Le parti au pouvoir au Yémen a proposé à l'opposition de nouer un dialogue dans le but de mettre fin aux manifestations hostiles au gouvernement. Cette proposition a été relayée tard vendredi soir par l'agence de presse officielle. A l'image de la révolution tunisienne et de la contestation en cours en Egypte, plusieurs milliers de Yéménites sont descendus dans les rues de Sanaa, la capitale, ces derniers jours pour demander le départ du président Ali Abdoullah Saleh, au pouvoir depuis plus de 30 ans. "Nous (...) appelons à la fin de la propagande médiatique et exhortons tous les partis politiques à collaborer pour engager un dialogue fructueux et prendre des dispositions pour les élections à venir", a proposé une commission du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), selon le site internet de l'agence Saba. "En outre, nous réclamons vivement la fin des manifestations qui attisent les dissensions afin d'éviter d'entraîner le pays dans le conflit ou la sédition", ajoute-t-elle. De nouvelles manifestations étaient prévues hier à Sanaa, où environ 16.000 personnes ont protesté jeudi à l'occasion du principal rassemblement organisé depuis le début du mouvement de contestation quelques jours plus tôt. Le Congrès populaire général a annoncé en octobre dernier qu'il participerait à des élections prévues en avril prochain. Limitation des mandats L'opposition espérait pourtant que le gouvernement reporterait ces élections afin de laisser davantage de temps aux négociations sur des réformes promises de longue date. La contestation actuelle semble aussi dirigée contre une proposition formulée fin 2010 par des membres du Congrès populaire général. Cette proposition visait à supprimer la limite fixée au nombre de mandats présidentiels, qui devrait contraindre Saleh à quitter le pouvoir à l'expiration en 2013 de son actuel mandat.L'opposition a tenté en vain de mobiliser la population contre cette idée en décembre. Pour certains observateurs, la forte mobilisation observée ces derniers jours semble être la conséquence directe de la réussite de la révolution tunisienne. Le CPG a amendé la semaine dernière sa proposition relative aux mandats présidentiels, en suggérant plutôt de limiter leur nombre à deux et leur durée à cinq ou sept ans. L'opposition craint que cette éventuelle réforme permette à Saleh d'effectuer deux mandats supplémentaires. Outre ses problèmes sociaux et économiques, le Yémen sert de base arrière à la branche d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Le gouvernement est soutenu par les Etats-Unis dans sa lutte contre les extrémistes islamistes. Le Yémen est aussi confronté à une insurrection séparatiste dans le Sud et à une rébellion chiite dans le Nord. Le parti au pouvoir au Yémen a proposé à l'opposition de nouer un dialogue dans le but de mettre fin aux manifestations hostiles au gouvernement. Cette proposition a été relayée tard vendredi soir par l'agence de presse officielle. A l'image de la révolution tunisienne et de la contestation en cours en Egypte, plusieurs milliers de Yéménites sont descendus dans les rues de Sanaa, la capitale, ces derniers jours pour demander le départ du président Ali Abdoullah Saleh, au pouvoir depuis plus de 30 ans. "Nous (...) appelons à la fin de la propagande médiatique et exhortons tous les partis politiques à collaborer pour engager un dialogue fructueux et prendre des dispositions pour les élections à venir", a proposé une commission du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), selon le site internet de l'agence Saba. "En outre, nous réclamons vivement la fin des manifestations qui attisent les dissensions afin d'éviter d'entraîner le pays dans le conflit ou la sédition", ajoute-t-elle. De nouvelles manifestations étaient prévues hier à Sanaa, où environ 16.000 personnes ont protesté jeudi à l'occasion du principal rassemblement organisé depuis le début du mouvement de contestation quelques jours plus tôt. Le Congrès populaire général a annoncé en octobre dernier qu'il participerait à des élections prévues en avril prochain. Limitation des mandats L'opposition espérait pourtant que le gouvernement reporterait ces élections afin de laisser davantage de temps aux négociations sur des réformes promises de longue date. La contestation actuelle semble aussi dirigée contre une proposition formulée fin 2010 par des membres du Congrès populaire général. Cette proposition visait à supprimer la limite fixée au nombre de mandats présidentiels, qui devrait contraindre Saleh à quitter le pouvoir à l'expiration en 2013 de son actuel mandat.L'opposition a tenté en vain de mobiliser la population contre cette idée en décembre. Pour certains observateurs, la forte mobilisation observée ces derniers jours semble être la conséquence directe de la réussite de la révolution tunisienne. Le CPG a amendé la semaine dernière sa proposition relative aux mandats présidentiels, en suggérant plutôt de limiter leur nombre à deux et leur durée à cinq ou sept ans. L'opposition craint que cette éventuelle réforme permette à Saleh d'effectuer deux mandats supplémentaires. Outre ses problèmes sociaux et économiques, le Yémen sert de base arrière à la branche d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Le gouvernement est soutenu par les Etats-Unis dans sa lutte contre les extrémistes islamistes. Le Yémen est aussi confronté à une insurrection séparatiste dans le Sud et à une rébellion chiite dans le Nord.