«Le pillage et le transfert illicite de biens culturels a pris une ampleur qu'il devient impératif et urgent de combattre par la loi afin d'en assurer la protection et la sauvegarde », a estimé jeudi à Jijel une universitaire au cours d'une conférence consacrée au patrimoine culturel national. Intervenant à la maison de la culture Omar-Oussedik à l'occasion de la célébration du Mois du patrimoine, le docteur Dalila Houglaouène, professeur à la faculté d'architecture de l'université Mohamed-Seddik-Benyahia, a tiré la sonnette d'alarme quant à la « menace permanente » qui pèse sur les trésors du pays dont la valeur est inestimable. Après avoir défini la notion de patrimoine, la conférencière a rappelé, devant un parterre composé de stagiaires en tourisme et hôtellerie de l'Institut national de la formation professionnelle, de représentants des corps constitués (Police, Douanes, Gendarmerie nationale, Protection civile) et de quelques intellectuels, la panoplie des textes réglementaires qui protègent ce patrimoine. Elle a énuméré, dans ce contexte, les différents traités et conventions auxquels à adhéré l'Algérie. Selon le docteur Houglaouène, 430 sites sont classés nationaux et 7 sont inclus dans la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco. Le pillage du patrimoine archéologique et muséal a commencé pendant l'occupation française du pays, a souligné cette universitaire, étayant son exposé par des chiffres « effarants » de cas de vols et de dégradation de biens culturels commis ces dernières années, par le biais de réseaux mafieux. Elle a affirmé que le trafic de pièces muséales et d'œuvres archéologiques intervient, en seconde place, juste derrière le trafic de stupéfiants. Le bilan présenté fait état de nombreuses œuvres (pièces de monnaie, vestiges archéologiques, tableaux) ayant fait l'objet de tentatives d'exportation frauduleuse, dont nombre ont été récupérées par les services de sécurité. La conférencière a relevé, cependant, une « prise de conscience graduelle aussi bien parmi la société qu'au sein des corps constitués pour la protection de ce patrimoine ». Ainsi, à titre d'exemple, 53.044 pièces de monnaie (en or, argent et bronze) ont été récupérées entre 1996 et 2008 dont 5.472 pièces étaient sur le point de quitter frauduleusement le territoire national. Entre 2009 et 2010, ce fut pratiquement un même volume d'objets subtilisés et récupérés dont 1.314 pièces de monnaie allaient sortir du territoire national dans des conditions obscures. Le docteur Houglaouène a estimé, dans son intervention, qu'il faut « constamment assurer un travail de sensibilisation à même de réduire les actes de pillage et de trafic de ces biens », notant qu'un recensement par le biais d'un index terminologique et des notices internationales de recherche est nécessaire. La mise en place d'un fonds spécial pour la protection des biens culturels, le renforcement de la coopération internationale, la participation citoyenne ont été également des thèmes évoqués par la conférencière dans sa communication. Cet exposé a été suivi par la présentation d'images montrant quelques œuvres précieuses du patrimoine culturel national subtilisées et récupérées ces dernières années par les services de sécurité, telle que la statue en marbre de l'empereur Septime Sévère (disparue à Guelma en 1996), un buste de Marcus Aurélius et un récipient en verre polychrome de Juba 2 (d'une valeur de 3,5 millions de dollars US). «Le pillage et le transfert illicite de biens culturels a pris une ampleur qu'il devient impératif et urgent de combattre par la loi afin d'en assurer la protection et la sauvegarde », a estimé jeudi à Jijel une universitaire au cours d'une conférence consacrée au patrimoine culturel national. Intervenant à la maison de la culture Omar-Oussedik à l'occasion de la célébration du Mois du patrimoine, le docteur Dalila Houglaouène, professeur à la faculté d'architecture de l'université Mohamed-Seddik-Benyahia, a tiré la sonnette d'alarme quant à la « menace permanente » qui pèse sur les trésors du pays dont la valeur est inestimable. Après avoir défini la notion de patrimoine, la conférencière a rappelé, devant un parterre composé de stagiaires en tourisme et hôtellerie de l'Institut national de la formation professionnelle, de représentants des corps constitués (Police, Douanes, Gendarmerie nationale, Protection civile) et de quelques intellectuels, la panoplie des textes réglementaires qui protègent ce patrimoine. Elle a énuméré, dans ce contexte, les différents traités et conventions auxquels à adhéré l'Algérie. Selon le docteur Houglaouène, 430 sites sont classés nationaux et 7 sont inclus dans la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco. Le pillage du patrimoine archéologique et muséal a commencé pendant l'occupation française du pays, a souligné cette universitaire, étayant son exposé par des chiffres « effarants » de cas de vols et de dégradation de biens culturels commis ces dernières années, par le biais de réseaux mafieux. Elle a affirmé que le trafic de pièces muséales et d'œuvres archéologiques intervient, en seconde place, juste derrière le trafic de stupéfiants. Le bilan présenté fait état de nombreuses œuvres (pièces de monnaie, vestiges archéologiques, tableaux) ayant fait l'objet de tentatives d'exportation frauduleuse, dont nombre ont été récupérées par les services de sécurité. La conférencière a relevé, cependant, une « prise de conscience graduelle aussi bien parmi la société qu'au sein des corps constitués pour la protection de ce patrimoine ». Ainsi, à titre d'exemple, 53.044 pièces de monnaie (en or, argent et bronze) ont été récupérées entre 1996 et 2008 dont 5.472 pièces étaient sur le point de quitter frauduleusement le territoire national. Entre 2009 et 2010, ce fut pratiquement un même volume d'objets subtilisés et récupérés dont 1.314 pièces de monnaie allaient sortir du territoire national dans des conditions obscures. Le docteur Houglaouène a estimé, dans son intervention, qu'il faut « constamment assurer un travail de sensibilisation à même de réduire les actes de pillage et de trafic de ces biens », notant qu'un recensement par le biais d'un index terminologique et des notices internationales de recherche est nécessaire. La mise en place d'un fonds spécial pour la protection des biens culturels, le renforcement de la coopération internationale, la participation citoyenne ont été également des thèmes évoqués par la conférencière dans sa communication. Cet exposé a été suivi par la présentation d'images montrant quelques œuvres précieuses du patrimoine culturel national subtilisées et récupérées ces dernières années par les services de sécurité, telle que la statue en marbre de l'empereur Septime Sévère (disparue à Guelma en 1996), un buste de Marcus Aurélius et un récipient en verre polychrome de Juba 2 (d'une valeur de 3,5 millions de dollars US).