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«H'na El Ghorba» ou les complaintes de l'exil
Des chanteurs maghrébins de France réunis dans un coffret inédit
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 02 - 2009

«Hna El Ghorba» traite de plusieurs thèmes allant de la débrouillardise de l'immigré, le spleen de l'amour ou encore le racisme et la discrimination en passant par les problèmes de société.
«Hna El Ghorba» traite de plusieurs thèmes allant de la débrouillardise de l'immigré, le spleen de l'amour ou encore le racisme et la discrimination en passant par les problèmes de société.
Un opus musical réunissant les chanteurs maghrébins en exil en France de 1937 à 1970 fait particulièrement florès. «H'na El Ghorba», littéralement «Nous sommes l'exil», est un coffret inédit de 3 disques édité par l'association Génériques retraçant la formidable épopée des maîtres de la chanson maghrébine ayant vécu en France. Si les complaintes de l'exil y sont déclamées comme un leitmotiv, à écouter le disque, les textes sont un foisonnement de sujets aussi riches que variés où se mêlent tantôt un ton dramatique tantôt humoristique. En effet, «Hna El Ghorba» traite de plusieurs thèmes allant de la débrouillardise de l'immigré, le spleen de l'amour ou encore le racisme et la discrimination en passant par les problèmes de société. S'ouvrant avec une chanson intitulée «chômage» interprétée par l'illustre Rachid Ksentini, s'ensuivent ainsi «Fi Lghorba oua lghiba» , «Passeport lakhdar» ou encore «Enni». D'autres morceaux, plus légers, «Paris dans mon sac», où la chanteuse Nouara décrit de façon prémonitoire les dérives d'une société de consommation. Dans leur grande majorité Algériens, les chanteurs de «Hna El Ghorba» déclinent plusieurs styles musicaux, aussi riches et variés que sont les textes. Allant ainsi du chaâbi avec «Saâdi khellani Rah» de Dahmane El Harrachi, Mohamed Lamari, et le non moins célèbre «Wahran Wahran» avec Ahmed Wahby, le kabyle avec Akli Yahiaten et Allaoua Zerrouki, le sahraoui avec Cheikh Zaimi ou encore la variété avec Salwa et Hassiba Roshdy en sus des mélopées orientales chantées par la jeune Warda El Djazairia.
«H'na El Ghorba» est une initiative de l'association Génériques dont le but est de valoriser et préserver la mémoire de l'immigration en France. Ce coffret retrace les témoignages d'une époque déclamés par les maîtres de la chanson maghrébine entre 1937 et 1970. «On a vraiment sélectionné les grands chanteurs maghrébins du XXe siècle qui avaient travaillé en France et qui véhiculaient un message en lien avec toute la question de l'exil», a expliqué Naïma Yahi, chargée de recherches à l'Association Génériques. Dans un vaste répertoire de plus de 3.000 enregistrements, Naïma Yahi et Driss El Yazami, responsables de l'association Génériques, ont retenu trente-huit chansons, dont beaucoup sont inédites en CD.
Hormis «Hna Lghorba», l'Association Génériques présentera un programme ambitieux pour 2009, dont il convient de retenir l'exposition «Un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France», prévue aux Archives municipales de Lyon de mai à septembre puis à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris d'octobre à mai 2010. L'association Génériques soutient d'autres actions louables. L'on note particulièrement le projet «Odyssée» dont le but est de «former des médiateurs de la mémoire pour lutter contre les discriminations» ou encore la revue «Migrance» consacrée à l'histoire de l'immigration en France.
M.C.
Un opus musical réunissant les chanteurs maghrébins en exil en France de 1937 à 1970 fait particulièrement florès. «H'na El Ghorba», littéralement «Nous sommes l'exil», est un coffret inédit de 3 disques édité par l'association Génériques retraçant la formidable épopée des maîtres de la chanson maghrébine ayant vécu en France. Si les complaintes de l'exil y sont déclamées comme un leitmotiv, à écouter le disque, les textes sont un foisonnement de sujets aussi riches que variés où se mêlent tantôt un ton dramatique tantôt humoristique. En effet, «Hna El Ghorba» traite de plusieurs thèmes allant de la débrouillardise de l'immigré, le spleen de l'amour ou encore le racisme et la discrimination en passant par les problèmes de société. S'ouvrant avec une chanson intitulée «chômage» interprétée par l'illustre Rachid Ksentini, s'ensuivent ainsi «Fi Lghorba oua lghiba» , «Passeport lakhdar» ou encore «Enni». D'autres morceaux, plus légers, «Paris dans mon sac», où la chanteuse Nouara décrit de façon prémonitoire les dérives d'une société de consommation. Dans leur grande majorité Algériens, les chanteurs de «Hna El Ghorba» déclinent plusieurs styles musicaux, aussi riches et variés que sont les textes. Allant ainsi du chaâbi avec «Saâdi khellani Rah» de Dahmane El Harrachi, Mohamed Lamari, et le non moins célèbre «Wahran Wahran» avec Ahmed Wahby, le kabyle avec Akli Yahiaten et Allaoua Zerrouki, le sahraoui avec Cheikh Zaimi ou encore la variété avec Salwa et Hassiba Roshdy en sus des mélopées orientales chantées par la jeune Warda El Djazairia.
«H'na El Ghorba» est une initiative de l'association Génériques dont le but est de valoriser et préserver la mémoire de l'immigration en France. Ce coffret retrace les témoignages d'une époque déclamés par les maîtres de la chanson maghrébine entre 1937 et 1970. «On a vraiment sélectionné les grands chanteurs maghrébins du XXe siècle qui avaient travaillé en France et qui véhiculaient un message en lien avec toute la question de l'exil», a expliqué Naïma Yahi, chargée de recherches à l'Association Génériques. Dans un vaste répertoire de plus de 3.000 enregistrements, Naïma Yahi et Driss El Yazami, responsables de l'association Génériques, ont retenu trente-huit chansons, dont beaucoup sont inédites en CD.
Hormis «Hna Lghorba», l'Association Génériques présentera un programme ambitieux pour 2009, dont il convient de retenir l'exposition «Un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France», prévue aux Archives municipales de Lyon de mai à septembre puis à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris d'octobre à mai 2010. L'association Génériques soutient d'autres actions louables. L'on note particulièrement le projet «Odyssée» dont le but est de «former des médiateurs de la mémoire pour lutter contre les discriminations» ou encore la revue «Migrance» consacrée à l'histoire de l'immigration en France.
M.C.


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