Le régime de Mouammar Kadhafi a libéré des dizaines de partisans de l'insurrection libyenne et leur a permis de regagner Benghazi vendredi, dans le cadre d'un échange de détenus qui pourrait marquer l'ouverture de négociations plus larges, rapporte l'agence Reuters. Le régime de Mouammar Kadhafi a libéré des dizaines de partisans de l'insurrection libyenne et leur a permis de regagner Benghazi vendredi, dans le cadre d'un échange de détenus qui pourrait marquer l'ouverture de négociations plus larges, rapporte l'agence Reuters. Un navire transportant une cinquantaine d'hommes arrêtés par les forces de Kadhafi dans l'ouest libyen a accosté dans le port de Benghazi avec des centaines d'autres réfugiés. "Ce sont surtout des civils (...). Parmi eux figurent 51 personnes arrêtées à Tripoli mais que le gouvernement a libérées là-bas, ce qui nous a permis de les ramener", a déclaré Dibeh Fakhr, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a facilité le transfert. Elle a précisé que plusieurs centaines de personnes, dont 66 ex-détenus, allaient pouvoir revenir à Benghazi en provenance de Tripoli par bateau en deux rotations. Dans l'autre sens, 100 habitants de la capitale libyenne bloqués dans l'Est seront autorisés à regagner Tripoli, a-t-elle ajouté. Selon des insurgés, cet échange met en évidence la volonté de Kadhafi d'étudier des moyens de mettre fin à la guerre. Des rebelles ont déclaré vendredi qu'ils étaient engagés dans des pourparlers indirects avec Tripoli sur un éventuel règlement politique aux termes duquel Kadhafi démissionnerait en préparant le terrain à un nouveau gouvernement. "Pour ce qui est de Kadhafi, ces libérations montrent qu'il est faible et prêt à démissionner", a dit un représentant de l'insurrection. "C'est lui qui a pris l'initiative de ces discussions. Autrement, elles n'auraient pas eu lieu." Ces propos contrastent avec le sentiment qui prévaut à Tripoli, où Kadhafi a juré de combattre jusqu'au bout dans un discours diffusé cette semaine à la télévision. A Bruxelles, les dirigeants européens ont estimé que seule une insurrection populaire à Tripoli même permettrait de mettre fin au conflit, a déclaré le président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Selon le président du Conseil italien, qui a longtemps entretenu des relations étroites avec Kadhafi, le Premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy se sont longuement exprimés à Bruxelles sur l'évolution de l'offensive de l'Otan contre le régime libyen. Lors d'une conférence de presse distincte, Cameron a estimé, quant à lui, que les alliés devaient se montrer "patients et tenaces" dans les efforts visant à évincer Kadhafi. "La pression s'accentue sur Kadhafi. On observe à présent une rébellion grandissante dans l'ouest du pays et une montée en puissance du (CNT)", a encore dit Cameron en soulignant que le Conseil de transition méritait d'être soutenu parce qu'il aspirait à "une Libye unie". Comme la France et la Grande-Bretagne, l'Italie fait partie du petit groupe de huit pays de l'Otan participant aux raids aériens sur la Libye, mais elle a paru hésiter dernièrement. Berlusconi n'a laissé entrevoir vendredi dernier aucun désaccord avec la France et la Grande-Bretagne, qui ont rejeté cette semaine un appel de son ministre des Affaires étrangères à un cessez-le-feu censé permettre d'acheminer de l'aide en Libye. Après le Conseil européen, Nicolas Sarkozy a vivement rejeté les critiques adressées à l'Europe par le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui doit quitter ses fonctions à la fin du mois. Le 10 juin, Gates avait exhorté les Européens à accroître leurs dépenses militaires et à "devenir des partenaires sérieux", capables de prendre en charge leur défense, sous peine d'être frappés "d'inutilité collective". Le président français a mis les propos de Gates sur le compte de son départ à la retraite mais les a jugés "particulièrement déplacés" et même "totalement faux" dans le contexte libyen. A Washington, la Chambre des représentants, à majorité républicaine, a rejeté une résolution autorisant pendant un an une participation américaine limitée à l'intervention en Libye. Ce revers symbolique infligé au président Barack Obama illustre le mécontentement des républicains face à la décision du président démocrate de ne pas solliciter l'avis du Congrès avant l'intervention, désormais placée sous commandement de l'Otan. Un navire transportant une cinquantaine d'hommes arrêtés par les forces de Kadhafi dans l'ouest libyen a accosté dans le port de Benghazi avec des centaines d'autres réfugiés. "Ce sont surtout des civils (...). Parmi eux figurent 51 personnes arrêtées à Tripoli mais que le gouvernement a libérées là-bas, ce qui nous a permis de les ramener", a déclaré Dibeh Fakhr, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a facilité le transfert. Elle a précisé que plusieurs centaines de personnes, dont 66 ex-détenus, allaient pouvoir revenir à Benghazi en provenance de Tripoli par bateau en deux rotations. Dans l'autre sens, 100 habitants de la capitale libyenne bloqués dans l'Est seront autorisés à regagner Tripoli, a-t-elle ajouté. Selon des insurgés, cet échange met en évidence la volonté de Kadhafi d'étudier des moyens de mettre fin à la guerre. Des rebelles ont déclaré vendredi qu'ils étaient engagés dans des pourparlers indirects avec Tripoli sur un éventuel règlement politique aux termes duquel Kadhafi démissionnerait en préparant le terrain à un nouveau gouvernement. "Pour ce qui est de Kadhafi, ces libérations montrent qu'il est faible et prêt à démissionner", a dit un représentant de l'insurrection. "C'est lui qui a pris l'initiative de ces discussions. Autrement, elles n'auraient pas eu lieu." Ces propos contrastent avec le sentiment qui prévaut à Tripoli, où Kadhafi a juré de combattre jusqu'au bout dans un discours diffusé cette semaine à la télévision. A Bruxelles, les dirigeants européens ont estimé que seule une insurrection populaire à Tripoli même permettrait de mettre fin au conflit, a déclaré le président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Selon le président du Conseil italien, qui a longtemps entretenu des relations étroites avec Kadhafi, le Premier ministre britannique David Cameron et le président français Nicolas Sarkozy se sont longuement exprimés à Bruxelles sur l'évolution de l'offensive de l'Otan contre le régime libyen. Lors d'une conférence de presse distincte, Cameron a estimé, quant à lui, que les alliés devaient se montrer "patients et tenaces" dans les efforts visant à évincer Kadhafi. "La pression s'accentue sur Kadhafi. On observe à présent une rébellion grandissante dans l'ouest du pays et une montée en puissance du (CNT)", a encore dit Cameron en soulignant que le Conseil de transition méritait d'être soutenu parce qu'il aspirait à "une Libye unie". Comme la France et la Grande-Bretagne, l'Italie fait partie du petit groupe de huit pays de l'Otan participant aux raids aériens sur la Libye, mais elle a paru hésiter dernièrement. Berlusconi n'a laissé entrevoir vendredi dernier aucun désaccord avec la France et la Grande-Bretagne, qui ont rejeté cette semaine un appel de son ministre des Affaires étrangères à un cessez-le-feu censé permettre d'acheminer de l'aide en Libye. Après le Conseil européen, Nicolas Sarkozy a vivement rejeté les critiques adressées à l'Europe par le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui doit quitter ses fonctions à la fin du mois. Le 10 juin, Gates avait exhorté les Européens à accroître leurs dépenses militaires et à "devenir des partenaires sérieux", capables de prendre en charge leur défense, sous peine d'être frappés "d'inutilité collective". Le président français a mis les propos de Gates sur le compte de son départ à la retraite mais les a jugés "particulièrement déplacés" et même "totalement faux" dans le contexte libyen. A Washington, la Chambre des représentants, à majorité républicaine, a rejeté une résolution autorisant pendant un an une participation américaine limitée à l'intervention en Libye. Ce revers symbolique infligé au président Barack Obama illustre le mécontentement des républicains face à la décision du président démocrate de ne pas solliciter l'avis du Congrès avant l'intervention, désormais placée sous commandement de l'Otan.