Après douze ans de guerre et 2 millions de morts, le Sud-Soudan a voté à 98,8% en faveur de la sécession lors du référendum qui s'est tenu du 9 au 15 janvier. Avant de pouvoir formellement accéder à l'indépendance, fixée au 9 juillet, la dernière-née des nations africaines est déjà en proie à de nouveaux heurts. Des accrochages entre la nouvelle armée régulière et une rébellion ont fait au moins 16 morts, mercredi dernier, dans la région de Jonglei. Un ancien officier de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), George Athor, a pris les armes après avoir vu un poste de gouverneur lui échapper en avril. Un cessez-le-feu avait été signé le 5 janvier, à la veille du référendum. Sa violation est jugée «très décevante» par la SPLA. Les autorités sudistes accusent George Athor d'être à la solde du régime d'Omar el-Béchir, à Khartoum, et de chercher à déstabiliser le Sud-Soudan. Alors que 55 personnes ont été tuées dans d'autres heurts, samedi et dimanche, dans la région du Haut-Nil, la tension et l'incertitude demeurent au Sud-Soudan. Les autorités de Khartoum, qui ont promis d'accepter le résultat du référendum, ne l'ont pas encore fait. Mercredi, leur ambassadeur auprès des Nations unies a suggéré le retrait du mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre Omar el-Béchir pour crimes de guerre au Darfour. Une «récompense» pour la sécession du Sud… Omar el-Béchir est soutenu dans cette démarche par l'Union africaine (UA), qui plaide en faveur de «la paix» au Soudan. Plusieurs gros contentieux entre Nord et Sud restent en effet à régler. Seul problème : El-Béchir, au pouvoir depuis 1989 à la tête du grand pays voisin de l'Egypte qu'est le Soudan, se distingue par ses méthodes répressives. Des manifestations demandant son départ, le 30 janvier, se sont soldées par une centaine d'arrestations Après douze ans de guerre et 2 millions de morts, le Sud-Soudan a voté à 98,8% en faveur de la sécession lors du référendum qui s'est tenu du 9 au 15 janvier. Avant de pouvoir formellement accéder à l'indépendance, fixée au 9 juillet, la dernière-née des nations africaines est déjà en proie à de nouveaux heurts. Des accrochages entre la nouvelle armée régulière et une rébellion ont fait au moins 16 morts, mercredi dernier, dans la région de Jonglei. Un ancien officier de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), George Athor, a pris les armes après avoir vu un poste de gouverneur lui échapper en avril. Un cessez-le-feu avait été signé le 5 janvier, à la veille du référendum. Sa violation est jugée «très décevante» par la SPLA. Les autorités sudistes accusent George Athor d'être à la solde du régime d'Omar el-Béchir, à Khartoum, et de chercher à déstabiliser le Sud-Soudan. Alors que 55 personnes ont été tuées dans d'autres heurts, samedi et dimanche, dans la région du Haut-Nil, la tension et l'incertitude demeurent au Sud-Soudan. Les autorités de Khartoum, qui ont promis d'accepter le résultat du référendum, ne l'ont pas encore fait. Mercredi, leur ambassadeur auprès des Nations unies a suggéré le retrait du mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre Omar el-Béchir pour crimes de guerre au Darfour. Une «récompense» pour la sécession du Sud… Omar el-Béchir est soutenu dans cette démarche par l'Union africaine (UA), qui plaide en faveur de «la paix» au Soudan. Plusieurs gros contentieux entre Nord et Sud restent en effet à régler. Seul problème : El-Béchir, au pouvoir depuis 1989 à la tête du grand pays voisin de l'Egypte qu'est le Soudan, se distingue par ses méthodes répressives. Des manifestations demandant son départ, le 30 janvier, se sont soldées par une centaine d'arrestations