L'hyperactivité se rencontre partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. C'est une maladie de plus en plus médiatisée mais encore mal reconnue en Algérie. Pour preuve, il n'y a pas de centres spécialisés dans le traitement et l'accueil des enfants hyperkinétiques. L'hyperactivité se rencontre partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. C'est une maladie de plus en plus médiatisée mais encore mal reconnue en Algérie. Pour preuve, il n'y a pas de centres spécialisés dans le traitement et l'accueil des enfants hyperkinétiques. On estime aujourd‘hui que l‘hyperactivité affecte entre 3 et 6% des enfants d‘âge scolaire avec une prépondérance chez les garçons mais les filles souffrant d‘hyperactivité sont plus difficiles à diagnostiquer. La majorité des enfants hyperactifs (70%) garderont ce syndrome à l‘âge adulte. Des causes diverses Les problèmes de comportements des enfants hyperactifs sont d‘ordre neurologiques. Le dysfonctionnement cérébral résulte, en fait, d‘un trouble biochimique quantitatif qui concerne les neurotransmetteurs : manque de sérotonine et excés de dopamine. Actuellement, les études de divers neurologues se penchent sur le rôle des gènes dans le syndrome hyperkinétique. Les chercheurs étudient, notamment, la relation qu‘il peut exister entre les déficits génétiques, les troubles de l‘attention et l‘hyperactivité. Il existerait, en effet, une prédisposition génétique à ce syndrome d‘hyperactivité. Symptômes de l‘hyperactivité Le tiers des enfants hyperactifs commenceront à avoir des problèmes de comportement dès leur première année de vie : il pleure plus souvent et plus longtemps, a de la difficulté à s‘alimenter, est plus actif et dort moins. Dès l‘âge de 6 ans, les enfants hyperactifs présentent les symptômes suivants : - manque d‘attention soutenue - incapacité à se concentrer - instabilité émotionnelle - impulsivité - difficulté à obéir - signes neurologiques mineurs comme incoordination motrice fine... Ces symptômes engendrent dans la majorité des cas de gros problèmes scolaires. Un enfant hyperactif non diagnostiqué vit un véritable cauchemar : perturbation de la classe et rapports difficiles avec l‘enseignant, rejet par ses camarades. Sans compter les conflits familiaux. Par rapport à des enfants non hyperactifs d‘intelligence comparable, les enfants hyperactifs ont trois fois plus de risque d‘être confrontés à l‘échec scolaire. Mais un enfant qui bénéficie d‘un traitement et d‘une prise en charge adéquate pourra s‘épanouir et suivre un cursus scolaire normal. Notons malgrè tout que ces enfants développent certaines capacités : potentiel intellectuel souvent élevé (leur QI est statistiquement supérieur à la moyenne) et surtout une imagination et une créativité remarquables. Diagnostic de l‘hyperactivité Le diagnostic de l‘hyperactivité est clinique et repose sur une procédure rigoureuse : - examen physique global - anamnèse (informations relatives) familiale - anamnèse de l‘enfant - examen des capacités auditives et visuelles - examen des capacités intellectuelles et psychomotrices - un électroencéphalogramme (EEG) - des tomographies axiales (scan cérébral) Comment reconnaître un enfant hyperactif ? Il peut être difficile de distinguer un enfant agité ou énergique de celui qui souffre réellement d‘une hyperactivité. Le diagnostic de l‘hyperactivité chez l‘enfant se fonde non seulement sur l‘hyperactivité proprement dite mais aussi sur des troubles de l‘attention. Les comportements qui doivent alerter les parents et les inciter à consulter un médecin sont : - un manque d‘attention - une incapacité à se concentrer sur une tache précise plus de quelques minutes - une instabilité émotionnelle - des réactions impulsives ou agressives - une difficulté à obéir à la maison et à l‘école - une prise de risques inconsidérés. Les troubles de l‘attention débutent dès la petite enfance. Le bébé dort mal. Il sursaute. A partir de 1 an, l‘enfant ne tient pas en place. Il fait du bruit, se blesse souvent et est agressif. Dès que quelque chose ou quelqu‘un lui résiste, l‘enfant trépigne et hurle. Les problèmes de sommeil sont toujours en toile de fond. L‘attention ne peut être soutenue. Lorsque l‘enfant entre à l‘école, les problèmes s‘accumulent. Il ne parvient pas à fixer son attention sauf sur les sujets qui le passionnent. Le moindre bruit le distrait. Les troubles de l‘attention se répercutent également sur le langage. L‘enfant ne finit pas ses phrases. Sa pensée va plus vite que sa langue. Il ne peut discerner sa gauche de sa droite. Il est incapable de lacer ses chaussures.. Il ne tient pas en place et est toujours agité, ce qui est épuisant pour les parents et entraîne des conflits familiaux. Passés 8 ans, les choses s‘améliorent mais l‘impulsivité et l‘agressivité restent bien souvent une constante. Souvent difficiles à comprendre, ces enfants sont rejetés par les autres. Ils en souffrent ce qui accentue les crises. Turbulent et inattentif, il rencontre généralement de grosses difficultés scolaires (perturbation de la classe et rapports difficiles avec les enseignants). Une hérédité ? L‘hyperactivité chez l‘enfant est souvent héréditaire. Un parent hyperactif aura toutes les chances de transmettre cette hyperactivité à ses enfants. Cela étant, l‘origine exacte des troubles de l‘attention reste encore assez obscure. Les troubles proviennent, pense-t-on, d‘un dysfonctionnement cérébral résultant d‘un trouble biochimique (manque de sérotonine, excès de dopamine). De nombreuses recherches ont été menées tous azimuts et à l‘heure actuelle, peu de pistes sont totalement validées. Il semble, toutefois, que les enfants nés prématurés sont plus sujets à l‘hyperactivité que d‘autres. Le fait que la mère ait fumé pendant la grossesse semble avoir également une influence. L‘absorption régulière de trop de sucres favoriserait l‘hyperactivité (soda, bonbons...). L‘intoxication au plomb (saturnisme) est, semble-t-il, également un facteur aggravant. Ce qu'il faut savoir En ce qui concerne l'hyperactivité et l'impulsivité, six ou plus des signes suivants doivent persister au moins durant six mois : L'enfant agite souvent ses mains et ses pieds ou se tortille sur sa chaise ; il se lève souvent de son siège durant la classe ou dans d'autres situations demandant qu'on reste assis ; Il court ou grimpe partout à contretemps ; il a du mal à entreprendre tranquillement des activités de loisir ; est souvent sur la brèche ou agit comme impulsé par un moteur. Il parle souvent de façon excessive. C'est un enfant très impulsif. Il se précipite souvent pour répondre aux questions sans attendre qu'on ait terminé de les poser ; il a du mal à attendre son tour ; interrompt souvent autrui ou impose sa présence (fait irruption dans les conversations et les jeux des autres). Dans ce cadre très vaste, sont regroupés de nombreux enfants dont on dit qu'ils ne tiennent pas en place, qu'ils papillonnent d'un endroit à l'autre, fatiguant l'entourage et s'épuisant eux-mêmes. Certains spécialistes parlent de "dysfonctionnement cérébral minime", d'autres de "troubles spécifiques d'apprentissage", d'encéphalopathie "a minima", de syndrome cérébral chronique, de syndrome de Strauss, de syndrome choréiforme de Prechtl, de handicap de perception, d'enfant maladroit, de retard de maturation, d'instabilité organique, de troubles de l'attention, etc. En réalité, on regroupe dans ce cadre : Les enfants hyperactifs, sans cesse en mouvement, incapables de tenir en place plus de quelques instants et les enfants incapables de se concentrer. Cette définition pourrait correspondre à tous les enfants, tant il est vrai que cette instabilité psychomotrice est habituelle chez l'enfant de 1 à 4 ans. A partir de quand faut-il s'en inquiéter ? C'est là tout le problème... ! Tout dépend de la tolérance des parents, du médecin, de l'instituteur... Comment séparer le normal du pathologique ? Pour le psychologue Bouyahiaoui Malika, "la manifestation, dans le comportement, qui différencie l'enfant hyperactif de l'enfant normal est l'impossibilité à soutenir l'attention sur des tâches et des buts déterminés. Elle s'accompagne de lassitude, de manque de concentration, d'étourderie, de maladresse, de troubles de l'apprentissage de la lecture" de l'écriture, de l'arithmétique, de la compréhension en général. Ces enfants sont mal acceptés par leurs parents, leurs éducateurs et leurs camarades qui ont tendance à les laisser de côté. Ils ont "mauvais caractère", se mettent en colère pour un rien. Les garçons sont 4 fois plus touchés que les filles. 1 à 10% des enfants d'âge scolaire sont classés dans ce cadre. Certains spécialistes estiment que 10% des écoliers âgés de 5 à 12 ans sont hyperkinétiques. En général, les capacités de concentration de ces enfants évoluent après 5 ans et une amélioration notable du comportement apparaît vers 8 ans. Toutefois, il peut subsister un certain nombre de problèmes comportementaux et de difficultés de perception. Tendance à la distraction, agressivité et immaturité affective peuvent demeurer. "On pressent un certain nombre de causes fondées sur des antécédents de complications pré ou périnatales, ou de lésions, d'infections ou d'intoxications au cours de la première enfance", affirme Dr Bouyahiaoui. Pour beaucoup de spécialistes, les anciens prématurés, surtout de poids de naissance inférieur à 1.500 g (toxémie, malnutrition in utero, alcoolisme ou syndrome foeto-alcoolique, anoxie néonatale, ictère nucléaire...) seraient très souvent hyperkinétiques. On estime aujourd‘hui que l‘hyperactivité affecte entre 3 et 6% des enfants d‘âge scolaire avec une prépondérance chez les garçons mais les filles souffrant d‘hyperactivité sont plus difficiles à diagnostiquer. La majorité des enfants hyperactifs (70%) garderont ce syndrome à l‘âge adulte. Des causes diverses Les problèmes de comportements des enfants hyperactifs sont d‘ordre neurologiques. Le dysfonctionnement cérébral résulte, en fait, d‘un trouble biochimique quantitatif qui concerne les neurotransmetteurs : manque de sérotonine et excés de dopamine. Actuellement, les études de divers neurologues se penchent sur le rôle des gènes dans le syndrome hyperkinétique. Les chercheurs étudient, notamment, la relation qu‘il peut exister entre les déficits génétiques, les troubles de l‘attention et l‘hyperactivité. Il existerait, en effet, une prédisposition génétique à ce syndrome d‘hyperactivité. Symptômes de l‘hyperactivité Le tiers des enfants hyperactifs commenceront à avoir des problèmes de comportement dès leur première année de vie : il pleure plus souvent et plus longtemps, a de la difficulté à s‘alimenter, est plus actif et dort moins. Dès l‘âge de 6 ans, les enfants hyperactifs présentent les symptômes suivants : - manque d‘attention soutenue - incapacité à se concentrer - instabilité émotionnelle - impulsivité - difficulté à obéir - signes neurologiques mineurs comme incoordination motrice fine... Ces symptômes engendrent dans la majorité des cas de gros problèmes scolaires. Un enfant hyperactif non diagnostiqué vit un véritable cauchemar : perturbation de la classe et rapports difficiles avec l‘enseignant, rejet par ses camarades. Sans compter les conflits familiaux. Par rapport à des enfants non hyperactifs d‘intelligence comparable, les enfants hyperactifs ont trois fois plus de risque d‘être confrontés à l‘échec scolaire. Mais un enfant qui bénéficie d‘un traitement et d‘une prise en charge adéquate pourra s‘épanouir et suivre un cursus scolaire normal. Notons malgrè tout que ces enfants développent certaines capacités : potentiel intellectuel souvent élevé (leur QI est statistiquement supérieur à la moyenne) et surtout une imagination et une créativité remarquables. Diagnostic de l‘hyperactivité Le diagnostic de l‘hyperactivité est clinique et repose sur une procédure rigoureuse : - examen physique global - anamnèse (informations relatives) familiale - anamnèse de l‘enfant - examen des capacités auditives et visuelles - examen des capacités intellectuelles et psychomotrices - un électroencéphalogramme (EEG) - des tomographies axiales (scan cérébral) Comment reconnaître un enfant hyperactif ? Il peut être difficile de distinguer un enfant agité ou énergique de celui qui souffre réellement d‘une hyperactivité. Le diagnostic de l‘hyperactivité chez l‘enfant se fonde non seulement sur l‘hyperactivité proprement dite mais aussi sur des troubles de l‘attention. Les comportements qui doivent alerter les parents et les inciter à consulter un médecin sont : - un manque d‘attention - une incapacité à se concentrer sur une tache précise plus de quelques minutes - une instabilité émotionnelle - des réactions impulsives ou agressives - une difficulté à obéir à la maison et à l‘école - une prise de risques inconsidérés. Les troubles de l‘attention débutent dès la petite enfance. Le bébé dort mal. Il sursaute. A partir de 1 an, l‘enfant ne tient pas en place. Il fait du bruit, se blesse souvent et est agressif. Dès que quelque chose ou quelqu‘un lui résiste, l‘enfant trépigne et hurle. Les problèmes de sommeil sont toujours en toile de fond. L‘attention ne peut être soutenue. Lorsque l‘enfant entre à l‘école, les problèmes s‘accumulent. Il ne parvient pas à fixer son attention sauf sur les sujets qui le passionnent. Le moindre bruit le distrait. Les troubles de l‘attention se répercutent également sur le langage. L‘enfant ne finit pas ses phrases. Sa pensée va plus vite que sa langue. Il ne peut discerner sa gauche de sa droite. Il est incapable de lacer ses chaussures.. Il ne tient pas en place et est toujours agité, ce qui est épuisant pour les parents et entraîne des conflits familiaux. Passés 8 ans, les choses s‘améliorent mais l‘impulsivité et l‘agressivité restent bien souvent une constante. Souvent difficiles à comprendre, ces enfants sont rejetés par les autres. Ils en souffrent ce qui accentue les crises. Turbulent et inattentif, il rencontre généralement de grosses difficultés scolaires (perturbation de la classe et rapports difficiles avec les enseignants). Une hérédité ? L‘hyperactivité chez l‘enfant est souvent héréditaire. Un parent hyperactif aura toutes les chances de transmettre cette hyperactivité à ses enfants. Cela étant, l‘origine exacte des troubles de l‘attention reste encore assez obscure. Les troubles proviennent, pense-t-on, d‘un dysfonctionnement cérébral résultant d‘un trouble biochimique (manque de sérotonine, excès de dopamine). De nombreuses recherches ont été menées tous azimuts et à l‘heure actuelle, peu de pistes sont totalement validées. Il semble, toutefois, que les enfants nés prématurés sont plus sujets à l‘hyperactivité que d‘autres. Le fait que la mère ait fumé pendant la grossesse semble avoir également une influence. L‘absorption régulière de trop de sucres favoriserait l‘hyperactivité (soda, bonbons...). L‘intoxication au plomb (saturnisme) est, semble-t-il, également un facteur aggravant. Ce qu'il faut savoir En ce qui concerne l'hyperactivité et l'impulsivité, six ou plus des signes suivants doivent persister au moins durant six mois : L'enfant agite souvent ses mains et ses pieds ou se tortille sur sa chaise ; il se lève souvent de son siège durant la classe ou dans d'autres situations demandant qu'on reste assis ; Il court ou grimpe partout à contretemps ; il a du mal à entreprendre tranquillement des activités de loisir ; est souvent sur la brèche ou agit comme impulsé par un moteur. Il parle souvent de façon excessive. C'est un enfant très impulsif. Il se précipite souvent pour répondre aux questions sans attendre qu'on ait terminé de les poser ; il a du mal à attendre son tour ; interrompt souvent autrui ou impose sa présence (fait irruption dans les conversations et les jeux des autres). Dans ce cadre très vaste, sont regroupés de nombreux enfants dont on dit qu'ils ne tiennent pas en place, qu'ils papillonnent d'un endroit à l'autre, fatiguant l'entourage et s'épuisant eux-mêmes. Certains spécialistes parlent de "dysfonctionnement cérébral minime", d'autres de "troubles spécifiques d'apprentissage", d'encéphalopathie "a minima", de syndrome cérébral chronique, de syndrome de Strauss, de syndrome choréiforme de Prechtl, de handicap de perception, d'enfant maladroit, de retard de maturation, d'instabilité organique, de troubles de l'attention, etc. En réalité, on regroupe dans ce cadre : Les enfants hyperactifs, sans cesse en mouvement, incapables de tenir en place plus de quelques instants et les enfants incapables de se concentrer. Cette définition pourrait correspondre à tous les enfants, tant il est vrai que cette instabilité psychomotrice est habituelle chez l'enfant de 1 à 4 ans. A partir de quand faut-il s'en inquiéter ? C'est là tout le problème... ! Tout dépend de la tolérance des parents, du médecin, de l'instituteur... Comment séparer le normal du pathologique ? Pour le psychologue Bouyahiaoui Malika, "la manifestation, dans le comportement, qui différencie l'enfant hyperactif de l'enfant normal est l'impossibilité à soutenir l'attention sur des tâches et des buts déterminés. Elle s'accompagne de lassitude, de manque de concentration, d'étourderie, de maladresse, de troubles de l'apprentissage de la lecture" de l'écriture, de l'arithmétique, de la compréhension en général. Ces enfants sont mal acceptés par leurs parents, leurs éducateurs et leurs camarades qui ont tendance à les laisser de côté. Ils ont "mauvais caractère", se mettent en colère pour un rien. Les garçons sont 4 fois plus touchés que les filles. 1 à 10% des enfants d'âge scolaire sont classés dans ce cadre. Certains spécialistes estiment que 10% des écoliers âgés de 5 à 12 ans sont hyperkinétiques. En général, les capacités de concentration de ces enfants évoluent après 5 ans et une amélioration notable du comportement apparaît vers 8 ans. Toutefois, il peut subsister un certain nombre de problèmes comportementaux et de difficultés de perception. Tendance à la distraction, agressivité et immaturité affective peuvent demeurer. "On pressent un certain nombre de causes fondées sur des antécédents de complications pré ou périnatales, ou de lésions, d'infections ou d'intoxications au cours de la première enfance", affirme Dr Bouyahiaoui. Pour beaucoup de spécialistes, les anciens prématurés, surtout de poids de naissance inférieur à 1.500 g (toxémie, malnutrition in utero, alcoolisme ou syndrome foeto-alcoolique, anoxie néonatale, ictère nucléaire...) seraient très souvent hyperkinétiques.