Dans un discours prononcé lundi 23 mai à Washington, lors du congrès annuel du principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis, l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a assuré : "[La paix] doit garantir la sécurité à Israël et donc Israël ne peut retourner aux frontières indéfendables de 1967", alors que le président américain Barack Obama s'était prononcé, dimanche, pour un Etat palestinien sur la base d'une révision des frontières issues de la guerre des Six-Jours. Dans un discours prononcé lundi 23 mai à Washington, lors du congrès annuel du principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis, l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a assuré : "[La paix] doit garantir la sécurité à Israël et donc Israël ne peut retourner aux frontières indéfendables de 1967", alors que le président américain Barack Obama s'était prononcé, dimanche, pour un Etat palestinien sur la base d'une révision des frontières issues de la guerre des Six-Jours. M. Nétanyahou doit s'adresser mardi au Congrès américain. "Je vais présenter une vision pour une paix israélo-palestinienne sécurisée", a-t-il précisé devant l'Aipac. Malgré le récent désaccord public entre les deux hommes, rapporte le Monde, il a ajouté que M. Obama faisait preuve d'un engagement "de fer" quant à la sécurité d'Israël et a remercié le président américain pour le financement du système avancé d'interception de missiles israéliens. Plusieurs protestataires ont interrompu le discours du chef du gouvernement israélien, estimant "inacceptable" la négation de la situation des Palestiniens. Mais leurs voix ont été rapidement couvertes par les acclamations de l'assistance, tandis que les manifestants étaient conduits hors du bâtiment par les services de sécurité. M. Nétanyahou a de nouveau demandé aux Palestiniens de reconnaître Israël comme un Etat juif. Ces derniers considèrent que cela reviendrait à renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens. Le premier ministre israélien peut compter sur le soutien des membres du Congrès américain, où les élus qui prennent la défense des Palestiniens sont peu nombreux.. Rejet sec L'Aipac, qui revendique quelque 100.000 membres, constitue le principal groupe d'influence pro-israélien aux Etats-Unis. Son forum annuel est un événement politique de premier plan, auquel se pressent les dirigeants des deux principaux partis américains, mais aussi des responsables israéliens. Le jour de son arrivée dans la capitale américaine, le 20 mai, M. Nétanyahou avait sèchement rejeté l'avis du président américain, qui s'était prononcé pour l'établissement d'un Etat palestinien sur la base révisée des frontières de 1967. Dans une mise en scène sans précédent, M. Nétanyahou n'avait pas hésité à faire la leçon à Barack Obama devant des journalistes médusés, en plein Bureau ovale. Dimanche, devant l'Aipac, Barack Obama avait persisté et signé, expliquant sa position et évoquant la mauvaise interprétation de ses propos. Dans la foulée, Benyamin Nétanyahou s'est dit enclin à coopérer avec le président américain "pour renouveler les négociations de paix". Pas de proclamation unilatérale par les Palestiniens Les Palestiniens ne proclameront pas unilatéralement un Etat indépendant, a déclaré un haut responsable du Fatah, Azzam Al-Ahmad, lors d'une visite à Moscou. Face au blocage des pourparlers avec Israël, les Palestiniens se préparent à demander aux Nations unies de reconnaître un Etat palestinien sur les frontières de 1967. Selon Azzam Al-Ahmad, la Russie – membre avec l'Union européenne, les Etats-Unis et l'ONU du Quartet pour le Proche-Orient – voit d'ailleurs d'un bon œil cette initiative. "Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a confirmé le soutien de la Russie à ce processus lors de notre rencontre", a-t-il déclaré. M. Nétanyahou doit s'adresser mardi au Congrès américain. "Je vais présenter une vision pour une paix israélo-palestinienne sécurisée", a-t-il précisé devant l'Aipac. Malgré le récent désaccord public entre les deux hommes, rapporte le Monde, il a ajouté que M. Obama faisait preuve d'un engagement "de fer" quant à la sécurité d'Israël et a remercié le président américain pour le financement du système avancé d'interception de missiles israéliens. Plusieurs protestataires ont interrompu le discours du chef du gouvernement israélien, estimant "inacceptable" la négation de la situation des Palestiniens. Mais leurs voix ont été rapidement couvertes par les acclamations de l'assistance, tandis que les manifestants étaient conduits hors du bâtiment par les services de sécurité. M. Nétanyahou a de nouveau demandé aux Palestiniens de reconnaître Israël comme un Etat juif. Ces derniers considèrent que cela reviendrait à renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens. Le premier ministre israélien peut compter sur le soutien des membres du Congrès américain, où les élus qui prennent la défense des Palestiniens sont peu nombreux.. Rejet sec L'Aipac, qui revendique quelque 100.000 membres, constitue le principal groupe d'influence pro-israélien aux Etats-Unis. Son forum annuel est un événement politique de premier plan, auquel se pressent les dirigeants des deux principaux partis américains, mais aussi des responsables israéliens. Le jour de son arrivée dans la capitale américaine, le 20 mai, M. Nétanyahou avait sèchement rejeté l'avis du président américain, qui s'était prononcé pour l'établissement d'un Etat palestinien sur la base révisée des frontières de 1967. Dans une mise en scène sans précédent, M. Nétanyahou n'avait pas hésité à faire la leçon à Barack Obama devant des journalistes médusés, en plein Bureau ovale. Dimanche, devant l'Aipac, Barack Obama avait persisté et signé, expliquant sa position et évoquant la mauvaise interprétation de ses propos. Dans la foulée, Benyamin Nétanyahou s'est dit enclin à coopérer avec le président américain "pour renouveler les négociations de paix". Pas de proclamation unilatérale par les Palestiniens Les Palestiniens ne proclameront pas unilatéralement un Etat indépendant, a déclaré un haut responsable du Fatah, Azzam Al-Ahmad, lors d'une visite à Moscou. Face au blocage des pourparlers avec Israël, les Palestiniens se préparent à demander aux Nations unies de reconnaître un Etat palestinien sur les frontières de 1967. Selon Azzam Al-Ahmad, la Russie – membre avec l'Union européenne, les Etats-Unis et l'ONU du Quartet pour le Proche-Orient – voit d'ailleurs d'un bon œil cette initiative. "Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a confirmé le soutien de la Russie à ce processus lors de notre rencontre", a-t-il déclaré.