''la faillite'', la banqueroute financière, selon des économistes qui avaient même considéré le pays étant entré dans une phase de ''cessation de paiement''. Le pays était en fait plongé dans une crise sans précédent, qui s'est traduite par un déficit et des dettes publics astronomique s: 13,6% et 115,1% du PIB en 2009. Pour les Grecs, c'est le choc : manifestations et vagues de protestations plongent sur le plan social le pays dans une période de grand doute. Et, comme d'habitude et en pareilles circonstances, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) ont joué le rôle de pompiers pour circonscrire la menace d'une contagion à d'autres pays. Ils mettent en place un plan d'aide financier de 110 milliards d'euros étalé sur trois ans pour la Grèce, dont la dette abyssale s'est élevée à 300 milliards d'euros en 2009. Mais, le sauvetage en catastrophe de la Grèce met le feu aux poudres : les craintes de contagion deviennent plus tangibles, avec comme points de chute l'Espagne et le Portugal, l'Italie un peu moins, dont les déficits budgétaires avaient largement dépassé les limites du traité de Maastricht, fixées à 3,2% du PIB. Le ''coup de massue'' pour les Européens les plus anti-plan de sauvetage, comme l'Allemagne, viendra de l'Irlande, noyée elle également dans la bulle immobilière, qui a provoqué une quasi faillite des banques locales. Résultat : le FMI et la Commission européenne sont de nouveau en appel pour "sauver l'Irlande'', avec un plan d'aide de 85 milliards d'euros, de la banqueroute, et une grave crise sociale, qui se profile. Bien sûr, en Grèce comme en Irlande, le FMI et l'UE ont adossé leurs aides financières à un drastique plan de relance économique, et, surtout, des mesures socio-économiques impopulaires, notamment la réduction des dépenses sociales, des salaires, etc. 2010 aura été pour les Européens un cauchemar financier. L'euro revenait à des niveaux plus modestes face au dollar, mais surtout face à la livre sterling et le franc suisse. Au Danemark, le non à l'intégration à la zone "euro'' atteignait au 23 décembre dernier les 55%. La hantise d'un éventuel prochain effondrement de tout l'édifice construit par le traité de Maastricht, notamment un déficit budgétaire des pays membres maîtrisé à 3,2% est tellement grande que les Européens commencent à penser à réformer certains mécanismes financiers. En clair, et après les sérieux avertissements de 2010, la Commission européenne n'écarte pas de nouvelles tensions en 2011 sur les marchés financiers qui pourraient affecter la croissance en zone euro. "La situation des marchés financiers reste inquiétante, avec de nouvelles tensions possibles, comme l'a montré récemment la réapparition de tensions sur les marchés de la dette souveraine", note Bruxelles dans la dernière semaine de décembre dans un communiqué sur ses nouvelles prévisions économiques. Et, pour donner un peu plus de confiance aux marchés pour l'année 2011, les pays de l'UE se sont entendus sur les contours d'un futur Fonds de secours de la zone euro, avec pour ambition de freiner la contagion d'une crise qui pourrait toujours menacer le Portugal et l'Espagne. Les ministres des finances de la zone euro ont accéléré les préparatifs du futur Fonds de soutien permanent aux pays en crise, appelé à voir le jour mi-2013, en remplacement du mécanisme actuel, le Fonds Européen de Stabilité Financière, dont la durée de vie est limitée. 2010, finalement, aura été le début d'une profonde crise financière qui met à rude épreuve la solidité de l'économie de l'UE, au moment où la Chine, avec ses 2.648 milliards de dollars de réserves de change à fin septembre, fait dorénavant figure de géant économique mondial, qui, profitant de ce contexte, a même proposé ses services à certains pays européens comme la Grèce par le rachat d'une partie de leur dette.