Le bras de fer, engagé entre le gouvernement d'union nationale et les manifestants, continue. Quotidiennement, depuis une semaine, des milliers de protestataires occupent la grande esplanade de la Kasbah à Tunis, près des bureaux du Premier ministre, pour réclamer le départ de l'exécutif présidé par Mohamed Ghannouchi. L'annonce faite, lundi par le porte-parole du gouvernement de transition tunisien, Taieb Baccouche, sur un remaniement imminent de l'équipe, n'a pas réussi à calmer les ardeurs de la rue qui réclame la démission pure et simple du gouvernement de transition, largement dominé par des membres de l'ex-RCD (parti du président déchu Ben Ali). Ni d'ailleurs les déclarations du chef de l'état-major de l'armée de terre, le général Rachid Ammar, lors d'une intervention improvisée dans le quartier de la Kasbah, siège du pouvoir politique à Tunis, qui a engagé l'institution militaire à être «garante de la Révolution». Le chef militaire, qui jouit d'une popularité certaine auprès des citoyens tunisiens, a mis à profit son aura pour tenter de convaincre les manifestants de lever le siège des bureaux du Premier ministre. «Vos demandes sont légitimes. Mais j'aimerais que cette place se vide, pour que le gouvernement travaille, ce gouvernement ou un autre», a-t-il poursuivi, mettant en garde la foule : «Le vide engendre la terreur, qui engendre la dictature». Il semble bien que les assurances et la mise en garde du plus haut gradé de la hiérarchie militaire sur un vide constitutionnel qui conduirait la Tunisie vers l'inconnu n'a pas entamé la détermination des manifestants à faire tomber le gouvernement d'union national. Au lendemain de l'appel lancé par le chef d'état-major de l'armée de terre, les manifestations reprennent de plus belle. Hier, plus d'un millier de manifestants avaient bravé le couvre-feu et le froid en passant la nuit dehors, sur l'esplanade de la Kasbah, pour formuler la même revendication. «La bataille se jouera à Tunis. C'est pour cela que nous sommes venus. Il faut faire tomber le gouvernement. Ils sont comme un cancer, il faut tout nettoyer, on ne peut pas en laisser un bout», déclare un manifestant. «Cette contestation populaire doit se poursuivre, car l'ancien régime est toujours en place et des ministres du président déchu sont toujours en fonction », a expliqué pour sa part, un des manifestants venus de Sidi Bouzid, ville à l'origine de la révolte populaire. Il est à craindre que les manifestations se poursuivent les jours prochains si le remaniement de l'équipe gouvernement promis, ne concernerait que les postes laissés vacants par les ministres démissionnaires. Ce qui est loin de répondre à l'exigence de la rue qui demande le départ du gouvernement d'union nationale et la formation d'un gouvernement de salut national. La pression sur Mohamed Ghannouchi se fait de plus en plus forte au fil des jours. Lundi, une grève illimitée a été lancée dans les écoles primaires depuis lundi, alors que le Syndicat national de l'enseignement secondaire a appelé à une journée de grève le jeudi 27 janvier et à participer à des manifestations pour demander la dissolution du gouvernement de transition. Jusqu'où les capacités de résistance, du gouvernement de Mohamed Ghannouchi s'arrêteront-elles ? Les manifestants tablent eux sur «l'épuisement des ressources» du gouvernement d'union nationale qui finira par jeter l'éponge. Nul ne peut prévoir l'issue de ce bras de fer, d'autant que des facteurs endogènes et exogènes ne manqueront pas de peser de tout leur poids pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Le bras de fer, engagé entre le gouvernement d'union nationale et les manifestants, continue. Quotidiennement, depuis une semaine, des milliers de protestataires occupent la grande esplanade de la Kasbah à Tunis, près des bureaux du Premier ministre, pour réclamer le départ de l'exécutif présidé par Mohamed Ghannouchi. L'annonce faite, lundi par le porte-parole du gouvernement de transition tunisien, Taieb Baccouche, sur un remaniement imminent de l'équipe, n'a pas réussi à calmer les ardeurs de la rue qui réclame la démission pure et simple du gouvernement de transition, largement dominé par des membres de l'ex-RCD (parti du président déchu Ben Ali). Ni d'ailleurs les déclarations du chef de l'état-major de l'armée de terre, le général Rachid Ammar, lors d'une intervention improvisée dans le quartier de la Kasbah, siège du pouvoir politique à Tunis, qui a engagé l'institution militaire à être «garante de la Révolution». Le chef militaire, qui jouit d'une popularité certaine auprès des citoyens tunisiens, a mis à profit son aura pour tenter de convaincre les manifestants de lever le siège des bureaux du Premier ministre. «Vos demandes sont légitimes. Mais j'aimerais que cette place se vide, pour que le gouvernement travaille, ce gouvernement ou un autre», a-t-il poursuivi, mettant en garde la foule : «Le vide engendre la terreur, qui engendre la dictature». Il semble bien que les assurances et la mise en garde du plus haut gradé de la hiérarchie militaire sur un vide constitutionnel qui conduirait la Tunisie vers l'inconnu n'a pas entamé la détermination des manifestants à faire tomber le gouvernement d'union national. Au lendemain de l'appel lancé par le chef d'état-major de l'armée de terre, les manifestations reprennent de plus belle. Hier, plus d'un millier de manifestants avaient bravé le couvre-feu et le froid en passant la nuit dehors, sur l'esplanade de la Kasbah, pour formuler la même revendication. «La bataille se jouera à Tunis. C'est pour cela que nous sommes venus. Il faut faire tomber le gouvernement. Ils sont comme un cancer, il faut tout nettoyer, on ne peut pas en laisser un bout», déclare un manifestant. «Cette contestation populaire doit se poursuivre, car l'ancien régime est toujours en place et des ministres du président déchu sont toujours en fonction », a expliqué pour sa part, un des manifestants venus de Sidi Bouzid, ville à l'origine de la révolte populaire. Il est à craindre que les manifestations se poursuivent les jours prochains si le remaniement de l'équipe gouvernement promis, ne concernerait que les postes laissés vacants par les ministres démissionnaires. Ce qui est loin de répondre à l'exigence de la rue qui demande le départ du gouvernement d'union nationale et la formation d'un gouvernement de salut national. La pression sur Mohamed Ghannouchi se fait de plus en plus forte au fil des jours. Lundi, une grève illimitée a été lancée dans les écoles primaires depuis lundi, alors que le Syndicat national de l'enseignement secondaire a appelé à une journée de grève le jeudi 27 janvier et à participer à des manifestations pour demander la dissolution du gouvernement de transition. Jusqu'où les capacités de résistance, du gouvernement de Mohamed Ghannouchi s'arrêteront-elles ? Les manifestants tablent eux sur «l'épuisement des ressources» du gouvernement d'union nationale qui finira par jeter l'éponge. Nul ne peut prévoir l'issue de ce bras de fer, d'autant que des facteurs endogènes et exogènes ne manqueront pas de peser de tout leur poids pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.