Une trentaine de partis politiques et de mouvements laïques ont quitté la manifestation organisée vendredi 29 juillet place Tahrir au Caire, pour protester contre la mainmise des islamistes sur le rassemblement. "Il y a tellement de barbes". Une trentaine de partis politiques et de mouvements laïques ont quitté la manifestation organisée vendredi 29 juillet place Tahrir au Caire, pour protester contre la mainmise des islamistes sur le rassemblement. "Il y a tellement de barbes". On se sent clairement oppressés", a dénoncé Sami Ali, un étudiant présent, alors que des membres des Frères musulmans et des militants salafistes venus en nombre scandaient des slogans religieux comme "il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah" ou "l'Egypte est islamique" rapporte le journal Le Monde. Selon un communiqué signé par les militants laïques, tous les participants s'étaient mis d'accord sur un ordre du jour dénonçant "les tentatives du Conseil militaire [au pouvoir] de diviser les révolutionnaires et de déformer leur image", mais les islamistes ont selon eux "violé cet accord". "Les slogans salafistes ne devraient pas être une raison de se retirer. Chacun a le droit de s'exprimer", a réagi un dirigeant des Frères musulmans après le départ du "groupe des 30". En conflit ouvert avec leur hiérarchie, des jeunes membres de la confrérie ont cependant exprimé leur malaise. Certaines banderoles proclamant que "la loi islamique est au-dessus de la Constitution" ont ravivé l'inquiétude des libéraux et des laïques qui craignent que leurs adversaires ne cherchent à imposer un Etat religieux s'ils remportent les élections législatives de l'automne prochain. Selon le calendrier fixé par l'armée et validé en mars par référendum, le Parlement désignera après le scrutin une assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Les libéraux plaident pour l'adoption d'un Etat "civil" et moderne, mais ils ont peu de chances d'être entendus. Les tensions entre salafistes et laïques ont gagné d'autres villes du pays, notamment Suez (Est), où le parti libéral Wafd et la Coalition révolutionnaire de Suez ont également quitté la manifestation. "Nous avons décidé de ne pas y participer quand il est devenu évident que les groupes religieux tenaient à scander des slogans qui sèment la division", a expliqué Ali Amin, un membre du Wafd, cité par l'agence officielle MENA. Dans le Sinaï, après une manifestation pacifique à la mi-journée sur une des places d'El-Arich, à l'appel surtout des islamistes, environ 150 hommes ont déferlé, à bord de camions ou de motos, agitant des drapeaux noirs sur lesquels on pouvait lire "il n'y a de Dieu qu'Allah !", selon ces témoins. Ils ont d'abord tiré en l'air, terrorisant les habitants, et détruit une statue de l'ancien président Anouar Al-Sadate, assassiné par des militants islamistes en 1981. Les assaillants se sont ensuite dirigés vers un poste de police. "Nous avons deux corps de civils à la morgue maintenant et douze policiers sont soignés pour des blessures à l'hôpital", a déclaré le vice-ministre de la santé, Hicham Chiha, à la télévision d'Etat. L'agence officielle MENA a fait état d'au moins deux autres blessés, et des témoins ont évoqué des victimes parmi les assaillants. On se sent clairement oppressés", a dénoncé Sami Ali, un étudiant présent, alors que des membres des Frères musulmans et des militants salafistes venus en nombre scandaient des slogans religieux comme "il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah" ou "l'Egypte est islamique" rapporte le journal Le Monde. Selon un communiqué signé par les militants laïques, tous les participants s'étaient mis d'accord sur un ordre du jour dénonçant "les tentatives du Conseil militaire [au pouvoir] de diviser les révolutionnaires et de déformer leur image", mais les islamistes ont selon eux "violé cet accord". "Les slogans salafistes ne devraient pas être une raison de se retirer. Chacun a le droit de s'exprimer", a réagi un dirigeant des Frères musulmans après le départ du "groupe des 30". En conflit ouvert avec leur hiérarchie, des jeunes membres de la confrérie ont cependant exprimé leur malaise. Certaines banderoles proclamant que "la loi islamique est au-dessus de la Constitution" ont ravivé l'inquiétude des libéraux et des laïques qui craignent que leurs adversaires ne cherchent à imposer un Etat religieux s'ils remportent les élections législatives de l'automne prochain. Selon le calendrier fixé par l'armée et validé en mars par référendum, le Parlement désignera après le scrutin une assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Les libéraux plaident pour l'adoption d'un Etat "civil" et moderne, mais ils ont peu de chances d'être entendus. Les tensions entre salafistes et laïques ont gagné d'autres villes du pays, notamment Suez (Est), où le parti libéral Wafd et la Coalition révolutionnaire de Suez ont également quitté la manifestation. "Nous avons décidé de ne pas y participer quand il est devenu évident que les groupes religieux tenaient à scander des slogans qui sèment la division", a expliqué Ali Amin, un membre du Wafd, cité par l'agence officielle MENA. Dans le Sinaï, après une manifestation pacifique à la mi-journée sur une des places d'El-Arich, à l'appel surtout des islamistes, environ 150 hommes ont déferlé, à bord de camions ou de motos, agitant des drapeaux noirs sur lesquels on pouvait lire "il n'y a de Dieu qu'Allah !", selon ces témoins. Ils ont d'abord tiré en l'air, terrorisant les habitants, et détruit une statue de l'ancien président Anouar Al-Sadate, assassiné par des militants islamistes en 1981. Les assaillants se sont ensuite dirigés vers un poste de police. "Nous avons deux corps de civils à la morgue maintenant et douze policiers sont soignés pour des blessures à l'hôpital", a déclaré le vice-ministre de la santé, Hicham Chiha, à la télévision d'Etat. L'agence officielle MENA a fait état d'au moins deux autres blessés, et des témoins ont évoqué des victimes parmi les assaillants.