La révolution de jasmin commence-t-elle à agacer une partie des Tunisois qui appellent à la reprise d'une vie normale ou est-ce un appel de l'ex-parti au pouvoir qui tente d'ouvrir une brèche pour rebondir sur la scène politique ? La révolution de jasmin commence-t-elle à agacer une partie des Tunisois qui appellent à la reprise d'une vie normale ou est-ce un appel de l'ex-parti au pouvoir qui tente d'ouvrir une brèche pour rebondir sur la scène politique ? Dans l'attente d'un remaniement que le porte-parole du gouvernement avait annoncé «imminent», le mouvement de protestation réclamant le départ du gouvernement tunisien de transition se poursuivait hier à Tunis. Les concertations n'avaient pas encore abouti, hier, pour pourvoir aux vacances au sein du gouvernement de transition et pour «apporter les rectifications nécessaires». Les manifestants, eux, ne décolèrent pas et sont toujours animé par l'ambition de faire chuter le gouvernement de transition dominé par les caciques du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l'ex-parti de Ben Ali. La tension est perceptible dans les rues de Tunis où elle est montée d'un cran. Manifestations et contre-manifestations ont opposé les anti-gouvernement de transition et ses partisans. Ces derniers, plusieurs centaines de personnes, qui défilaient en groupe sur l'avenue Bourguiba, l'artère centrale de Tunis, ont été dispersés par les farouches opposants au gouvernement de transition nationale. Les opposants ont arraché à leurs adversaires banderoles et pancartes affichant leur soutien au gouvernement, sans que les policiers présents à proximité interviennent. Les pancartes qu'ils brandissaient en disaient long sur leur état d'esprit sur l'évolution de la situation ou encore sur l'avenir qui reste incertain : «Le vrai choix se fera par le vote, en attendant soyons unis», ou encore, inscrit en rouge et noir, «Appel aux enseignants : travaillez ! L'avenir de nos enfants n'est pas un jeu.» Le Syndicat tunisien des enseignants du primaire, lui, a appelé mardi à la fin de sa «grève illimitée» visant à obtenir la démission du gouvernement de transition, après deux jours d'un mouvement qu'il a qualifié de «grand succès».Ce qui est craint aussi par les contre-manifestant est le vide qui autorise toutes les dérives. «Si on ne dissout pas ce gouvernement comme le demande la rue, la semaine prochaine, ce sera le président par intérim qui sera remis en cause, et ensuite la rue risque de demander à l'armée d'intervenir, nous voulons éviter ça», explique Me Abdelaziz Mezoughi, membre de l'Association pour l'indépendance de la justice. La révolution de jasmin commence-t-elle à agacer une partie des Tunisois qui appellent à la reprise d'une vie normale ou est-ce un appel de l'ex-parti au pouvoir qui tente d'ouvrir une brèche pour rebondir sur la scène politique ? En tout état de cause, c'est la première fois que le RCD ressort dans la rue depuis le départ de Ben Ali. Pour Nizar Amami, membre de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), «le risque de contre-révolution est réel». Dans la journée d'hier, pour la première fois, des incidents ont été signalés à Gafsa, Monastir et Sousse. A Tunis, la police anti-émeute est intervenue en utilisant des grenades de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants qui tentaient de forcer un barrage bloquant l'accès aux bureaux du Premier ministre. Un premier groupe de manifestants avait déjà arraché un premier barrage de fils de fer barbelés mis en place par les forces de l'ordre et ont jeté des pierres et des projectiles, obligeant la police anti-émeute à tirer des grenades de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le Premier ministre temporise pour annoncer la composante de son nouveau cabinet de crainte d'une nouvelle explosion populaire si la demande de la rue d'écarter les caciques du RCD n'est pas exaucée. Et la rue craint que la révolution de jasmin ne soit détournée si jamais les ex-membres du RCD sont maintenus au sein de l'exécutif. Terrible dilemme dans lequel est confronté Mohamed Ghannouchi qui doit trancher dans le vif. S. B. Dans l'attente d'un remaniement que le porte-parole du gouvernement avait annoncé «imminent», le mouvement de protestation réclamant le départ du gouvernement tunisien de transition se poursuivait hier à Tunis. Les concertations n'avaient pas encore abouti, hier, pour pourvoir aux vacances au sein du gouvernement de transition et pour «apporter les rectifications nécessaires». Les manifestants, eux, ne décolèrent pas et sont toujours animé par l'ambition de faire chuter le gouvernement de transition dominé par les caciques du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l'ex-parti de Ben Ali. La tension est perceptible dans les rues de Tunis où elle est montée d'un cran. Manifestations et contre-manifestations ont opposé les anti-gouvernement de transition et ses partisans. Ces derniers, plusieurs centaines de personnes, qui défilaient en groupe sur l'avenue Bourguiba, l'artère centrale de Tunis, ont été dispersés par les farouches opposants au gouvernement de transition nationale. Les opposants ont arraché à leurs adversaires banderoles et pancartes affichant leur soutien au gouvernement, sans que les policiers présents à proximité interviennent. Les pancartes qu'ils brandissaient en disaient long sur leur état d'esprit sur l'évolution de la situation ou encore sur l'avenir qui reste incertain : «Le vrai choix se fera par le vote, en attendant soyons unis», ou encore, inscrit en rouge et noir, «Appel aux enseignants : travaillez ! L'avenir de nos enfants n'est pas un jeu.» Le Syndicat tunisien des enseignants du primaire, lui, a appelé mardi à la fin de sa «grève illimitée» visant à obtenir la démission du gouvernement de transition, après deux jours d'un mouvement qu'il a qualifié de «grand succès».Ce qui est craint aussi par les contre-manifestant est le vide qui autorise toutes les dérives. «Si on ne dissout pas ce gouvernement comme le demande la rue, la semaine prochaine, ce sera le président par intérim qui sera remis en cause, et ensuite la rue risque de demander à l'armée d'intervenir, nous voulons éviter ça», explique Me Abdelaziz Mezoughi, membre de l'Association pour l'indépendance de la justice. La révolution de jasmin commence-t-elle à agacer une partie des Tunisois qui appellent à la reprise d'une vie normale ou est-ce un appel de l'ex-parti au pouvoir qui tente d'ouvrir une brèche pour rebondir sur la scène politique ? En tout état de cause, c'est la première fois que le RCD ressort dans la rue depuis le départ de Ben Ali. Pour Nizar Amami, membre de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), «le risque de contre-révolution est réel». Dans la journée d'hier, pour la première fois, des incidents ont été signalés à Gafsa, Monastir et Sousse. A Tunis, la police anti-émeute est intervenue en utilisant des grenades de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants qui tentaient de forcer un barrage bloquant l'accès aux bureaux du Premier ministre. Un premier groupe de manifestants avait déjà arraché un premier barrage de fils de fer barbelés mis en place par les forces de l'ordre et ont jeté des pierres et des projectiles, obligeant la police anti-émeute à tirer des grenades de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le Premier ministre temporise pour annoncer la composante de son nouveau cabinet de crainte d'une nouvelle explosion populaire si la demande de la rue d'écarter les caciques du RCD n'est pas exaucée. Et la rue craint que la révolution de jasmin ne soit détournée si jamais les ex-membres du RCD sont maintenus au sein de l'exécutif. Terrible dilemme dans lequel est confronté Mohamed Ghannouchi qui doit trancher dans le vif. S. B.