Agrément à la nomination de la nouvelle ambassadeure d'Algérie auprès de l'Irlande    Journée internationale des femmes : le Premier ministre honore nombre de femmes algériennes créatives    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation : début de l'opération de vote    Les positions constantes de l'Algérie envers des causes justes dérangent les ennemis    Décès du journaliste de la Radio nationale Mohamed Lamsen à l'âge de 47 ans    Lancement de l'installation de la 1ère unité du 2ème Centre national des données    Que cachent les attaques de la France néocoloniale à l'égard de l'Algérie ?    Attaques contre la mosquée d'Al-Ibrahimi    Le conseil municipal de Copenhague rebaptise une place principale en « place de la Palestine »    Plusieurs activités de solidarité à l'occasion du mois de Ramadhan    Lancement de la 2e édition de la campagne « Bravo aux Jeunes » pour soutenir le volontariat    Jean-Michel Aphatie réagit à sa mise en retrait de RTL    Temps de réflexion « A l'occasion de la journée internationale de la femme »    La femme algérienne célèbre sa Journée internationale dans une Algérie déterminée    Cinq nouvelles plages réservées aux estivants    Football, ce sport qui séduit    Coupe d'Algérie (8es de finale) : CRB- US Chaouia décalé au 12 mars    CIO : Seuls les membres de World Boxing pourront participer aux JO 2028    Contrôle des commerces d'alimentation générale de Mostaganem Prévenir tout risque d'intoxications durant le Ramadhan    Chaib rencontre des membres de la communauté nationale établie en Arabie Saoudite et partage l'iftar avec eux    Le ministre de l'Industrie inaugure à Adrar un point de vente et de maintenance des équipements agricoles    Genève: la communauté internationale appelée à mettre fin à l'occupation marocaine du Sahara occidental    Sadaoui préside une conférence sur les mesures organisationnelles des examens du BEM et du Baccalauréat    Eau potable: distribution quotidienne attendue dans la wilaya d'Oran dans les prochains jours    Journée internationale de la Femme: cérémonie de recueillement à la mémoire du chahida Hassib Ben Bouali à Alger    El-Ghejira et Daghnou, des boissons traditionnelles ornant la table d'Iftar à Bordj Badji-Mokhtar    Le 11e Forum africain de l'investissement et du commerce les 10 et 11 mai à Alger    Foot/ Coupe de la Confédération (1/4 finale) CS Constantine - USM Alger : les horaires des deux matchs fixés    AIEA : l'Algérie plaide pour le droit à une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire    Ligue 1 Mobilis : l'USB renoue avec le succès, l'ESS s'impose dans le money-time    Ramadhan à Chlef : la "Cuisine itinérante", un pont de solidarité avec les familles nécessiteuses    Foot: clôture de la troisième phase de formation des opérateurs VAR    Concours Taj El Coran : début de la 14e édition avec 24 candidats en lice    Le président de la République présente ses condoléances aux familles des victimes de l'accident    Hommage Molped met à l'honneur les femmes entrepreneures pour la Journée du 8 mars    Le ministre Tajani réaffirme l'importance de la coopération avec l'Algérie        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les internautes rendent hommage au rebelle
Culture et nouveaux médias
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 01 - 2011

Il est rare qu'on célèbre chez nous les anniversaires de gens qui, plus est, ne sont plus de ce monde. Pourtant hier le réseau social facebook ainsi que Youtube, le leader de la vidéo on-line, se sont faits l'écho de l'anniversaire de naissance du Rebelle.
Il est rare qu'on célèbre chez nous les anniversaires de gens qui, plus est, ne sont plus de ce monde. Pourtant hier le réseau social facebook ainsi que Youtube, le leader de la vidéo on-line, se sont faits l'écho de l'anniversaire de naissance du Rebelle.
Mais c'est aussi hier que devait paraître chez les éditions Mehdi de Tizi-Ouzou, le plus volumineux livre jamais écrit sur Matoub Lounès, à savoir « Tafat n wurghu » (La lumière de la brûlure), 700 pages. Des organismes culturels y ont mis aussi du leur en répercutant sur facebook leur contribution respective. Il en est ainsi des émissions kabyles de Radio plurielle, basée en France qui ont demandé à cette occasion à tous les fans de Matoub Lounes de mettre dans leur profil la photo du chanteur berbère. Mais la somme des contributions individuelles s'est révélée encore plus phénoménale. La Toile a reçu un nombre incalculable d'envois de vidéos de la part d'internautes qui ont su faire preuve de beaucoup d'imagination. Sur l'un des envois, on peut lire « 24 janvier 1956-24 janvier 2011, Matoub aurait eu 55 ans ». Avec toutes ces contributions, il est loisible de reconstituer toute la filmothèque qui a été réalisée sur le Rebelle. Beaucoup ont réalisé des montages vidéo, en y mettant des messages et en tentant de reconstituer les principales étapes de la vie du disparu. Chansons, amis, les lieux fréquentés, interviews, reportages, tout y passe. Le chanteur est resté une légende partout en Algérie et même ailleurs. En France, du fait de la forte présence de la communauté algérienne, nombre de rues portent le nom de Matoub. Le nouveau livre sur le Rebelle comporte 145 de ses poèmes en kabyle et leur traduction en français. Il est signé par le chercheur Rachida Fitas, qui est en passe de préparer une thèse de magister sur le même personnage au département de langue et culture amazighe de Tizi-Ouzou. Né le 24 janvier 1956 à Taourirt Moussa, Matoub Lounès est mort assassiné en Kabylie le 25 juin 1998. Il aurait hier bouclé 55 ans et Matoub serait retourné visiter les siens au village de Taourirt Moussa qui l'a vu naître. Il incarne aux yeux des Algériens et même aux yeux de ceux qui ne connaissent pas la langue kabyle le libre-penseur subversif, l'homme libre chez lui, pouvant rester digne en toutes circonstances. C'est le chanteur Idir, alors au sommet de la gloire, qui le découvre en 1978, Matoub Lounès, enregistre pour la première fois dans sa maison d'édition à Paris. Matoub avait alors que vingt-deux ans. Il fut l'un des rares artistes kabyles à n'avoir pas bénéficié des faveurs de l'émission « les chanteurs de demain » de la chaîne 2 de la radio nationale. Ses différentes tentatives pour se produire sur le plateau de cette émission se sont avérées toutes infructueuses. L'animateur aurait dit : «Je ne veux plus voir ce nom sur la liste des candidats». Mais dès que l'artiste a sorti son premier album, c'est le boom. Une nouvelle vedette de la chanson kabyle était née. Sa vie d'artiste a été de tout temps mêlée à sa vie de militant berbériste. Le chanteur avait reçu des balles de la part des gendarmes pendant les événements d'octobre en 1988 et on le croisait dans les marches appelant à la reconnaissance de tamazight. Il en sort de cette épisode qui l'avait forcé du reste à une longue hospitalisation avec cette chanson « ma d rrsas i gneqqen aqli ur mutgh ara » (si les balles tuent, moi, j'en suis pas mort). Mais il mourra le 25 juin 1998, après avoir réchappé à un premier enlèvement en 1994 dans un attentat perpétré par un groupe armé sur la route menant de Tizi-Ouzou à Aït Douala en Kabylie à quelques encablures de son village natal.
Mais c'est aussi hier que devait paraître chez les éditions Mehdi de Tizi-Ouzou, le plus volumineux livre jamais écrit sur Matoub Lounès, à savoir « Tafat n wurghu » (La lumière de la brûlure), 700 pages. Des organismes culturels y ont mis aussi du leur en répercutant sur facebook leur contribution respective. Il en est ainsi des émissions kabyles de Radio plurielle, basée en France qui ont demandé à cette occasion à tous les fans de Matoub Lounes de mettre dans leur profil la photo du chanteur berbère. Mais la somme des contributions individuelles s'est révélée encore plus phénoménale. La Toile a reçu un nombre incalculable d'envois de vidéos de la part d'internautes qui ont su faire preuve de beaucoup d'imagination. Sur l'un des envois, on peut lire « 24 janvier 1956-24 janvier 2011, Matoub aurait eu 55 ans ». Avec toutes ces contributions, il est loisible de reconstituer toute la filmothèque qui a été réalisée sur le Rebelle. Beaucoup ont réalisé des montages vidéo, en y mettant des messages et en tentant de reconstituer les principales étapes de la vie du disparu. Chansons, amis, les lieux fréquentés, interviews, reportages, tout y passe. Le chanteur est resté une légende partout en Algérie et même ailleurs. En France, du fait de la forte présence de la communauté algérienne, nombre de rues portent le nom de Matoub. Le nouveau livre sur le Rebelle comporte 145 de ses poèmes en kabyle et leur traduction en français. Il est signé par le chercheur Rachida Fitas, qui est en passe de préparer une thèse de magister sur le même personnage au département de langue et culture amazighe de Tizi-Ouzou. Né le 24 janvier 1956 à Taourirt Moussa, Matoub Lounès est mort assassiné en Kabylie le 25 juin 1998. Il aurait hier bouclé 55 ans et Matoub serait retourné visiter les siens au village de Taourirt Moussa qui l'a vu naître. Il incarne aux yeux des Algériens et même aux yeux de ceux qui ne connaissent pas la langue kabyle le libre-penseur subversif, l'homme libre chez lui, pouvant rester digne en toutes circonstances. C'est le chanteur Idir, alors au sommet de la gloire, qui le découvre en 1978, Matoub Lounès, enregistre pour la première fois dans sa maison d'édition à Paris. Matoub avait alors que vingt-deux ans. Il fut l'un des rares artistes kabyles à n'avoir pas bénéficié des faveurs de l'émission « les chanteurs de demain » de la chaîne 2 de la radio nationale. Ses différentes tentatives pour se produire sur le plateau de cette émission se sont avérées toutes infructueuses. L'animateur aurait dit : «Je ne veux plus voir ce nom sur la liste des candidats». Mais dès que l'artiste a sorti son premier album, c'est le boom. Une nouvelle vedette de la chanson kabyle était née. Sa vie d'artiste a été de tout temps mêlée à sa vie de militant berbériste. Le chanteur avait reçu des balles de la part des gendarmes pendant les événements d'octobre en 1988 et on le croisait dans les marches appelant à la reconnaissance de tamazight. Il en sort de cette épisode qui l'avait forcé du reste à une longue hospitalisation avec cette chanson « ma d rrsas i gneqqen aqli ur mutgh ara » (si les balles tuent, moi, j'en suis pas mort). Mais il mourra le 25 juin 1998, après avoir réchappé à un premier enlèvement en 1994 dans un attentat perpétré par un groupe armé sur la route menant de Tizi-Ouzou à Aït Douala en Kabylie à quelques encablures de son village natal.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.