Plus que jamais isolé dans la région, Israël a observé avec appréhension le renversement du président égyptien Hosni Moubarak vendredi passé, redoutant notamment que la chute de son allié ne menace le traité de paix conclu entre les deux pays. Plus que jamais isolé dans la région, Israël a observé avec appréhension le renversement du président égyptien Hosni Moubarak vendredi passé, redoutant notamment que la chute de son allié ne menace le traité de paix conclu entre les deux pays. Le départ de Moubarak à l'issue de 18 jours d'une contestation sans précédent a été salué par des cris de joie au Caire et dans de nombreux pays arabes vendredi rapporte l'agence Reuters tandis que l'Etat hébreu se murait dans le silence. Depuis l'accord de paix signé en 1979 avec l'Egypte, Israël jouit d'une certaine stabilité au sud de son territoire et est parvenu à maintenir le statu quo dans le conflit avec l'Autorité palestinienne. La Maison blanche a jugé vendredi "important" que le prochain gouvernement égyptien reconnaisse le traité de paix historique de Camp David. Il est très peu probable que le futur gouvernement égyptien revienne sur l'accord et décide de se priver du même coup de l'aide financière des Etats-Unis. La plupart des observateurs prédisent néanmoins des relations israélo-égyptiennes plus délicates dans les années qui viennent. "Cela nous laisse très isolés. L'Egypte était notre seul partenaire stratégique dans la région", a souligné Alon Liel, ancien directeur général au ministère israélien des Affaires étrangères. "A l'avenir, l'Egypte va entretenir des relations différentes avec Israël. Plus hostiles et plus imprévisibles", a-t-il ajouté. Au pouvoir pendant près de trente ans, Moubarak a dû traiter avec huit Premiers ministres israéliens différents, assurant un havre de sécurité quasi continu à Israël confronté à l'hostilité des autres pays de la région. L'Egypte, le seul pays arabe à avoir un ambassadeur en Israël, a également permis de contenir le mouvement du Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza. L'installation d'un nouveau gouvernement au Caire devrait prendre du temps et s'il est difficile de dire à l'heure actuelle qui prendra les rênes du pays, il est probable que le nouveau régime tourne la page de la politique de Moubarak. Cauchemar iranien De nombreux dirigeants juifs redoutent que l'Egypte ne suive l'exemple de l'Iran qui a mis en place une République islamique après le renversement du Shah et a menacé de rayer Israël de la carte. "Le séisme en Egypte ne ressemble pas à celui de la Tunisie mais plutôt à celui de l'Iran", a déclaré le Général Aharon Zeevi Farkash, ancien directeur des services de renseignement militaires. "Cependant je pense que cela va prendre du temps et cela nous laisse donc du temps pour nous préparer." Si ce scénario se réalisait, il menacerait directement la bonne santé économique et l'approvisionnement en gaz d'Israël qui importe 40% de gaz égyptien. Des activistes islamistes ont d'ores et déjà tiré profit du chaos politique en Egypte en faisant exploser des gazoducs dans des régions désertiques. Le traité de paix conclu avec l'Egypte a également permis à Israël de redéployer ses troupes au nord et à l'est de son territoire. Si le traité de paix avec l'Egypte n'était pas maintenu, l'armée pourrait être tentée de réévaluer ce déploiement. Cette nouvelle stratégie pourrait avoir un impact sur les dépenses militaires qui représentent 7% du PIB contre 25% avant le traité de paix conclu avec son voisin. Les pourparlers de paix sous pression Les pourparlers de paix israélo-palestiniens sont dans l'impasse depuis l'année dernière après le refus de l'Autorité palestinienne de revenir à la table des négociations tant qu'Israël continue de construire des colonies dans les territoires occupés. Certains dirigeants israéliens ont fait savoir que l'incertitude politique en Egypte ne leur permettait pas de proposer des concessions pour faire avancer les négociations en vue d'un traité de paix. Des observateurs ont par ailleurs indiqué que la vague de soulèvements populaires dans la région pourraient inspirer les Palestiniens qui vivent sous l'occupation depuis plus de 40 ans et ont appelé Israël à renouer le dialogue avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. "Si tout s'embrase chez nos voisins, il faut essayer d'éteindre notre propre incendie avec les Palestiniens parce que cela pourrait tout régler", a déclaré Shimon Shamir, ancien ambassadeur de l'Egypte. La communauté internationale devrait presser le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de ranimer les discussions avec les Palestiniens pour réduire ainsi la marge de manœuvre des islamistes radicaux dans la région. Le départ de Moubarak à l'issue de 18 jours d'une contestation sans précédent a été salué par des cris de joie au Caire et dans de nombreux pays arabes vendredi rapporte l'agence Reuters tandis que l'Etat hébreu se murait dans le silence. Depuis l'accord de paix signé en 1979 avec l'Egypte, Israël jouit d'une certaine stabilité au sud de son territoire et est parvenu à maintenir le statu quo dans le conflit avec l'Autorité palestinienne. La Maison blanche a jugé vendredi "important" que le prochain gouvernement égyptien reconnaisse le traité de paix historique de Camp David. Il est très peu probable que le futur gouvernement égyptien revienne sur l'accord et décide de se priver du même coup de l'aide financière des Etats-Unis. La plupart des observateurs prédisent néanmoins des relations israélo-égyptiennes plus délicates dans les années qui viennent. "Cela nous laisse très isolés. L'Egypte était notre seul partenaire stratégique dans la région", a souligné Alon Liel, ancien directeur général au ministère israélien des Affaires étrangères. "A l'avenir, l'Egypte va entretenir des relations différentes avec Israël. Plus hostiles et plus imprévisibles", a-t-il ajouté. Au pouvoir pendant près de trente ans, Moubarak a dû traiter avec huit Premiers ministres israéliens différents, assurant un havre de sécurité quasi continu à Israël confronté à l'hostilité des autres pays de la région. L'Egypte, le seul pays arabe à avoir un ambassadeur en Israël, a également permis de contenir le mouvement du Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza. L'installation d'un nouveau gouvernement au Caire devrait prendre du temps et s'il est difficile de dire à l'heure actuelle qui prendra les rênes du pays, il est probable que le nouveau régime tourne la page de la politique de Moubarak. Cauchemar iranien De nombreux dirigeants juifs redoutent que l'Egypte ne suive l'exemple de l'Iran qui a mis en place une République islamique après le renversement du Shah et a menacé de rayer Israël de la carte. "Le séisme en Egypte ne ressemble pas à celui de la Tunisie mais plutôt à celui de l'Iran", a déclaré le Général Aharon Zeevi Farkash, ancien directeur des services de renseignement militaires. "Cependant je pense que cela va prendre du temps et cela nous laisse donc du temps pour nous préparer." Si ce scénario se réalisait, il menacerait directement la bonne santé économique et l'approvisionnement en gaz d'Israël qui importe 40% de gaz égyptien. Des activistes islamistes ont d'ores et déjà tiré profit du chaos politique en Egypte en faisant exploser des gazoducs dans des régions désertiques. Le traité de paix conclu avec l'Egypte a également permis à Israël de redéployer ses troupes au nord et à l'est de son territoire. Si le traité de paix avec l'Egypte n'était pas maintenu, l'armée pourrait être tentée de réévaluer ce déploiement. Cette nouvelle stratégie pourrait avoir un impact sur les dépenses militaires qui représentent 7% du PIB contre 25% avant le traité de paix conclu avec son voisin. Les pourparlers de paix sous pression Les pourparlers de paix israélo-palestiniens sont dans l'impasse depuis l'année dernière après le refus de l'Autorité palestinienne de revenir à la table des négociations tant qu'Israël continue de construire des colonies dans les territoires occupés. Certains dirigeants israéliens ont fait savoir que l'incertitude politique en Egypte ne leur permettait pas de proposer des concessions pour faire avancer les négociations en vue d'un traité de paix. Des observateurs ont par ailleurs indiqué que la vague de soulèvements populaires dans la région pourraient inspirer les Palestiniens qui vivent sous l'occupation depuis plus de 40 ans et ont appelé Israël à renouer le dialogue avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. "Si tout s'embrase chez nos voisins, il faut essayer d'éteindre notre propre incendie avec les Palestiniens parce que cela pourrait tout régler", a déclaré Shimon Shamir, ancien ambassadeur de l'Egypte. La communauté internationale devrait presser le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de ranimer les discussions avec les Palestiniens pour réduire ainsi la marge de manœuvre des islamistes radicaux dans la région.