Coups et blessures, disputes, manque de respect, langage violent, suicides, crimes, assassinats... et la liste reste longue et effrayante, sont autant d'actes qu'on vit au quotidien dans notre société. Parler de violence est devenu une chose normale du fait que tous nos actes ont une touche de violence. Coups et blessures, disputes, manque de respect, langage violent, suicides, crimes, assassinats... et la liste reste longue et effrayante, sont autant d'actes qu'on vit au quotidien dans notre société. Parler de violence est devenu une chose normale du fait que tous nos actes ont une touche de violence. Il n'est un secret pour personne que notre société est aujourd'hui génératrice d'une espèce de violence sociale omniprésente dans la vie de tous les jours et dans les comportements collectifs et individuels. Marquée par la période sanglante de la décennie noire, «la société algérienne a fini par normaliser la violence au point que toute action est empreinte de violence et de brutalité. L'algérien exprime aujourd'hui sa tristesse, sa joie, sa colère, sa satisfaction par la violence», nous dira Mlle Haouès sociologue. Il faut bien dire que l'extension de la pauvreté et le chômage dans le pays et la rareté des sources de vie, sont parmi les causes qui mettent toute une population, notamment les couches moyennes, dans une colère permanente. Il est vrai aussi que l'individualisme qui caractérise notre société ces dernières années en mettent en danger cette spécificité d'autrefois, à savoir «se soucier de l'autre», en danger, a rendu de plus en plus grave les déchirures sociales que nous subissons, et «c'est ce qui met notre société et spécialement la tranche juvénile sous d'énormes pressions, des pressions qui doublent davantage avec la perte de la solidarité et l'union même au sein de la famille», exxplique la jeune sociologue. Devant cette situation de déchirure, la personne se retrouve seule face à des montagnes de problèmes qui n'ont pas forcément -du moins pas tous-, des solutions, ce qui déclenche le sentiment d'incapacité et de handicap, un sentiment absolument rejeté par l'être humain, qui dans la majorité des cas montre une grande violence, juste pour prouver son existence, ajoute Mlle Haouès. Mais il faut dire qu'aujourd'hui et dans notre société les problèmes ne sont pas la seule cause de l'agressivité puisque la violence découle même de la joie. La violence semble omniprésente dans notre société ! Stress au travail, conflits au sein du couple, altercations avec des inconnus… Nous sommes tous confrontés à la violence. D'où vient cette agressivité physique ou verbale ? Comment réagir au quotidien ? Quels sont les clefs pour désamorcer les tensions dans notre société ? sont parmi les questions posées, non pas pas uniquement à des spécialistes mais aussi aux citoyens lambdas. Nous avons cherché des réponses dans les rues, ces mêmes rues qui depuis plusieurs jours vivent une grande tension et actes de violence. La violence est partout ! Jeunes ou vieux, ils étaient tous d'accord pour admettre que ce phénomène existe et nécessite une attention et même une étude approfondie afin de trouver des solutions fiables pour soigner notre société et particulièrement nos jeunes. «Nos enfants sont violents, ils sont très nerveux, ne tenant pas en place, cette hyperactivité ne trouve en revanche pas les moyens qui permette de la canaliser et encadrer ce surplus d'énergie, donc ils deviennent agressifs les uns envers les autres», nous dit une maman abordée à Alger-Centre. Tout a pratiquement changé dans notre société et même les nouvelles technologies ont un impact négatif sur nos enfants, on reçoit à travers les médias des messages pleins de violence, des dessins animés d'actions, de combats et de batailles qui saluent le courage et la bravoure d'un héros agressif qui tue pourtant pour défendre le bon. «On regarde des films pleins d'agressivité où le bon est toujours vainqueur certes, mais qui se permet de prendre les vies des autres pour arriver à ses fins. Les jeux de nos enfants sont bruyants et violents, ils se «tapent» dessus, se crient après, hurlent, etc., ils choisissent toujours des jeux vidéos de tueries et de sang» nous diront des parents. Et comme les enfants et les jeunes - les mêmes qui se sont révoltés contre la cherté de la vie et la hausse des prix - alors que la majorité d'entre eux, n'ont peut-être jamais eu à faire les courses ou à débourser un centimes de leurs poches, sont très influençables. Partout où l'on va, la violence est là... Plusieurs personnes interrogées se sont montrés scandalisées par cette situation «honteuse» à laquelle une société qui a tant sacrifié pour la liberté, est malheureusement arrivée aujourd'hui. «Aujourd'hui même le sport favori des algériens, le football, est violent, il est devenu, pour certains, un terrain pour casser, brûler, piller, voler, saccager et parfois tuer. Les stades témoigneront à jamais des insultes, les manques de respect, l'impolitesse, les provocations, les destructions de matériel, etc.», nous diront un groupe de personnes âgées. «Notre société est violente, pour un rien, un père de famille lève la main sur sa femme et ses enfants, des couples divorcent car ils ne s'entendent plus, car ils n'arrivent plus à communiquer, ni à s'exprimer autrement qu'en cris, hurlement et disputes», ajouteront d'autres. Même le système éducatif n'y échappe pas, des élèves agressifs ou des enseignent qui expriment leur frustration. Et nos universités, censées être les institutions étatiques, garantes par excellence, d'un renouveau socio-économico-culturel, ne sont pas épargnées par ce phénomène qui prend de l'ampleur et qui tend à se banaliser. Les problèmes sociaux à l'origine de la violence ? La violence, qui était jusque-là caractéristique d'un comportement irréfléchi, impulsif et totalement significatif d'éclatement social, économique et moral, a pris du terrain, pour atteindre aujourd'hui des personnes instruites et d'un niveau intellectuel relativement élevé, puisqu'elle est arrivée à l'université entre les mains de générations des futurs cadres de la société que nous pensions être capables de relever des défis, d'égaler les plus grandes nations, de réaliser les projets les plus extraordinaires et d'accomplir les actes les plus nobles. Cette situation est pour la rue algérienne «tout à fait normale puisque justement cette frange de la société même si elle est instruite, sait très bien qu'après le diplôme, elle aura à affronter le chômage comme toute autre personne même sans aucune formation, la marginalisation et l'isolement social et économique, chose qui ne peut que faire naître une violence et un rejet de tout ordre social», nous explique un sexagénaire. La misère ne peut être cause de la violence Certains spécialistes, notamment sociologues et psychologues, refusent catégoriquement d'imputer cette violence à la situation et les conditions de vie difficiles. «Notre société est violente. Nous retrouvons la violence dans les paroles, les actes, la révolte, et la violence ne cesse de resurgir dans la brutalité des relations. La violence est dans les invectives que les individus s'envoient, sous la caution psychologique selon laquelle, il ne faudrait rien réprimer. La violence est là dans le mépris du snob pour le pauvre type qui vit dans la misère. Elle est présente dans le rejet du monde adulte de l'adolescent. De là à considérer que la société est la cause de la violence, il n'y a qu'un pas que l'on franchit assez vite ; et c'est une tendance typique de notre époque que de rejeter la cause de la violence sur les conditions économiques, la rivalité des classes sociales, etc.», nous dit Mlle Haouès qui trouve que tout cela n'est qu'un raccourci un peu trop facile. Notre interlocutrice explique, «nous cherchons à justifier cette violence, nous cherchons dans la vie sociale une satisfaction matérielle, mais nous y cherchons aussi le plaisir et la vanité ; et le plus grand plaisir de l'ego, c'est l'opinion flatteuse de sa propre puissance. La plus grande souffrance, c'est d'être ridicule et méprisé. D'où la recherche de la vengeance. En quel sens la vie sociale qui rend-elle l'homme violent ? La violence ne tient-elle pas plutôt à l'individu qu'à la société ? La violence a-t-elle son origine dans la vie sociale ?» Selon les spécialistes «nous ne sommes ni le premier, ni le dernier pays à subir les affres de la mondialisation, des temps-modernes, de l'ouverture socio-économique et de l'éclatement de l'absence de communication, qui reste, l'une des principales causes de notre perdition». L'absence de communication nourrit la violence Il faut bien avouer que l'absence de communication à toutes les échelles, même au sein de la famille, est sûrement l'une des causes principales qui nourrissent cette brutalité et agressivité dans notre société. Il faut dire que l'inexistence ou le verrouillage des canaux de communication, d'expression et cette privation de la parole ne laissent pas trop le choix à cette jeunesse qui a besoin d'être entendue et prise en considération, aau lieu de sortir dans les rues et briser «tout ordre» afin d'attirer l'attention et tirer la sonnette d'alarme d'une explosion due au cumul des pressions sociales, économiques et même culturelles. Il n'est un secret pour personne que notre société est aujourd'hui génératrice d'une espèce de violence sociale omniprésente dans la vie de tous les jours et dans les comportements collectifs et individuels. Marquée par la période sanglante de la décennie noire, «la société algérienne a fini par normaliser la violence au point que toute action est empreinte de violence et de brutalité. L'algérien exprime aujourd'hui sa tristesse, sa joie, sa colère, sa satisfaction par la violence», nous dira Mlle Haouès sociologue. Il faut bien dire que l'extension de la pauvreté et le chômage dans le pays et la rareté des sources de vie, sont parmi les causes qui mettent toute une population, notamment les couches moyennes, dans une colère permanente. Il est vrai aussi que l'individualisme qui caractérise notre société ces dernières années en mettent en danger cette spécificité d'autrefois, à savoir «se soucier de l'autre», en danger, a rendu de plus en plus grave les déchirures sociales que nous subissons, et «c'est ce qui met notre société et spécialement la tranche juvénile sous d'énormes pressions, des pressions qui doublent davantage avec la perte de la solidarité et l'union même au sein de la famille», exxplique la jeune sociologue. Devant cette situation de déchirure, la personne se retrouve seule face à des montagnes de problèmes qui n'ont pas forcément -du moins pas tous-, des solutions, ce qui déclenche le sentiment d'incapacité et de handicap, un sentiment absolument rejeté par l'être humain, qui dans la majorité des cas montre une grande violence, juste pour prouver son existence, ajoute Mlle Haouès. Mais il faut dire qu'aujourd'hui et dans notre société les problèmes ne sont pas la seule cause de l'agressivité puisque la violence découle même de la joie. La violence semble omniprésente dans notre société ! Stress au travail, conflits au sein du couple, altercations avec des inconnus… Nous sommes tous confrontés à la violence. D'où vient cette agressivité physique ou verbale ? Comment réagir au quotidien ? Quels sont les clefs pour désamorcer les tensions dans notre société ? sont parmi les questions posées, non pas pas uniquement à des spécialistes mais aussi aux citoyens lambdas. Nous avons cherché des réponses dans les rues, ces mêmes rues qui depuis plusieurs jours vivent une grande tension et actes de violence. La violence est partout ! Jeunes ou vieux, ils étaient tous d'accord pour admettre que ce phénomène existe et nécessite une attention et même une étude approfondie afin de trouver des solutions fiables pour soigner notre société et particulièrement nos jeunes. «Nos enfants sont violents, ils sont très nerveux, ne tenant pas en place, cette hyperactivité ne trouve en revanche pas les moyens qui permette de la canaliser et encadrer ce surplus d'énergie, donc ils deviennent agressifs les uns envers les autres», nous dit une maman abordée à Alger-Centre. Tout a pratiquement changé dans notre société et même les nouvelles technologies ont un impact négatif sur nos enfants, on reçoit à travers les médias des messages pleins de violence, des dessins animés d'actions, de combats et de batailles qui saluent le courage et la bravoure d'un héros agressif qui tue pourtant pour défendre le bon. «On regarde des films pleins d'agressivité où le bon est toujours vainqueur certes, mais qui se permet de prendre les vies des autres pour arriver à ses fins. Les jeux de nos enfants sont bruyants et violents, ils se «tapent» dessus, se crient après, hurlent, etc., ils choisissent toujours des jeux vidéos de tueries et de sang» nous diront des parents. Et comme les enfants et les jeunes - les mêmes qui se sont révoltés contre la cherté de la vie et la hausse des prix - alors que la majorité d'entre eux, n'ont peut-être jamais eu à faire les courses ou à débourser un centimes de leurs poches, sont très influençables. Partout où l'on va, la violence est là... Plusieurs personnes interrogées se sont montrés scandalisées par cette situation «honteuse» à laquelle une société qui a tant sacrifié pour la liberté, est malheureusement arrivée aujourd'hui. «Aujourd'hui même le sport favori des algériens, le football, est violent, il est devenu, pour certains, un terrain pour casser, brûler, piller, voler, saccager et parfois tuer. Les stades témoigneront à jamais des insultes, les manques de respect, l'impolitesse, les provocations, les destructions de matériel, etc.», nous diront un groupe de personnes âgées. «Notre société est violente, pour un rien, un père de famille lève la main sur sa femme et ses enfants, des couples divorcent car ils ne s'entendent plus, car ils n'arrivent plus à communiquer, ni à s'exprimer autrement qu'en cris, hurlement et disputes», ajouteront d'autres. Même le système éducatif n'y échappe pas, des élèves agressifs ou des enseignent qui expriment leur frustration. Et nos universités, censées être les institutions étatiques, garantes par excellence, d'un renouveau socio-économico-culturel, ne sont pas épargnées par ce phénomène qui prend de l'ampleur et qui tend à se banaliser. Les problèmes sociaux à l'origine de la violence ? La violence, qui était jusque-là caractéristique d'un comportement irréfléchi, impulsif et totalement significatif d'éclatement social, économique et moral, a pris du terrain, pour atteindre aujourd'hui des personnes instruites et d'un niveau intellectuel relativement élevé, puisqu'elle est arrivée à l'université entre les mains de générations des futurs cadres de la société que nous pensions être capables de relever des défis, d'égaler les plus grandes nations, de réaliser les projets les plus extraordinaires et d'accomplir les actes les plus nobles. Cette situation est pour la rue algérienne «tout à fait normale puisque justement cette frange de la société même si elle est instruite, sait très bien qu'après le diplôme, elle aura à affronter le chômage comme toute autre personne même sans aucune formation, la marginalisation et l'isolement social et économique, chose qui ne peut que faire naître une violence et un rejet de tout ordre social», nous explique un sexagénaire. La misère ne peut être cause de la violence Certains spécialistes, notamment sociologues et psychologues, refusent catégoriquement d'imputer cette violence à la situation et les conditions de vie difficiles. «Notre société est violente. Nous retrouvons la violence dans les paroles, les actes, la révolte, et la violence ne cesse de resurgir dans la brutalité des relations. La violence est dans les invectives que les individus s'envoient, sous la caution psychologique selon laquelle, il ne faudrait rien réprimer. La violence est là dans le mépris du snob pour le pauvre type qui vit dans la misère. Elle est présente dans le rejet du monde adulte de l'adolescent. De là à considérer que la société est la cause de la violence, il n'y a qu'un pas que l'on franchit assez vite ; et c'est une tendance typique de notre époque que de rejeter la cause de la violence sur les conditions économiques, la rivalité des classes sociales, etc.», nous dit Mlle Haouès qui trouve que tout cela n'est qu'un raccourci un peu trop facile. Notre interlocutrice explique, «nous cherchons à justifier cette violence, nous cherchons dans la vie sociale une satisfaction matérielle, mais nous y cherchons aussi le plaisir et la vanité ; et le plus grand plaisir de l'ego, c'est l'opinion flatteuse de sa propre puissance. La plus grande souffrance, c'est d'être ridicule et méprisé. D'où la recherche de la vengeance. En quel sens la vie sociale qui rend-elle l'homme violent ? La violence ne tient-elle pas plutôt à l'individu qu'à la société ? La violence a-t-elle son origine dans la vie sociale ?» Selon les spécialistes «nous ne sommes ni le premier, ni le dernier pays à subir les affres de la mondialisation, des temps-modernes, de l'ouverture socio-économique et de l'éclatement de l'absence de communication, qui reste, l'une des principales causes de notre perdition». L'absence de communication nourrit la violence Il faut bien avouer que l'absence de communication à toutes les échelles, même au sein de la famille, est sûrement l'une des causes principales qui nourrissent cette brutalité et agressivité dans notre société. Il faut dire que l'inexistence ou le verrouillage des canaux de communication, d'expression et cette privation de la parole ne laissent pas trop le choix à cette jeunesse qui a besoin d'être entendue et prise en considération, aau lieu de sortir dans les rues et briser «tout ordre» afin d'attirer l'attention et tirer la sonnette d'alarme d'une explosion due au cumul des pressions sociales, économiques et même culturelles.