La réévaluation de la monnaie chinoise reste inévitablement un sujet de grands débats entre les Etats-Unis et la Chine, et qui constituera le plat de résistance au menu de la rencontre entre les chefs d'Etat des deux pays ce mercredi à Washington. La politique de change de la Chine est en permanence critiquée par les Etats-Unis, qui accusent Pékin d'être responsable de leur déficit commercial colossal et ne cessent de demander la réévaluation du yuan. Pour les Américains, le renminbi (du nom officiel de la monnaie chinoise) est sous-évalué, un élément qui donne un large avantage de compétitivité aux entreprises chinoises en matières d'exportation. Dans un contexte où l'offre internationale excède la demande, la Chine devrait stimuler sa consommation intérieure au lieu de continuer à augmenter sa capacité d'exportation, estiment les experts américains. Pour eux, la Chine est considérée à tort comme un élément stabilisateur de l'économie mondiale, car le statut international du dollar américain est souvent remis en cause par l'endettement énorme du pays. Or, la devise chinoise est loin d'être prête à prendre la relève. Autant l'une que l'autre ont un effet déstabilisateur. La première en raison de son programme de stimulation économique, qui est axé non pas sur une augmentation de la consommation intérieure, mais plutôt sur des investissements dans les infrastructures (routes, réseaux électriques ou ferroviaires) et sur l'augmentation des limites globales de prêts que peuvent consentir les banques chinoises. En fait, des montants importants sont destinés au financement de l'augmentation de la capacité productive du pays, alors que le reste est investi dans les actifs financiers. Cette démarche mène à une hausse de la capacité d'exportation notamment vers les Etats-Unis et l'Europe. Outre leur capacité de production, les Chinois achètent beaucoup de matières premières, de sociétés qui en produisent et d'équipements pour leurs nouvelles infrastructures, un moyen de se préparer à la reprise. A court terme et à l'échelle internationale, l'impact de ce programme de stimulation économique est d'augmenter la croissance au profit des fournisseurs mondiaux d'équipements et de matières premières. La Chine devrait plutôt privilégier des mesures qui accroîtront la demande intérieure de consommation et réduiront le taux d'épargne de ses habitants, au lieu d'augmenter son offre, car si la consommation compte pour 70% du PIB américain, elle ne représente que 35% du PIB en Chine. L'arrivée de l'euro a considérablement réduit le nombre de grandes monnaies internationales et les rapports entre les trois grandes zones monétaires que sont l'Asie avec le yen et le yuan, l'Amérique avec le dollar et l'Europe avec l'euro se complique davantage, constatent des analystes. En effet, le yuan est dévalué de 40 % environ par rapport au dollar, qui s'est lui-même dévalué de 30 % par rapport à l'euro depuis un an. En revanche, le yuan détient l'avantage monétaire qui lui donne une valeur inférieure de 70 % environ par rapport à l'euro. La seconde politique déstabilisatrice est reliée à la faiblesse de la devise chinoise. Dans le cadre d'une politique d'exportation, le yuan continue d'être fixé face au dollar américain, mais celui-ci se déprécie, ce qui fait que la devise chinoise se déprécie aussi face aux autres devises asiatiques, à l'euro et au dollar canadien. De plus, le gouvernement chinois, par sa politique de diversification de ses énormes réserves en devises étrangères, achète des euros massivement, de telle sorte que cela fait apprécier la valeur de la monnaie unique face au yuan. La réévaluation de la monnaie chinoise reste inévitablement un sujet de grands débats entre les Etats-Unis et la Chine, et qui constituera le plat de résistance au menu de la rencontre entre les chefs d'Etat des deux pays ce mercredi à Washington. La politique de change de la Chine est en permanence critiquée par les Etats-Unis, qui accusent Pékin d'être responsable de leur déficit commercial colossal et ne cessent de demander la réévaluation du yuan. Pour les Américains, le renminbi (du nom officiel de la monnaie chinoise) est sous-évalué, un élément qui donne un large avantage de compétitivité aux entreprises chinoises en matières d'exportation. Dans un contexte où l'offre internationale excède la demande, la Chine devrait stimuler sa consommation intérieure au lieu de continuer à augmenter sa capacité d'exportation, estiment les experts américains. Pour eux, la Chine est considérée à tort comme un élément stabilisateur de l'économie mondiale, car le statut international du dollar américain est souvent remis en cause par l'endettement énorme du pays. Or, la devise chinoise est loin d'être prête à prendre la relève. Autant l'une que l'autre ont un effet déstabilisateur. La première en raison de son programme de stimulation économique, qui est axé non pas sur une augmentation de la consommation intérieure, mais plutôt sur des investissements dans les infrastructures (routes, réseaux électriques ou ferroviaires) et sur l'augmentation des limites globales de prêts que peuvent consentir les banques chinoises. En fait, des montants importants sont destinés au financement de l'augmentation de la capacité productive du pays, alors que le reste est investi dans les actifs financiers. Cette démarche mène à une hausse de la capacité d'exportation notamment vers les Etats-Unis et l'Europe. Outre leur capacité de production, les Chinois achètent beaucoup de matières premières, de sociétés qui en produisent et d'équipements pour leurs nouvelles infrastructures, un moyen de se préparer à la reprise. A court terme et à l'échelle internationale, l'impact de ce programme de stimulation économique est d'augmenter la croissance au profit des fournisseurs mondiaux d'équipements et de matières premières. La Chine devrait plutôt privilégier des mesures qui accroîtront la demande intérieure de consommation et réduiront le taux d'épargne de ses habitants, au lieu d'augmenter son offre, car si la consommation compte pour 70% du PIB américain, elle ne représente que 35% du PIB en Chine. L'arrivée de l'euro a considérablement réduit le nombre de grandes monnaies internationales et les rapports entre les trois grandes zones monétaires que sont l'Asie avec le yen et le yuan, l'Amérique avec le dollar et l'Europe avec l'euro se complique davantage, constatent des analystes. En effet, le yuan est dévalué de 40 % environ par rapport au dollar, qui s'est lui-même dévalué de 30 % par rapport à l'euro depuis un an. En revanche, le yuan détient l'avantage monétaire qui lui donne une valeur inférieure de 70 % environ par rapport à l'euro. La seconde politique déstabilisatrice est reliée à la faiblesse de la devise chinoise. Dans le cadre d'une politique d'exportation, le yuan continue d'être fixé face au dollar américain, mais celui-ci se déprécie, ce qui fait que la devise chinoise se déprécie aussi face aux autres devises asiatiques, à l'euro et au dollar canadien. De plus, le gouvernement chinois, par sa politique de diversification de ses énormes réserves en devises étrangères, achète des euros massivement, de telle sorte que cela fait apprécier la valeur de la monnaie unique face au yuan.