L'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier a fait un semblant de mea culpa. Dans une brève déclaration prononcée d'une voix faible en français et en créole depuis sa maison de Pétionville, une enclave prisée de l'élite haïtienne sur les hauteurs de Port-au-Prince, l'ancien homme fort de Port-au-Prince a voulu exprimer sa "profonde tristesse pour ceux qui se reconnaissent, à juste titre, d'avoir été victimes sous (son) gouvernement". Les explications de son retour n'ont pas été plus précises qu'à sa descente de l'avion dimanche et les journalistes n'ont pu poser aucune question. Sans s'excuser pour les atrocités commises durant son règne par ses partisans, Duvalier a dit être rentré "pour montrer sa solidarité dans cette période extrêmement difficile dans la vie de la nation" et pour aider "à reconstruire le pays". Une centaine de ses partisans était rassemblée devant sa maison, scandant, au rythme des tambours, "Duvalier, ce pays est tien, fais-en ce que tu veux". "Baby Doc", qui fait l'objet d'une enquête dans son pays pour crimes contre l'humanité commis sous sa dictature (1971-86), selon Amnesty International, a appelé les Haïtiens à "la réconciliation nationale" et espéré un "dénouement rapide de la crise politique", près de deux mois après une élection présidentielle contestée. M. Duvalier, 59 ans, qui est rentré dimanche à Port-au-Prince de 25 années d'exil en France, semblait avoir du mal à s'exprimer et a quitté la tribune après une petite dizaine de minutes, laissant la parole à ses avocats. Il n'a répondu à aucune question et n'a donné aucune indication sur ses intentions, notamment un éventuel retour sur la scène politique. Il s'est dit "favorablement impressionné par l'accueil" qui lui a "été réservé pour cette visite, surtout par cette foule de jeunes" qui n'a pas connu sa présidence. Un ancien parlementaire américain, Bob Barr, s'est rangé aux côtés de "Baby Doc" après son appel. "Duvalier a expliqué que l'amour qu'il ressent pour son pays et la compassion pour tous les Haïtiens pour le désastre subi lors du séisme de l'année dernière ont dépassé les risques encourus par son retour en Haïti", a indiqué l'ex-représentant, un républicain pur et dur. L'ancien dictateur a déjà été inculpé mardi de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence et s'est vu signifier une interdiction de quitter le pays. De son côté, le chanteur populaire Michel Martelly, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle du 28 novembre, a menacé lors d'une conférence de presse d'appeler ses partisans à descendre dans la rue si le Conseil électoral n'acceptait pas les recommandations de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui a suggéré de lui accorder la deuxième place. S'il obtenait satisfaction, il serait opposé au deuxième tour à une ancienne première dame, Mirlande Manigat, et le candidat du pouvoir, Jude Célestin, serait écarté de la course. Selon l'OEA, qui a enquêté sur les résultats du premier tour, M. Célestin a bénéficié de fraudes qui lui ont permis d'accéder de justesse à la deuxième place. Le président sortant René Préval, qui doit abandonner le pouvoir le 7 février, n'a toujours pas réagi à ces recommandations malgré les pressions de la communauté internationale qui se sont encore accrues vendredi, Washington ayant annoncé la révocation des visas d'un certain nombre de "responsables gouvernementaux" haïtiens. L'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier a fait un semblant de mea culpa. Dans une brève déclaration prononcée d'une voix faible en français et en créole depuis sa maison de Pétionville, une enclave prisée de l'élite haïtienne sur les hauteurs de Port-au-Prince, l'ancien homme fort de Port-au-Prince a voulu exprimer sa "profonde tristesse pour ceux qui se reconnaissent, à juste titre, d'avoir été victimes sous (son) gouvernement". Les explications de son retour n'ont pas été plus précises qu'à sa descente de l'avion dimanche et les journalistes n'ont pu poser aucune question. Sans s'excuser pour les atrocités commises durant son règne par ses partisans, Duvalier a dit être rentré "pour montrer sa solidarité dans cette période extrêmement difficile dans la vie de la nation" et pour aider "à reconstruire le pays". Une centaine de ses partisans était rassemblée devant sa maison, scandant, au rythme des tambours, "Duvalier, ce pays est tien, fais-en ce que tu veux". "Baby Doc", qui fait l'objet d'une enquête dans son pays pour crimes contre l'humanité commis sous sa dictature (1971-86), selon Amnesty International, a appelé les Haïtiens à "la réconciliation nationale" et espéré un "dénouement rapide de la crise politique", près de deux mois après une élection présidentielle contestée. M. Duvalier, 59 ans, qui est rentré dimanche à Port-au-Prince de 25 années d'exil en France, semblait avoir du mal à s'exprimer et a quitté la tribune après une petite dizaine de minutes, laissant la parole à ses avocats. Il n'a répondu à aucune question et n'a donné aucune indication sur ses intentions, notamment un éventuel retour sur la scène politique. Il s'est dit "favorablement impressionné par l'accueil" qui lui a "été réservé pour cette visite, surtout par cette foule de jeunes" qui n'a pas connu sa présidence. Un ancien parlementaire américain, Bob Barr, s'est rangé aux côtés de "Baby Doc" après son appel. "Duvalier a expliqué que l'amour qu'il ressent pour son pays et la compassion pour tous les Haïtiens pour le désastre subi lors du séisme de l'année dernière ont dépassé les risques encourus par son retour en Haïti", a indiqué l'ex-représentant, un républicain pur et dur. L'ancien dictateur a déjà été inculpé mardi de corruption, de détournements de fonds publics et d'association de malfaiteurs, commis sous sa présidence et s'est vu signifier une interdiction de quitter le pays. De son côté, le chanteur populaire Michel Martelly, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle du 28 novembre, a menacé lors d'une conférence de presse d'appeler ses partisans à descendre dans la rue si le Conseil électoral n'acceptait pas les recommandations de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui a suggéré de lui accorder la deuxième place. S'il obtenait satisfaction, il serait opposé au deuxième tour à une ancienne première dame, Mirlande Manigat, et le candidat du pouvoir, Jude Célestin, serait écarté de la course. Selon l'OEA, qui a enquêté sur les résultats du premier tour, M. Célestin a bénéficié de fraudes qui lui ont permis d'accéder de justesse à la deuxième place. Le président sortant René Préval, qui doit abandonner le pouvoir le 7 février, n'a toujours pas réagi à ces recommandations malgré les pressions de la communauté internationale qui se sont encore accrues vendredi, Washington ayant annoncé la révocation des visas d'un certain nombre de "responsables gouvernementaux" haïtiens.