L'Espagne a voté hier pour des élections locales qui s'annoncent déjà comme une débâcle pour les socialistes au pouvoir, au plus bas dans les sondages en raison d'un chômage record et bousculés depuis une semaine par une rébellion sociale qui agite l'ensemble du pays. L'Espagne a voté hier pour des élections locales qui s'annoncent déjà comme une débâcle pour les socialistes au pouvoir, au plus bas dans les sondages en raison d'un chômage record et bousculés depuis une semaine par une rébellion sociale qui agite l'ensemble du pays. Après une journée de manifestations vendredi dernier qui a réuni 60.000 personnes dans les rues des villes d'Espagne, des milliers de personnes, en majorité des jeunes, restaient mobilisées, samedi en particulier, dans le campement installé en plein cœur de Madrid, sur la place de la Puerta del Sol. Le mouvement, hétéroclite et spontané, a surgi depuis le 15 mai via les réseaux sociaux pour très rapidement s'amplifier, gagner tout le pays et se structurer. Si les revendications sont des plus diverses, le chômage, avec un taux record de 21,19% et près de la moitié des moins de 25 ans, revient sur toutes les lèvres. Tout comme la défiance envers les deux grands partis politiques, le PSOE (socialiste) et son adversaire du Parti Populaire, la droite conservatrice, jugés incapables de répondre aux conséquences sociales de la crise économique. Un défi pour le gouvernement socialiste, déjà malmené dans les sondages face au PP, puisque les rassemblements se poursuivaient samedi en dépit de la trêve qui, selon la loi, interdit toute activité politique à la veille d'une journée électorale. Sous la pression de la rue, face à des foules de manifestants réunissant des citoyens de tous horizons, le gouvernement a dû opter pour la souplesse et admettre qu'aucun ordre d'évacuation n'avait été donné aux forces de police, sauf en cas d'incidents. Dans ce contexte troublé, à 10 mois des élections législatives de mars 2012, toutes les communes d'Espagne élisent leurs conseils municipaux et 13 des 17 régions autonomes leurs Parlements, Catalogne, Pays Basque, Galice et Andalousie votant à d'autres dates. 34,6 millions d'électeurs sont appelés à élire 8.116 maires, plus de 68.400 conseillers municipaux et 824 députés régionaux. L'annonce le 2 avril par le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero qu'il ne se présenterait pas pour un troisième mandat en 2012 semble être restée sans effet sur la chute de popularité des socialistes. Après le 22 mai, ils pourraient ne plus contrôler qu'une seule des 17 régions espagnoles, l'Andalousie, et perdre des fiefs historiques comme la région de Castille-la Manche ou l'Estrémadure. Barcelone, deuxième ville d'Espagne tenue depuis 32 ans par les socialistes, devrait basculer aux mains des nationalistes conservateurs de la CiU et Séville, quatrième ville du pays, être remportée par le PP tandis que Madrid et Valence resteraient à droite. Après une journée de manifestations vendredi dernier qui a réuni 60.000 personnes dans les rues des villes d'Espagne, des milliers de personnes, en majorité des jeunes, restaient mobilisées, samedi en particulier, dans le campement installé en plein cœur de Madrid, sur la place de la Puerta del Sol. Le mouvement, hétéroclite et spontané, a surgi depuis le 15 mai via les réseaux sociaux pour très rapidement s'amplifier, gagner tout le pays et se structurer. Si les revendications sont des plus diverses, le chômage, avec un taux record de 21,19% et près de la moitié des moins de 25 ans, revient sur toutes les lèvres. Tout comme la défiance envers les deux grands partis politiques, le PSOE (socialiste) et son adversaire du Parti Populaire, la droite conservatrice, jugés incapables de répondre aux conséquences sociales de la crise économique. Un défi pour le gouvernement socialiste, déjà malmené dans les sondages face au PP, puisque les rassemblements se poursuivaient samedi en dépit de la trêve qui, selon la loi, interdit toute activité politique à la veille d'une journée électorale. Sous la pression de la rue, face à des foules de manifestants réunissant des citoyens de tous horizons, le gouvernement a dû opter pour la souplesse et admettre qu'aucun ordre d'évacuation n'avait été donné aux forces de police, sauf en cas d'incidents. Dans ce contexte troublé, à 10 mois des élections législatives de mars 2012, toutes les communes d'Espagne élisent leurs conseils municipaux et 13 des 17 régions autonomes leurs Parlements, Catalogne, Pays Basque, Galice et Andalousie votant à d'autres dates. 34,6 millions d'électeurs sont appelés à élire 8.116 maires, plus de 68.400 conseillers municipaux et 824 députés régionaux. L'annonce le 2 avril par le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero qu'il ne se présenterait pas pour un troisième mandat en 2012 semble être restée sans effet sur la chute de popularité des socialistes. Après le 22 mai, ils pourraient ne plus contrôler qu'une seule des 17 régions espagnoles, l'Andalousie, et perdre des fiefs historiques comme la région de Castille-la Manche ou l'Estrémadure. Barcelone, deuxième ville d'Espagne tenue depuis 32 ans par les socialistes, devrait basculer aux mains des nationalistes conservateurs de la CiU et Séville, quatrième ville du pays, être remportée par le PP tandis que Madrid et Valence resteraient à droite.