Le président yéménite par intérim, Abd-Rabbu Mansour Hadi, va rencontrer des membres de l'armée et les fils du président Ali Abdallah Saleh, a rapporté dimanche la chaîne de télévision Al Arabia. Blessé vendredi par un tir de roquette sur le palais présidentiel à Sanaa, Ali Abdallah Saleh est parti samedi pour l'Arabie saoudite, afin d'y recevoir un traitement médical, rapporte Libération. Le président yéménite par intérim, Abd-Rabbu Mansour Hadi, va rencontrer des membres de l'armée et les fils du président Ali Abdallah Saleh, a rapporté dimanche la chaîne de télévision Al Arabia. Blessé vendredi par un tir de roquette sur le palais présidentiel à Sanaa, Ali Abdallah Saleh est parti samedi pour l'Arabie saoudite, afin d'y recevoir un traitement médical, rapporte Libération. En parallèle, les contestataires du régime ont célébré hier ce qu'ils considèrent comme un «départ» du président Saleh et la fin de son règne. Cependant, les informations restent trop parcellaires ou contradictoires pour mesurer la portée exacte de ce départ pour l'Arabie Saoudite. On ignore ainsi le degré de gravité de ses blessures, on ne sait pas si ses fils ou neveux, qui commandent la garde républicaine et contrôlent les agences de renseignement et de sécurité du pays, font partie des 35 personnes de l'entourage du chef de l'Etat qui ont atterri samedi à Ryad. En tout état de cause, deux scénarios sont à envisager, ajoute-t-il. Le premier est que les proches du président se précipiteront pour combler le vide laissé par Saleh à la tête de l'Etat, ce qui conduira à de nouveaux combats entre forces loyalistes et milices tribales et renforcera le risque de guerre civile. Le deuxième est que l'Arabie saoudite a peut-être obtenu un accord qui permettra à Saleh de renoncer au pouvoir tout en sauvant la face. L'issue de la crise dépend en grande partie de la manière dont le puissant voisin saoudien prendra position dans les heures et les jours qui viennent : premier bailleur de fonds du Yémen, Ryad finance le gouvernement de Saleh, approvisionne l'armée et subventionne les hôpitaux. Il soutenait jusqu'à récemment le régime du président Saleh afin de lutter contre Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Mais, en avril, Ryad et ses voisins du Golfe ont mis au point un plan de sortie de crise que Saleh a refusé à trois reprises de signer. Pourtant, l'Arabie saoudite n'a toujours pas pris la décision capitale de couper les fonds, sans doute par crainte de laisser le pouvoir vacant, avec l'incertitude qui en découle. Khalid al Dakhil, analyste saoudien, est persuadé que Saleh ne se serait pas rendu en Arabie saoudite s'il n'avait pas eu l'intention de chercher une sortie. «Le président du Parlement, le Premier ministre et le président sont ici, donc dans les faits, tout le gouvernement est là», souligne Dakhil. «Cela facilitera un arrangement.» Tentative de coup d'Etat L'attaque à la roquette, remarquable de précision, qui a blessé Saleh, le Premier ministre, les présidents des deux Chambres du Parlement et deux vices-Premiers ministres serait une tentative d'assassinat, selon la société d'analyse géopolitique Stratfor. «Ce n'est pas l'œuvre des tribus, mais des militaires, soutenus par des membres du régime présumés proches de Saleh», affirment-ils. «Pour cette raison, Stratfor soupçonne que l'opposant le plus redoutable au sein de l'armée, le général Ali Mohsen al Ahmar, qui a été très discret au cours des derniers jours et suscite un grand respect au sein de la vieille garde, soit impliqué dans cette apparente tentative de coup d'Etat.» Ali Mohsen, avec d'autres généraux, a rallié l'opposition à Saleh le 21 mars, après la mort de 52 manifestants abattus par des tireurs sur une place de Sanaa. En l'absence de violence, l'Arabie saoudite pourrait se convaincre qu'un départ définitif du chef de l'Etat serait le meilleur moyen pour le Yémen de retrouver un semblant de calme et de stabilité. En parallèle, les contestataires du régime ont célébré hier ce qu'ils considèrent comme un «départ» du président Saleh et la fin de son règne. Cependant, les informations restent trop parcellaires ou contradictoires pour mesurer la portée exacte de ce départ pour l'Arabie Saoudite. On ignore ainsi le degré de gravité de ses blessures, on ne sait pas si ses fils ou neveux, qui commandent la garde républicaine et contrôlent les agences de renseignement et de sécurité du pays, font partie des 35 personnes de l'entourage du chef de l'Etat qui ont atterri samedi à Ryad. En tout état de cause, deux scénarios sont à envisager, ajoute-t-il. Le premier est que les proches du président se précipiteront pour combler le vide laissé par Saleh à la tête de l'Etat, ce qui conduira à de nouveaux combats entre forces loyalistes et milices tribales et renforcera le risque de guerre civile. Le deuxième est que l'Arabie saoudite a peut-être obtenu un accord qui permettra à Saleh de renoncer au pouvoir tout en sauvant la face. L'issue de la crise dépend en grande partie de la manière dont le puissant voisin saoudien prendra position dans les heures et les jours qui viennent : premier bailleur de fonds du Yémen, Ryad finance le gouvernement de Saleh, approvisionne l'armée et subventionne les hôpitaux. Il soutenait jusqu'à récemment le régime du président Saleh afin de lutter contre Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Mais, en avril, Ryad et ses voisins du Golfe ont mis au point un plan de sortie de crise que Saleh a refusé à trois reprises de signer. Pourtant, l'Arabie saoudite n'a toujours pas pris la décision capitale de couper les fonds, sans doute par crainte de laisser le pouvoir vacant, avec l'incertitude qui en découle. Khalid al Dakhil, analyste saoudien, est persuadé que Saleh ne se serait pas rendu en Arabie saoudite s'il n'avait pas eu l'intention de chercher une sortie. «Le président du Parlement, le Premier ministre et le président sont ici, donc dans les faits, tout le gouvernement est là», souligne Dakhil. «Cela facilitera un arrangement.» Tentative de coup d'Etat L'attaque à la roquette, remarquable de précision, qui a blessé Saleh, le Premier ministre, les présidents des deux Chambres du Parlement et deux vices-Premiers ministres serait une tentative d'assassinat, selon la société d'analyse géopolitique Stratfor. «Ce n'est pas l'œuvre des tribus, mais des militaires, soutenus par des membres du régime présumés proches de Saleh», affirment-ils. «Pour cette raison, Stratfor soupçonne que l'opposant le plus redoutable au sein de l'armée, le général Ali Mohsen al Ahmar, qui a été très discret au cours des derniers jours et suscite un grand respect au sein de la vieille garde, soit impliqué dans cette apparente tentative de coup d'Etat.» Ali Mohsen, avec d'autres généraux, a rallié l'opposition à Saleh le 21 mars, après la mort de 52 manifestants abattus par des tireurs sur une place de Sanaa. En l'absence de violence, l'Arabie saoudite pourrait se convaincre qu'un départ définitif du chef de l'Etat serait le meilleur moyen pour le Yémen de retrouver un semblant de calme et de stabilité.