Les Palestiniens sont passés à leur «plan B», via la diplomatie du «fait accompli». Ramallah a lancé une campagne visant à récolter le plus de voix possibles de par le monde, avant de réclamer, en septembre prochain, un vote sur la reconnaissance officielle par les Nations unies de l'Etat palestinien. L'annonce dimanche dernier en ce sens du ministre des Affaires étrangères Riad Malki faisait suite à la reconnaissance de la Palestine par le Chili, cinquième pays latino-américain à l'avoir fait récemment. «Une telle reconnaissance viendrait mettre une pression politique et légale sur Israël pour qu'il retire ses forces des territoires d'un autre Etat reconnu dans les frontières de 1967 par l'organisation internationale», a déclaré Malki devant la presse rapporte l'agence AP. Si une majorité en faveur de la Palestine à l'Assemblée générale semble possible, la reconnaissance par le Conseil de sécurité - dont les décisions ont force de loi - semble plus aléatoire: Washington userait sans doute de son droit de veto. Comme l'a réaffirmé la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, en tournée dans le Golfe, «nous ne pensons pas que ce soit une voie productive». Mais le mois de septembre s'annonce de plus en plus comme une date-butoir cruciale pour les Palestiniens. C'est également la date que s'est fixée le président américain Barack Obama pour aboutir à un accord de paix. Salam Fayyad a reconnu que la course à la reconnaissance à l'ONU ne débouchera pas forcément sur la réalité d'un Etat, mais servira à fixer sa constitution dans les frontières de 1967.Les Palestiniens ont commencé par l'Amérique latine: le Brésil, l'Argentine, la Bolivie, l'Equateur ont déjà reconnu l'Etat palestinien le mois dernier. L'Uruguay, le Paraguay et le Pérou devraient emboîter le pas au Chili dans les semaines qui viennent. Puis ce sera l'heure de l'Asie, de l'Afrique et des pays de la Caraïbe, a expliqué Malki. Une centaine d'autres pays l'ont déjà reconnue, la plupart après la déclaration d'indépendance proclamée par l'OLP en 1988. D'autres, principalement les pays issus de l'ex-URSS, l'ont fait après les accords d'Oslo en 1993. Depuis le début du XXIème siècle, le Venezuela et le Costa Rica ont suivi. L'Espagne, a ajouté Malki, a promis de reconnaître la Palestine en septembre. Ce qui ferait d'elle le premier pays d'Europe occidentale à le faire. Les pays de l'ex-bloc de l'Est, dont la Hongrie , la Bulgarie, la Roumanie, faisaient partie de ceux qui ont reconnu la Palestine en 1988. S'ils semblent avoir la majorité à l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité semble être une toute autre affaire. Washington y oppose systématiquement son veto à toute mesure qu'Israël juge hostile, et la Chambre des représentants a adopté la semaine dernière une résolution qui «condamne les mesures unilatérales destinées à déclarer ou reconnaître un état palestinien». Les responsables israéliens considèrent contreproductives et nuisibles au processus de paix les déclarations de reconnaissance. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou est opposé à tout retrait sur les lignes d'avant la guerre des Six-Jours de 1967, même s'il se dit prêt à rediscuter une répartition territoriale. Les Palestiniens sont passés à leur «plan B», via la diplomatie du «fait accompli». Ramallah a lancé une campagne visant à récolter le plus de voix possibles de par le monde, avant de réclamer, en septembre prochain, un vote sur la reconnaissance officielle par les Nations unies de l'Etat palestinien. L'annonce dimanche dernier en ce sens du ministre des Affaires étrangères Riad Malki faisait suite à la reconnaissance de la Palestine par le Chili, cinquième pays latino-américain à l'avoir fait récemment. «Une telle reconnaissance viendrait mettre une pression politique et légale sur Israël pour qu'il retire ses forces des territoires d'un autre Etat reconnu dans les frontières de 1967 par l'organisation internationale», a déclaré Malki devant la presse rapporte l'agence AP. Si une majorité en faveur de la Palestine à l'Assemblée générale semble possible, la reconnaissance par le Conseil de sécurité - dont les décisions ont force de loi - semble plus aléatoire: Washington userait sans doute de son droit de veto. Comme l'a réaffirmé la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, en tournée dans le Golfe, «nous ne pensons pas que ce soit une voie productive». Mais le mois de septembre s'annonce de plus en plus comme une date-butoir cruciale pour les Palestiniens. C'est également la date que s'est fixée le président américain Barack Obama pour aboutir à un accord de paix. Salam Fayyad a reconnu que la course à la reconnaissance à l'ONU ne débouchera pas forcément sur la réalité d'un Etat, mais servira à fixer sa constitution dans les frontières de 1967.Les Palestiniens ont commencé par l'Amérique latine: le Brésil, l'Argentine, la Bolivie, l'Equateur ont déjà reconnu l'Etat palestinien le mois dernier. L'Uruguay, le Paraguay et le Pérou devraient emboîter le pas au Chili dans les semaines qui viennent. Puis ce sera l'heure de l'Asie, de l'Afrique et des pays de la Caraïbe, a expliqué Malki. Une centaine d'autres pays l'ont déjà reconnue, la plupart après la déclaration d'indépendance proclamée par l'OLP en 1988. D'autres, principalement les pays issus de l'ex-URSS, l'ont fait après les accords d'Oslo en 1993. Depuis le début du XXIème siècle, le Venezuela et le Costa Rica ont suivi. L'Espagne, a ajouté Malki, a promis de reconnaître la Palestine en septembre. Ce qui ferait d'elle le premier pays d'Europe occidentale à le faire. Les pays de l'ex-bloc de l'Est, dont la Hongrie , la Bulgarie, la Roumanie, faisaient partie de ceux qui ont reconnu la Palestine en 1988. S'ils semblent avoir la majorité à l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité semble être une toute autre affaire. Washington y oppose systématiquement son veto à toute mesure qu'Israël juge hostile, et la Chambre des représentants a adopté la semaine dernière une résolution qui «condamne les mesures unilatérales destinées à déclarer ou reconnaître un état palestinien». Les responsables israéliens considèrent contreproductives et nuisibles au processus de paix les déclarations de reconnaissance. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou est opposé à tout retrait sur les lignes d'avant la guerre des Six-Jours de 1967, même s'il se dit prêt à rediscuter une répartition territoriale.