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Echauffourées à Tunis entre policiers et manifestants
Tunisie
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 05 - 2011

Des échauffourées ont opposé samedi à Tunis des policiers tunisiens armés de matraques et de grenades lacrymogènes à des centaines de manifestants réclamant la démission du gouvernement de transition.
Des échauffourées ont opposé samedi à Tunis des policiers tunisiens armés de matraques et de grenades lacrymogènes à des centaines de manifestants réclamant la démission du gouvernement de transition.
Les nouvelles manifestations sont organisées par une frange de la population qui craint que le gouvernement de transition revienne sur les engagements en faveur de la démocratie pris après la chute du président Ben Ali à la mi-janvier, rapporte l'agence Reuters "Il nous faut maintenant une révolution qui succède à la révolution (du jasmin)", a estimé Abdoulrahim Djalouli, en montrant son téléphone portable sur lequel il disposait de photos où l'on voit des policiers pourchassant des jeunes dans les rues, près du centre de la capitale. "Vous voyez! Les policiers sont comme avant. Rien ne change!", a-t-il ajouté. "Les jeunes sont toujours en colère. Ils réclament une nouvelle révolution", a déclaré de son côté un patron de café. "Les choses sont loin d'être revenues à la normale". Les forces de police étaient déjà intervenues vendredi soir à Tunis contre des manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et la police a chargé plusieurs centaines de manifestants qui occupaient une rue proche du centre de la capitale. Des témoins ont parlé de jets de pierre en direction des forces de l'ordre. La police était déjà intervenue plus tôt dans la journée pour disperser des manifestants qui s'étaient rassemblés sur l'avenue Bourguiba après les prières du vendredi.La tension est remontée d'un cran en Tunisie après les propos tenus jeudi par l'ancien ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi sur un possible coup d'Etat de fidèles du président déchu Zine ben Ali en cas de victoire électorale des islamistes d'Ennahda. La Tap a annoncé samedi le limogeage de Farhat Rajhi de son poste de directeur du Haut Comité sur les droits de l'Homme et les libertés fondamentales, un organisme financé par l'Etat. Le gouvernement provisoire tunisien a instauré samedi un couvre-feu nocturne dans la capitale à la suite des nouvelles manifestations réprimées par les forces de l'ordre. Rajhi, réputé pour son franc-parler, avait évoqué jeudi un possible coup d'Etat de fidèles du président déchu Zine ben Ali en cas de victoire des islamistes d'Ennahda aux élections législatives du 23 juillet.Ces propos avaient déclenché trois jours de manifestations à Tunis pour réclamer la démission du gouvernement de transition.Ces manifestants redoutent que le nouveau pouvoir ne revienne sur ses promesses d'instaurer la démocratie en Tunisie après 23 ans de régime autoritaire de Zine ben Ali. Les ministères de l'Intérieur et de la Défense ont précisé que le couvre-feu serait en vigueur de 21h00 locales (20h00 GMT) à 05h00 "afin de garantir la sécurité des citoyens et la protection des biens", indique une dépêche de la Tap.Les nouvelles autorités ont promis d'organiser le 23 juillet des élections législatives en vue de désigner une nouvelle assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Les nouvelles manifestations sont organisées par une frange de la population qui craint que le gouvernement de transition revienne sur les engagements en faveur de la démocratie pris après la chute du président Ben Ali à la mi-janvier, rapporte l'agence Reuters "Il nous faut maintenant une révolution qui succède à la révolution (du jasmin)", a estimé Abdoulrahim Djalouli, en montrant son téléphone portable sur lequel il disposait de photos où l'on voit des policiers pourchassant des jeunes dans les rues, près du centre de la capitale. "Vous voyez! Les policiers sont comme avant. Rien ne change!", a-t-il ajouté. "Les jeunes sont toujours en colère. Ils réclament une nouvelle révolution", a déclaré de son côté un patron de café. "Les choses sont loin d'être revenues à la normale". Les forces de police étaient déjà intervenues vendredi soir à Tunis contre des manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et la police a chargé plusieurs centaines de manifestants qui occupaient une rue proche du centre de la capitale. Des témoins ont parlé de jets de pierre en direction des forces de l'ordre. La police était déjà intervenue plus tôt dans la journée pour disperser des manifestants qui s'étaient rassemblés sur l'avenue Bourguiba après les prières du vendredi.La tension est remontée d'un cran en Tunisie après les propos tenus jeudi par l'ancien ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi sur un possible coup d'Etat de fidèles du président déchu Zine ben Ali en cas de victoire électorale des islamistes d'Ennahda. La Tap a annoncé samedi le limogeage de Farhat Rajhi de son poste de directeur du Haut Comité sur les droits de l'Homme et les libertés fondamentales, un organisme financé par l'Etat. Le gouvernement provisoire tunisien a instauré samedi un couvre-feu nocturne dans la capitale à la suite des nouvelles manifestations réprimées par les forces de l'ordre. Rajhi, réputé pour son franc-parler, avait évoqué jeudi un possible coup d'Etat de fidèles du président déchu Zine ben Ali en cas de victoire des islamistes d'Ennahda aux élections législatives du 23 juillet.Ces propos avaient déclenché trois jours de manifestations à Tunis pour réclamer la démission du gouvernement de transition.Ces manifestants redoutent que le nouveau pouvoir ne revienne sur ses promesses d'instaurer la démocratie en Tunisie après 23 ans de régime autoritaire de Zine ben Ali. Les ministères de l'Intérieur et de la Défense ont précisé que le couvre-feu serait en vigueur de 21h00 locales (20h00 GMT) à 05h00 "afin de garantir la sécurité des citoyens et la protection des biens", indique une dépêche de la Tap.Les nouvelles autorités ont promis d'organiser le 23 juillet des élections législatives en vue de désigner une nouvelle assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution.


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