Le démantèlement tarifaire des produits algériens, son accession à l'accord d'association de l'Union européenne, et encore moins à l'union pour la Méditerranée, sont encore des projets loin d'être réalisés dans l'immédiat. Le Forum méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) estime que «15 années après l'accord de Barcelone, la convergence tant espérée entre pays méditerranéens et Union européenne n'atteint pas vraiment le rythme attendu et nécessaire. Concernant les échanges de biens, les barrières tarifaires et non tarifaires sont encore bien trop imposantes et un long chemin reste à parcourir pour libéraliser les services, notamment ceux liés à la mobilité des personnes» En effet, avec la crise égyptienne aiguë qui entraîne l'économie et la finance mondiale dans une tournure de chaos en raison de la place de ce pays dans le Monde arabe et sa position géostratégique (canal de Suez, équilibre politique et sécuritaire au Moyen-Orient), la stratégie américaine et européenne dans la région devient plus compliquée. Les experts estiment que «l'Europe doit faire sauter les barrières aux produits agricoles pour réaliser une meilleure intégration des pays méditerranéens». En effet, «FEMISE» se pose des questions, déjà savoir : «Peur d'ouvrir ses frontières et de voir son marché national sabré par des produits étrangers moins chers ? Freins politiques ou administratifs ? L'intégration profonde entre l'Europe et les Etats de la Méditerranée, tant souhaitée en 1995, reste à mi-chemin. Une des raisons sans doute au fait que la part de l'Europe dans le commerce méditerranéen a régressé !». « A l'exception des biens manufacturés, nous constatons un ralentissement des échanges avec l'Union européenne, au moment même où la Chine prend de l'importance. Cependant, il ne faut pas être totalement pessimiste car nous sentons tout de même une amorce de montée en gamme des produits fabriqués. Cette amélioration de la qualité des produits doit se poursuivre avec une mise à niveau du système productif, créateur de valeur ajoutée, et un positionnement sur des niches (habillement, électronique, aéronautique…). L'incapacité des jeunes diplômés à trouver un emploi s'explique par l'inadaptation du système productif », constate Nathalie Roux, chercheur au centre de recherche en développement économique et finance internationale (DEFI). Cet expert ajoute que «la libéralisation des services est également la pierre d'achoppement, que ce soit dans les secteurs de la finance ou des télécoms. En matière agricole, le frein aux importations en Europe de fruits et légumes cultivés au Maghreb bloque tout mécanisme de convergence. Les barrières très fortes aux produits agricoles empêchent le Maroc de développer ses avantages comparatifs ». Une chose est sûre, selon elle, l'Europe va devoir accepter de faire sauter des verrous et laisser entrer l'orange maltaise, les dattes, les tomates cultivées dans les pays méditerranéens».Concernant les raisons qui sont à l'origine du manque d'empressement des pays à accélérer l'intégration à l'UPM, on peut notamment citer, selon Roux, le protectionnisme et la sauvegarde des économies nationales. « Le partenariat Euro-méditerranéen est à la croisée des chemins », indique-t-elle mettant en évidence plusieurs explications à l'échec de Barcelone. « La protection des industries locales s'effectue à travers le maintien des barrières tarifaires et, de manière plus discrète, avec des barrières non tarifaires qui n'ont pas été intégrées au processus de Barcelone », a-t-elle souligné. Pour cet organisme d'analyse et de prospective en Méditerranée, les pays méditerranéens doivent prendre l'habitude de commercer entre eux. Le démantèlement tarifaire des produits algériens, son accession à l'accord d'association de l'Union européenne, et encore moins à l'union pour la Méditerranée, sont encore des projets loin d'être réalisés dans l'immédiat. Le Forum méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) estime que «15 années après l'accord de Barcelone, la convergence tant espérée entre pays méditerranéens et Union européenne n'atteint pas vraiment le rythme attendu et nécessaire. Concernant les échanges de biens, les barrières tarifaires et non tarifaires sont encore bien trop imposantes et un long chemin reste à parcourir pour libéraliser les services, notamment ceux liés à la mobilité des personnes» En effet, avec la crise égyptienne aiguë qui entraîne l'économie et la finance mondiale dans une tournure de chaos en raison de la place de ce pays dans le Monde arabe et sa position géostratégique (canal de Suez, équilibre politique et sécuritaire au Moyen-Orient), la stratégie américaine et européenne dans la région devient plus compliquée. Les experts estiment que «l'Europe doit faire sauter les barrières aux produits agricoles pour réaliser une meilleure intégration des pays méditerranéens». En effet, «FEMISE» se pose des questions, déjà savoir : «Peur d'ouvrir ses frontières et de voir son marché national sabré par des produits étrangers moins chers ? Freins politiques ou administratifs ? L'intégration profonde entre l'Europe et les Etats de la Méditerranée, tant souhaitée en 1995, reste à mi-chemin. Une des raisons sans doute au fait que la part de l'Europe dans le commerce méditerranéen a régressé !». « A l'exception des biens manufacturés, nous constatons un ralentissement des échanges avec l'Union européenne, au moment même où la Chine prend de l'importance. Cependant, il ne faut pas être totalement pessimiste car nous sentons tout de même une amorce de montée en gamme des produits fabriqués. Cette amélioration de la qualité des produits doit se poursuivre avec une mise à niveau du système productif, créateur de valeur ajoutée, et un positionnement sur des niches (habillement, électronique, aéronautique…). L'incapacité des jeunes diplômés à trouver un emploi s'explique par l'inadaptation du système productif », constate Nathalie Roux, chercheur au centre de recherche en développement économique et finance internationale (DEFI). Cet expert ajoute que «la libéralisation des services est également la pierre d'achoppement, que ce soit dans les secteurs de la finance ou des télécoms. En matière agricole, le frein aux importations en Europe de fruits et légumes cultivés au Maghreb bloque tout mécanisme de convergence. Les barrières très fortes aux produits agricoles empêchent le Maroc de développer ses avantages comparatifs ». Une chose est sûre, selon elle, l'Europe va devoir accepter de faire sauter des verrous et laisser entrer l'orange maltaise, les dattes, les tomates cultivées dans les pays méditerranéens».Concernant les raisons qui sont à l'origine du manque d'empressement des pays à accélérer l'intégration à l'UPM, on peut notamment citer, selon Roux, le protectionnisme et la sauvegarde des économies nationales. « Le partenariat Euro-méditerranéen est à la croisée des chemins », indique-t-elle mettant en évidence plusieurs explications à l'échec de Barcelone. « La protection des industries locales s'effectue à travers le maintien des barrières tarifaires et, de manière plus discrète, avec des barrières non tarifaires qui n'ont pas été intégrées au processus de Barcelone », a-t-elle souligné. Pour cet organisme d'analyse et de prospective en Méditerranée, les pays méditerranéens doivent prendre l'habitude de commercer entre eux.