Les discussions, en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire internationale et de la Banque Mondiale, ont eu lieu au lendemain de la demande par Athènes du déclenchement du mécanisme d'aide de l'Union européenne et du FMI d'un montant pouvant aller jusqu'à 45 milliards d'euros. Le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, a rencontré le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, qui a souligné la nécessité d'une réponse rapide aux problèmes de dette que rencontre la Grèce. «Le secrétaire Geithner les encourage à mettre en place rapidement un ensemble de réformes solides et un soutien financier concret et important», a-t-ildéclaré dans un communiqué. Papaconstantinou a également rencontré le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires. Rehn avait déclaré, vendredi, que l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI devraient avoir mis en place le programme d'aide à la Grèce d'ici début mai. Parallèlement, des experts du FMI et de l'Union européenne sont à Athènes pour discuter du plan de sauvetage. La menace grecque a échaudé les patrons de la finance mondiale, qui se gardent de tout excès de confiance face à la reprise ,pourtant plus rapide qu'espéré de l'économie mondiale. «Le monde reste une place dangereuse», a déclaré Dominique Strauss-Kahn. «Je nous exhorte tous à nous engager à nouveau à mener à bien nos objectifs collectifs avant que la fatigue de la réforme se fasse sentir.» Strauss-Kahn a rappelé aux ministres la nécessité de réduire les déséquilibres entre les pays largement déficitaires, comme les Etats-Unis, et d'autres excédentaires, en Asie notamment, tout en œuvrant à une meilleure régulation du système bancaire. Olli Rehn a fait passer le même message, exhortant les économies développées à tenir leurs promesses de renforcer la régulation financière et de réduire leur dette publique au risque, sinon, de voir la fragile reprise économique compromise. «Il y a un risque réel que nous répétions les erreurs du passé, notamment si la reprise nous fait oublier les bonnes intentions», a-t-il dit.