La Chine a menacé Airbus de représailles si l'UE maintient ses plans d'inclure les compagnies aériennes internationales dans son marché de droits carbone, ont indiqué vendredi trois sources proches du dossier. La Chine a menacé Airbus de représailles si l'UE maintient ses plans d'inclure les compagnies aériennes internationales dans son marché de droits carbone, ont indiqué vendredi trois sources proches du dossier. L'Union européenne prévoit d'imposer à toutes les compagnies desservant l'Europe d'acheter des permis de polluer dans le cadre de son système ETS (Emissions Trading Scheme) à partir du 1er janvier 2012. Mais l'autorité chinoise de l'aviation s'oppose à la mesure qui, estime-t-elle, pourrait coûter aux compagnies nationales 800 millions de yuans (87 millions d'euros) pour la seule première année, ce qui pourrait affecter la phase de forte croissance dans laquelle elles se trouvent. «Nous prenons cette mesure très au sérieux», a expliqué un diplomate d'un pays impliqué dans les discussions. «Il y a eu une réunion avec des responsables chinois il y a environ deux semaines, et ils nous ont clairement dit que si nos plans étaient maintenus, il y aurait des conséquences pour Airbus», a poursuivi cette source. La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont en pointe dans la recherche d'une solution, a-t-on indiqué de même source. Une source au sein du secteur aéronautique a confirmé ces menaces qui ont également été formulées directement à Airbus, a-t-elle dit. Une troisième source a estimé que les compagnies européennes risquaient d'être les premières pénalisées, avant que ne le soit le constructeur aéronautique européen. Le P-DG de la Lufthansa, Christoph Franz, avait déclaré, il y a quelques jours, après un déplacement en Chine, que le ministre chinois du Transport aérien Li Jiaxiang avait évoqué des "mesures de représailles" si l'Union européenne persistait dans l'introduction des nouvelles règles. Lors d'une présentation à Berlin jeudi, le président de la compagnie allemande a lui-même appelé à un report de la mesure qui, a-t-il indiqué, pourrait coûter à Lufthansa plusieurs centaines de millions d'euros. La mesure, adoptée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France dans le cadre du "paquet" énergie-climat, prévoit cependant que les compagnies venant d'un pays ayant des mesures de contrôle équivalentes puissent être exonérées.Un porte-parole de la Commission européenne a refusé de réagir à ces informations mais a indiqué que l'exécutif communautaire évaluerait le système chinois visant à réduire les émissions polluantes afin de déterminer s'il est suffisant pour exempter les compagnies chinoises du système ETS. La Commission a techniquement la possibilité d'interdire de vol dans l'UE les compagnies qui ne se conformeraient pas au nouveau système mais, indique-t-on de source diplomatique, personne n'imagine qu'elle puisse aller jusqu'à prendre une telle décision. L'Union européenne prévoit d'imposer à toutes les compagnies desservant l'Europe d'acheter des permis de polluer dans le cadre de son système ETS (Emissions Trading Scheme) à partir du 1er janvier 2012. Mais l'autorité chinoise de l'aviation s'oppose à la mesure qui, estime-t-elle, pourrait coûter aux compagnies nationales 800 millions de yuans (87 millions d'euros) pour la seule première année, ce qui pourrait affecter la phase de forte croissance dans laquelle elles se trouvent. «Nous prenons cette mesure très au sérieux», a expliqué un diplomate d'un pays impliqué dans les discussions. «Il y a eu une réunion avec des responsables chinois il y a environ deux semaines, et ils nous ont clairement dit que si nos plans étaient maintenus, il y aurait des conséquences pour Airbus», a poursuivi cette source. La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne sont en pointe dans la recherche d'une solution, a-t-on indiqué de même source. Une source au sein du secteur aéronautique a confirmé ces menaces qui ont également été formulées directement à Airbus, a-t-elle dit. Une troisième source a estimé que les compagnies européennes risquaient d'être les premières pénalisées, avant que ne le soit le constructeur aéronautique européen. Le P-DG de la Lufthansa, Christoph Franz, avait déclaré, il y a quelques jours, après un déplacement en Chine, que le ministre chinois du Transport aérien Li Jiaxiang avait évoqué des "mesures de représailles" si l'Union européenne persistait dans l'introduction des nouvelles règles. Lors d'une présentation à Berlin jeudi, le président de la compagnie allemande a lui-même appelé à un report de la mesure qui, a-t-il indiqué, pourrait coûter à Lufthansa plusieurs centaines de millions d'euros. La mesure, adoptée en décembre 2008 sous l'impulsion de la France dans le cadre du "paquet" énergie-climat, prévoit cependant que les compagnies venant d'un pays ayant des mesures de contrôle équivalentes puissent être exonérées.Un porte-parole de la Commission européenne a refusé de réagir à ces informations mais a indiqué que l'exécutif communautaire évaluerait le système chinois visant à réduire les émissions polluantes afin de déterminer s'il est suffisant pour exempter les compagnies chinoises du système ETS. La Commission a techniquement la possibilité d'interdire de vol dans l'UE les compagnies qui ne se conformeraient pas au nouveau système mais, indique-t-on de source diplomatique, personne n'imagine qu'elle puisse aller jusqu'à prendre une telle décision.