Les forces syriennes ont bombardé samedi la vieille ville de Deraa, dans le sud du pays, et pris d'assaut la mosquée Omari, épicentre du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al Assad, rapporte l'agence Reuters. Les forces syriennes ont bombardé samedi la vieille ville de Deraa, dans le sud du pays, et pris d'assaut la mosquée Omari, épicentre du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al Assad, rapporte l'agence Reuters. «Les pilonnages se sont intensifiés. C'est la pire soirée. Les femmes et les enfants sont sur les toits en train de crier 'Allah est le plus grand' contre le tyran», a raconté à Reuters, par téléphone, un habitant du quartier de Manchia dans la vieille ville. Selon lui, les agents des forces de sécurité pénètrent dans les maisons et poussent les hommes vers des autocars en attente. Deraa, qui compte 120.000 habitants, est le berceau du soulèvement qui a débuté il y a six semaines pour, au départ, réclamer davantage de libertés et la fin de la corruption. La violente répression du mouvement a entraîné une radicalisation avec des appels au renversement d'Assad. Les troupes et les chars, commandés par un frère du président Assad, Maher, ont commencé à entrer lundi dans Deraa, coupant l'électricité et interrompant les communications. Des opposants arrêtés Une source militaire a déclaré samedi à l'agence de presse officielle Sana que les forces syriennes pourchassaient dans Deraa des «groupes armés terroristes» qui s'en étaient pris à des biens. Selon cette même source, six membres de ces groupes ont été tués, 149 personnes recherchées ont été arrêtées et une importante cache d'armes et de munitions a été saisie. Deux membres des forces de sécurité ont aussi été tués et sept blessés, ajoute-t-on. Selon l'organisation syrienne de défense des droits de l'homme Saouassiah, les forces de sécurité ont tué au total au moins 560 civils depuis le début des manifestations à la mi-mars. En dépit de l'imposant déploiement militaire et de nombreuses arrestations, les protestataires ont à nouveau manifesté vendredi passé en réclamant le départ d'Assad. Samedi soir, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Banias, ville portuaire de la côte méditerranéenne, en scandant des slogans hostiles au régime. Deux personnalités de l'opposition syrienne ont parallèlement été arrêtées samedi. Hassan Abdel Azim, âgé de 81 ans, a été appréhendé à Damas, tandis qu'Omar Kachach, 85 ans, était arrêté à Alep, selon le Centre syrien pour la défense des prisonniers de conscience. Les forces de sécurité ont d'autre part arrêté 11 femmes qui participaient, dans le centre de Damas, à une marche en solidarité avec les habitants de Deraa. De son côté, le nouveau Premier ministre syrien, Adel Safar, a annoncé la création de commissions chargées de proposer des textes de loi et des amendements afin de procéder à des réformes politiques, judiciaires et économiques, rapporte Sana. En Syrie, le gouvernement exerce peu d'influence sur le cours des choses, le pouvoir réel étant détenu par Assad et son clan ainsi que par l'appareil de sécurité. L'engagement pris par Safar a ainsi peu de chance de faire retomber le vent de contestation qui souffle sur le pays. «Les pilonnages se sont intensifiés. C'est la pire soirée. Les femmes et les enfants sont sur les toits en train de crier 'Allah est le plus grand' contre le tyran», a raconté à Reuters, par téléphone, un habitant du quartier de Manchia dans la vieille ville. Selon lui, les agents des forces de sécurité pénètrent dans les maisons et poussent les hommes vers des autocars en attente. Deraa, qui compte 120.000 habitants, est le berceau du soulèvement qui a débuté il y a six semaines pour, au départ, réclamer davantage de libertés et la fin de la corruption. La violente répression du mouvement a entraîné une radicalisation avec des appels au renversement d'Assad. Les troupes et les chars, commandés par un frère du président Assad, Maher, ont commencé à entrer lundi dans Deraa, coupant l'électricité et interrompant les communications. Des opposants arrêtés Une source militaire a déclaré samedi à l'agence de presse officielle Sana que les forces syriennes pourchassaient dans Deraa des «groupes armés terroristes» qui s'en étaient pris à des biens. Selon cette même source, six membres de ces groupes ont été tués, 149 personnes recherchées ont été arrêtées et une importante cache d'armes et de munitions a été saisie. Deux membres des forces de sécurité ont aussi été tués et sept blessés, ajoute-t-on. Selon l'organisation syrienne de défense des droits de l'homme Saouassiah, les forces de sécurité ont tué au total au moins 560 civils depuis le début des manifestations à la mi-mars. En dépit de l'imposant déploiement militaire et de nombreuses arrestations, les protestataires ont à nouveau manifesté vendredi passé en réclamant le départ d'Assad. Samedi soir, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Banias, ville portuaire de la côte méditerranéenne, en scandant des slogans hostiles au régime. Deux personnalités de l'opposition syrienne ont parallèlement été arrêtées samedi. Hassan Abdel Azim, âgé de 81 ans, a été appréhendé à Damas, tandis qu'Omar Kachach, 85 ans, était arrêté à Alep, selon le Centre syrien pour la défense des prisonniers de conscience. Les forces de sécurité ont d'autre part arrêté 11 femmes qui participaient, dans le centre de Damas, à une marche en solidarité avec les habitants de Deraa. De son côté, le nouveau Premier ministre syrien, Adel Safar, a annoncé la création de commissions chargées de proposer des textes de loi et des amendements afin de procéder à des réformes politiques, judiciaires et économiques, rapporte Sana. En Syrie, le gouvernement exerce peu d'influence sur le cours des choses, le pouvoir réel étant détenu par Assad et son clan ainsi que par l'appareil de sécurité. L'engagement pris par Safar a ainsi peu de chance de faire retomber le vent de contestation qui souffle sur le pays.