Entré en vigueur le 1er septembre 2005, l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), tarde encore à rassurer les opérateurs économiques nationaux. En effet, s'adressant aux membres du Conseil de la Nation, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé que «le partenariat Algérie-Union européenne est encore en phase de construction. Tous les espoirs suscités par cet accord n'ont pas encore été réalisés, car le processus, qui en est à sa troisième année, n'a pas définitivement abouti». Prévoyant une zone de libre-échange pour 2017, l'accord d'association paraphé le 1er septembre 2005 n'a profité, jusqu'à présent, qu'aux entreprises européennes qui ont su exploiter les volets démantèlement tarifaire et suppression des barrières douanières. En effet, plus de 2300 produits de l'UE ont été exemptés de taxes de douane dont plus de 2.076 produits industriels, considérés comme des matières premières par notre pays. Aussi, plus de 250 produits agricoles ainsi que des produits halieutiques ont été exonérés des droits et des redevances douanières. Pourtant, les entreprises algériennes attendent beaucoup de l'application de l'accord d'association, sachant qu'il prévoit de nombreuses formules et des schémas de concession et de facilités, notamment tarifaires pour les exportateurs algériens vers le marché européen. Les importations algériennes agricoles, industrielles et autres bénéficieront également des mêmes dispositions tarifaires. Mais le retard accusé dans la concrétisation de l'accord de partenariat pénalise les opérateurs nationaux, qui craignent, cependant, une forte concurrence et une compétitivité farouche. «Les entreprises algériennes n'ont pas bénéficié du démantèlement des tarifs douaniers sur les intrants, mais personne ne peut nier que l'accord d'association a eu un impact positif sur l'image diplomatique de l'Algérie», a affirmé Medelci. Celui-ci estime que la courbe ascendante de l'euro a conditionné l'effet de démantèlement graduel des tarifs douaniers. Les opérateurs algériens ont pu, au moins, tisser des rapports avec des firmes européennes en vue de réaliser des projets de partenariat. Par ailleurs, plus de 450 entreprises ont tiré bénéfice du programme MEDA de mise à niveau, notamment dans les domaines inhérents au transfert de connaissances scientifiques et technologiques. En l'espace de douze années, l'UE a octroyé plus de 511 millions d'euros à l'Algérie. Cette aide est, néanmoins, jugée insuffisante. Mais à l'horizon 2017, les entreprises algériennes seront en position de faiblesse par rapport aux entreprises européennes, après le démantèlement complet des tarifs douaniers. C'est l'avenir même des entreprises qui est menacé. Le Forum des chefs d'entreprise et bon nombre d'analystes et experts estiment que les entreprises algériennes ne survivront pas au flux massif de produits de l'autre rive de la Méditerranée. Depuis le 1er septembre 2007, les biens d'équipements et les produits finis européens sont admis en Algérie, en sus des matières premières déjà exonérées d'impôts en 2005. Une réduction annuelle des droits de douane de 20 % sur 5 ans est appliquée pour les biens d'équipement et de 10 % sur une période de 10 ans pour les produits finis. Entré en vigueur le 1er septembre 2005, l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), tarde encore à rassurer les opérateurs économiques nationaux. En effet, s'adressant aux membres du Conseil de la Nation, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé que «le partenariat Algérie-Union européenne est encore en phase de construction. Tous les espoirs suscités par cet accord n'ont pas encore été réalisés, car le processus, qui en est à sa troisième année, n'a pas définitivement abouti». Prévoyant une zone de libre-échange pour 2017, l'accord d'association paraphé le 1er septembre 2005 n'a profité, jusqu'à présent, qu'aux entreprises européennes qui ont su exploiter les volets démantèlement tarifaire et suppression des barrières douanières. En effet, plus de 2300 produits de l'UE ont été exemptés de taxes de douane dont plus de 2.076 produits industriels, considérés comme des matières premières par notre pays. Aussi, plus de 250 produits agricoles ainsi que des produits halieutiques ont été exonérés des droits et des redevances douanières. Pourtant, les entreprises algériennes attendent beaucoup de l'application de l'accord d'association, sachant qu'il prévoit de nombreuses formules et des schémas de concession et de facilités, notamment tarifaires pour les exportateurs algériens vers le marché européen. Les importations algériennes agricoles, industrielles et autres bénéficieront également des mêmes dispositions tarifaires. Mais le retard accusé dans la concrétisation de l'accord de partenariat pénalise les opérateurs nationaux, qui craignent, cependant, une forte concurrence et une compétitivité farouche. «Les entreprises algériennes n'ont pas bénéficié du démantèlement des tarifs douaniers sur les intrants, mais personne ne peut nier que l'accord d'association a eu un impact positif sur l'image diplomatique de l'Algérie», a affirmé Medelci. Celui-ci estime que la courbe ascendante de l'euro a conditionné l'effet de démantèlement graduel des tarifs douaniers. Les opérateurs algériens ont pu, au moins, tisser des rapports avec des firmes européennes en vue de réaliser des projets de partenariat. Par ailleurs, plus de 450 entreprises ont tiré bénéfice du programme MEDA de mise à niveau, notamment dans les domaines inhérents au transfert de connaissances scientifiques et technologiques. En l'espace de douze années, l'UE a octroyé plus de 511 millions d'euros à l'Algérie. Cette aide est, néanmoins, jugée insuffisante. Mais à l'horizon 2017, les entreprises algériennes seront en position de faiblesse par rapport aux entreprises européennes, après le démantèlement complet des tarifs douaniers. C'est l'avenir même des entreprises qui est menacé. Le Forum des chefs d'entreprise et bon nombre d'analystes et experts estiment que les entreprises algériennes ne survivront pas au flux massif de produits de l'autre rive de la Méditerranée. Depuis le 1er septembre 2007, les biens d'équipements et les produits finis européens sont admis en Algérie, en sus des matières premières déjà exonérées d'impôts en 2005. Une réduction annuelle des droits de douane de 20 % sur 5 ans est appliquée pour les biens d'équipement et de 10 % sur une période de 10 ans pour les produits finis.