La société civile, fondée sur des bases académiques, existe-elle réellement en Algérie ? Et quel est le rôle qu'elle doit jouer, notamment durant cette période que vit le pays ? se sont interrogés, hier, au Centre des études stratégiques et sécuritaires (CRSS) de Ben Aknoun, les participants à une conférence portant sur « La société civile en Algérie ». Le conférencier Aïssa Belakhdar, président de la Ligue des associations de la société civile, s'est contenté d'indiquer que la société civile peut « remplacer » l'Etat dans la réalisation de ces objectifs. Il a, dans ce contexte, cité la présence des associations caritatives turques dans plusieurs régions du monde. En outre, le sociologue a indiqué que la mondialisation a donné à la société civile une place dans la diplomatie, tout en rappelant le rôle des associations caritatives en Iraq et à Haïti. Pour ce qui est de l'Algérie, « la société civile peut donner une valeur ajoutée à l'Algérie », a-t-il poursuivi. Estimant que le nombre des associations signifierait « la bonne santé » de la société. M. Belakhdar a même affiché son souhait de voir le nombre des associations s'élever à « 6 millions ». Il convient de noter que, lors de son exposé, le conférencier a mis l'accent sur les associations caritatives. De son côté, le professeur M'hand Berkouk, directeur du CRSS, a fait remarquer que la loi numéro 90-31, du 4 décembre 1990, relative aux associations, a pour objectif de déterminer les modalités de constitution, d'organisation et de fonctionnement des associations, et non pas de la société civile. « Cette loi (90-31) est relative aux associations non pas à la société civile », a-t-il indiqué. Il s'est également interrogé sur l'existence d'une vraie société civile en Algérie. Pour sa part, l'enseignant universitaire, Ahmed Adimi, a mis en exergue que quiconque société civile ne doit, en aucun cas, « se mêler » de la politique. Si c'est le cas, a-t-il poursuivi, « ce n'est plus une société civile ». Pour l'ensemble des chercheurs universitaires présents hier dans la salle archi-comble, l'existence de la société civile, à l'exception de certaines qui se comptent sur les doigts d'une seule main, n'est pas évidente. Pour preuve, ont-ils convenu, son absence lors des révoltes « de l'huile et du sucre », et dans les mouvements de protestation qui défrayent la chronique depuis plusieurs jours. « Je me demande quel est le rôle de ces 84.000 associations, à l'exception de quelques unes, alors qu'à chaque mouvement de protestation on ne retrouve que les jeunes face aux agents de l'ordre public », s'est interrogé le professeur Adimi. La société civile, fondée sur des bases académiques, existe-elle réellement en Algérie ? Et quel est le rôle qu'elle doit jouer, notamment durant cette période que vit le pays ? se sont interrogés, hier, au Centre des études stratégiques et sécuritaires (CRSS) de Ben Aknoun, les participants à une conférence portant sur « La société civile en Algérie ». Le conférencier Aïssa Belakhdar, président de la Ligue des associations de la société civile, s'est contenté d'indiquer que la société civile peut « remplacer » l'Etat dans la réalisation de ces objectifs. Il a, dans ce contexte, cité la présence des associations caritatives turques dans plusieurs régions du monde. En outre, le sociologue a indiqué que la mondialisation a donné à la société civile une place dans la diplomatie, tout en rappelant le rôle des associations caritatives en Iraq et à Haïti. Pour ce qui est de l'Algérie, « la société civile peut donner une valeur ajoutée à l'Algérie », a-t-il poursuivi. Estimant que le nombre des associations signifierait « la bonne santé » de la société. M. Belakhdar a même affiché son souhait de voir le nombre des associations s'élever à « 6 millions ». Il convient de noter que, lors de son exposé, le conférencier a mis l'accent sur les associations caritatives. De son côté, le professeur M'hand Berkouk, directeur du CRSS, a fait remarquer que la loi numéro 90-31, du 4 décembre 1990, relative aux associations, a pour objectif de déterminer les modalités de constitution, d'organisation et de fonctionnement des associations, et non pas de la société civile. « Cette loi (90-31) est relative aux associations non pas à la société civile », a-t-il indiqué. Il s'est également interrogé sur l'existence d'une vraie société civile en Algérie. Pour sa part, l'enseignant universitaire, Ahmed Adimi, a mis en exergue que quiconque société civile ne doit, en aucun cas, « se mêler » de la politique. Si c'est le cas, a-t-il poursuivi, « ce n'est plus une société civile ». Pour l'ensemble des chercheurs universitaires présents hier dans la salle archi-comble, l'existence de la société civile, à l'exception de certaines qui se comptent sur les doigts d'une seule main, n'est pas évidente. Pour preuve, ont-ils convenu, son absence lors des révoltes « de l'huile et du sucre », et dans les mouvements de protestation qui défrayent la chronique depuis plusieurs jours. « Je me demande quel est le rôle de ces 84.000 associations, à l'exception de quelques unes, alors qu'à chaque mouvement de protestation on ne retrouve que les jeunes face aux agents de l'ordre public », s'est interrogé le professeur Adimi.