Déclaration n «Jérusalem n'est pas une colonie, c'est la capitale d'Israël», a déclaré Benjamin Netanyahu devant le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis. «Le peuple juif a construit Jérusalem il y a trois mille ans et le peuple juif construit Jérusalem aujourd'hui. Jérusalem n'est pas une colonie, c'est notre capitale», a dit le Premier ministre israélien, hier, lundi, devant le congrès annuel de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac). Il a estimé qu'il suivait simplement la politique de tous les gouvernements d'Israël depuis 1967, une déclaration accueillie par une ovation debout de la part des quelque 7 500 délégués présents à la conférence, mais aussi par quelques protestations. Netanyahu faisait allusion au secteur oriental de la ville sainte conquis et annexé par Israël en juin 1967. La communauté internationale ne reconnaît pas cette annexion. Une douzaine de nouveaux quartiers juifs abritent quelque 200 000 Israéliens vivant dans ce secteur, aux côtés de 270 000 Palestiniens. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait appelé, hier, lundi, Israël à faire des choix «difficiles mais nécessaires» au premier jour de la visite à Washington de Netanyahu. Une avancée vers la paix «exige que toutes les parties, y compris Israël, fassent des choix difficiles mais nécessaires», avait déclaré Mme Clinton devant le comité. Les relations se sont passablement dégradées entre les Etats-Unis et Israël, en raison du refus de Netanyahu de lâcher du lest sur la colonisation. La crise diplomatique avec Washington a éclaté avec l'annonce de la construction de 1 600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président Joe Biden à la mi-mars. Les constructions israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie nuisent au climat de confiance, au dialogue de paix et au rôle de médiation des Etats-Unis, avait insisté Hillary Clinton. Le Premier ministre, dans son discours, n'a, à aucun moment, fait allusion à la querelle actuelle sur les nouvelles implantations juives. Netanyahu doit rencontrer, aujourd'hui, mardi, à la Maison-Blanche le Président Barack Obama. A Bruxelles, l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, représentant du Quartette pour le Proche-Orient, a dit voir chez les Israéliens la volonté de se lancer dans des négociations directes avec les Palestiniens, pour peu que les parties jugent «que ces négociations auront des chances d'être constructives».