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La chanson maghrébine de l'exil en débat
Naïma Yahi invitée du Centre culturel français d'Alger
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 03 - 2011

Pour la deuxième fois le Centre culturel français d'Alger ouvre ses portes pour un débat autour du thème de « La chanson maghrébine de l'exil » en France. Après la conférence animée l'année passée, Naïma Yahi revient ainsi une seconde fois pour apporter plus de précision autour de la question et pour également tenir en haleine son auditoire.
Pour la deuxième fois le Centre culturel français d'Alger ouvre ses portes pour un débat autour du thème de « La chanson maghrébine de l'exil » en France. Après la conférence animée l'année passée, Naïma Yahi revient ainsi une seconde fois pour apporter plus de précision autour de la question et pour également tenir en haleine son auditoire.
Docteur en histoire culturel, Mme Yahi nous parlera ce mardi 29 mars à partir de 17h de l'apparition de la chanson maghrébine en France alors même que s'installent des dizaines de milliers de Maghrébins en métropole au tournant des années 20. Elle reviendra sur les circonstances de son développement et la spécificité de son message artistique. Cette chanson est en effet étroitement liée au sort des ouvriers nord-africains bientôt rejoints par leur famille, pour s'installer définitivement en France à la fin des années 70. Enfin, elle évoquera les principales figures de cette famille artistique qui marque aujourd'hui le patrimoine musical des deux rives. Naïma Yahi opte pour la recherche et poursuit ses études à Grenoble en obtenant un DEA d'histoire culturelle. Elle entame un doctorat portant sur "L'histoire culturelle des artistes algériens en France de 1962 à 1987. Benjamin Stora, historien également, s'est penché sur les travaux de Naima Yahi et a souligné que "le mérite et la difficulté de cette recherche tient au fait qu'il se situe en permanence dans une sorte " d'entre-deux" : entre les territoires de l'Algérie et de la France, entre les espaces du social et du culturel, entre la subjectivité du chercheur et l'objectivité nécessaire à l'accomplissement d'un travail scientifique". À la lecture de cette thèse se dégage la sensation d'existence d'un "espace mixte" plein d'effervescence culturel entre l'Algérie et la France pendant de nombreuses années, y compris après l'indépendance de 1962. Cette situation singulière dit toute la difficulté à bâtir un corpus singulier d'études. Dans la circulation incessante ente les espaces, qui peut être considéré comme "artiste algérien" ? Celui qui a choisi de conserver la nationalité algérienne après 1962 ? Celui qui a choisi la langue arabe ou berbère dans la pratique littéraire ou musicale ?" Il soulignera également, comme Yahi, que "Les artistes issus de l'immigration ont été obligés de se confronter (se heurter) à un double défi : à la fois surmonter le processus d'acculturation né au long du temps colonial ; et déjouer les ruses de l'assimilation pendant les années d'installation dans la société française. Double défi qui explique le "travail de l'oubli" dans la production artistique : oublis des drames nés de la guerre d'Indépendance algérienne, oubli de la longue présence coloniale française. Dans les années 60-80, les artistes algériens semblent exclusivement traiter des douleurs, des blessures engendrées par la solitude de l'exil, et de la misère sociale. De sorte que les artistes ‘beurs" qui apparaissent après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, se présentent presque en état d'amnésie". Née en 1977 à Tourcoing, Naïma Yahi est historienne de la culture de l'immigration maghrébine en France. Fille d'immigrés algériens employés dans le textile, sa quête du Graal la mène à la soutenance d'une thèse de doctorat portant sur «L'histoire culturelle des artistes algériens en France». Sa trajectoire bifurque vers la lutte en faveur des droits des immigrés. Elle ne peut alors qu'adhérer à l'association "Générique", qui lui confie, du reste, la mission de coordonner un projet européen de lutte contre les discriminations ethniques sur le marché du travail. Membre de l'équipe organisatrice de l'exposition "Un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", elle a également pris part à la concrétisation du projet d'édition du coffret de trois disques Hna Lghorba (l'exil, c'est nous).
Parmi ses publications :
Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France (Yahi Naïma, Gastaut Yvan et El Yazami Driss, Gallimard, 2009),
L'aventure du catalogue arabe Pathé Marconi 1950-1970. (Ecarts d'identités, numéro spécial 2009).
Docteur en histoire culturel, Mme Yahi nous parlera ce mardi 29 mars à partir de 17h de l'apparition de la chanson maghrébine en France alors même que s'installent des dizaines de milliers de Maghrébins en métropole au tournant des années 20. Elle reviendra sur les circonstances de son développement et la spécificité de son message artistique. Cette chanson est en effet étroitement liée au sort des ouvriers nord-africains bientôt rejoints par leur famille, pour s'installer définitivement en France à la fin des années 70. Enfin, elle évoquera les principales figures de cette famille artistique qui marque aujourd'hui le patrimoine musical des deux rives. Naïma Yahi opte pour la recherche et poursuit ses études à Grenoble en obtenant un DEA d'histoire culturelle. Elle entame un doctorat portant sur "L'histoire culturelle des artistes algériens en France de 1962 à 1987. Benjamin Stora, historien également, s'est penché sur les travaux de Naima Yahi et a souligné que "le mérite et la difficulté de cette recherche tient au fait qu'il se situe en permanence dans une sorte " d'entre-deux" : entre les territoires de l'Algérie et de la France, entre les espaces du social et du culturel, entre la subjectivité du chercheur et l'objectivité nécessaire à l'accomplissement d'un travail scientifique". À la lecture de cette thèse se dégage la sensation d'existence d'un "espace mixte" plein d'effervescence culturel entre l'Algérie et la France pendant de nombreuses années, y compris après l'indépendance de 1962. Cette situation singulière dit toute la difficulté à bâtir un corpus singulier d'études. Dans la circulation incessante ente les espaces, qui peut être considéré comme "artiste algérien" ? Celui qui a choisi de conserver la nationalité algérienne après 1962 ? Celui qui a choisi la langue arabe ou berbère dans la pratique littéraire ou musicale ?" Il soulignera également, comme Yahi, que "Les artistes issus de l'immigration ont été obligés de se confronter (se heurter) à un double défi : à la fois surmonter le processus d'acculturation né au long du temps colonial ; et déjouer les ruses de l'assimilation pendant les années d'installation dans la société française. Double défi qui explique le "travail de l'oubli" dans la production artistique : oublis des drames nés de la guerre d'Indépendance algérienne, oubli de la longue présence coloniale française. Dans les années 60-80, les artistes algériens semblent exclusivement traiter des douleurs, des blessures engendrées par la solitude de l'exil, et de la misère sociale. De sorte que les artistes ‘beurs" qui apparaissent après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, se présentent presque en état d'amnésie". Née en 1977 à Tourcoing, Naïma Yahi est historienne de la culture de l'immigration maghrébine en France. Fille d'immigrés algériens employés dans le textile, sa quête du Graal la mène à la soutenance d'une thèse de doctorat portant sur «L'histoire culturelle des artistes algériens en France». Sa trajectoire bifurque vers la lutte en faveur des droits des immigrés. Elle ne peut alors qu'adhérer à l'association "Générique", qui lui confie, du reste, la mission de coordonner un projet européen de lutte contre les discriminations ethniques sur le marché du travail. Membre de l'équipe organisatrice de l'exposition "Un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France", elle a également pris part à la concrétisation du projet d'édition du coffret de trois disques Hna Lghorba (l'exil, c'est nous).
Parmi ses publications :
Générations, un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France (Yahi Naïma, Gastaut Yvan et El Yazami Driss, Gallimard, 2009),
L'aventure du catalogue arabe Pathé Marconi 1950-1970. (Ecarts d'identités, numéro spécial 2009).


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