Photo : Riad Par Salah Benreguia Croissance en berne, taux de chômage élevé, suppressions d'emploi... l'année 2010 comme celle qui l'a précédée marqueront également à jamais l'Europe. Le Vieux Continent, même si une partie des pays qui le constituent sont des grandes économies au niveau mondial, est lourdement touché par la crise financière et ses différentes conséquences. Actuellement, la seule problématique qui agite terriblement les dirigeants politiques de l'Union Européenne est cette crise avec ses différentes conséquences. Même si des plans de sauvetage, en levée de fonds, ont été annoncés en grande pompe par les responsables européens, le bout du tunnel semble encore loin et les solutions se font attendre. Car elle a déjà affaibli les économies européennes, entraînant une succession de plans d'austérité. Les économistes indiquent, à ce propos, que l'actuelle crise qui frappe pratiquement le continent européen rappelle le scénario des années 1930. En effet, durant cette époque-là, la crise qui avait mis l'Europe en feu et son système monétaire en péril est venue d'Amérique. Les mêmes sources estiment également que ce qui est vexant est que le cœur de l'Europe, la zone euro, soit devenu le foyer de la crise, alors même que la monnaie européenne avait été conçue à l'origine comme un bouclier contre les déséquilibres monétaires internationaux. Toutefois, même si la crise financière qui a frappé le monde remonte déjà à quelque temps, les évolutions de ces derniers mois n'autorisent plus le moindre doute : le Vieux Continent est bel et bien touché de plein fouet par la dépression économique la plus profonde depuis les débuts de l'intégration communautaire. En effet, celle-ci a placé l'Europe face à des défis sans précédent, d'un point de vue économique et social d'une part, mais aussi et peut-être surtout d'un point de vue politique : il s'agit pour l'UE de prouver sa capacité à réagir, à adapter ses instruments, mieux à en inventer de nouveaux. En bref : de prouver son utilité, c'est-à-dire in fine sa légitimité.