Le président Barack Obama a signé mardi le texte sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, adopté peu auparavant par le Sénat, qui évite au pays de se retrouver en défaut de paiement. Cet accord, approuvé la veille par la Chambre des représentants, a été voté à la chambre haute par 74 voix contre 26. Dans une déclaration à la Maison blanche, Barack Obama a salué un "premier pas important" visant à s'assurer que les Etats-Unis ne vivent plus au-dessus de leurs moyens. Le président a cependant ajouté que d'autres mesures seraient nécessaires pour relancer l'économie américaine. Il a souligné la nécessité d'adopter une "approche équilibrée" dans les mesures de réduction de la dette, par le biais notamment d'une réforme fiscale, afin que la classe moyenne ne porte pas la part la plus lourde du fardeau des réformes qui doivent être débattues par une commission bipartisane. Il a insisté pour que les sacrifices demandés aux Américains soient équitablement partagés, ajoutant que les plus riches devaient également être mis à contribution. "Tout le monde devra contribuer, ce n'est que justice", a-t-il dit. Le compromis négocié in extremis par les républicains et les démocrates prévoit de réduire le déficit américain de 2.100 milliards de dollars en dix ans. L'INQUIETUDE PERSISTE Le plafond de la dette américaine, actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars, va être relevé et les Etats-Unis échapperont ainsi à une situation de défaut de paiement, qui aurait eu des répercussions sur tout le système économique mondial. Dans les heures précédant le vote à la Chambre, l'incertitude planait encore sur l'attitude de la base parlementaire, tant à droite qu'à gauche. Dans les rangs du Parti républicain, majoritaire à la Chambre des représentants, les élus proches du Tea Party avaient soulevé des objections sur le compromis négocié au cours du week-end à Washington. Dans les rangs du Parti démocrate, l'aile gauche déplorait que le texte ne prévoie pas immédiatement de hausses d'impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises. Lundi soir, 174 républicains ont voté en faveur de l'accord, contre 66 qui s'y sont opposés. Le groupe démocrate s'est divisé, 95 élus votant pour, 95 élus votant contre. L'inquiétude demeure sur une possible dégradation de la note souveraine des Etats-Unis, ce triple A qui leur permet de se financer à des taux avantageux. Si la première puissance économique mondiale perdait cette "signature", les coûts du crédit augmenteraient aux Etats-Unis et menaceraient la fragile reprise économique, avec des conséquences sur l'économie mondiale. Fitch Ratings a cependant déclaré mardi que l'accord était compatible avec la note triple "A". Pour l'agence de notation, le risque de défaut des Etats-Unis est "extrêmement faible". REDUCTION DES DEPENSES PUBLIQUES Le compromis adopté par le Congrès prévoit des réductions drastiques de la dépense publique sur dix ans mais ne touche pas à la fiscalité. Il crée une commission parlementaire bipartisane chargée de définir d'ici fin novembre un nouveau plan de réduction du déficit fédéral. Le Bureau du budget du Congrès (CBO), non partisan, a confirmé que le compromis réduirait le déficit d'au moins 2.100 milliards sur dix ans. Sur un plan politique, difficile de dire qui sort vainqueur de ce long et tortueux processus. Barack Obama, qui briguera en novembre 2012 un second mandat, a accepté des baisses de la dépense publique d'une ampleur supérieure à ce qu'il souhaitait et devra convaincre son électorat le plus à gauche qu'il n'avait pas d'autre choix. Le président démocrate pourrait cependant engranger des points auprès des modérés et des électeurs "indépendants". "Ce processus a été long et désordonné et, comme c'est le cas pour tout compromis, l'issue est loin d'être satisfaisante", a-t-il commenté dans un message vidéo diffusé par son équipe de campagne. "Mais il a aussi lancé un débat important sur notre manière d'aborder les grands défis qui nous attendent." A droite, John Boehner, le président de la Chambre des représentants, a obtenu les coupes budgétaires qu'il réclamait et évité une augmentation immédiate d'impôts. Mais il pourrait sortir de cette crise avec une image écornée, celle d'un dirigeant sous la trop nette influence du Tea Party, le mouvement conservateur qui s'est développé ces dernières années aux franges du Parti républicain. Enfin, la classe politique américaine dans son ensemble pourrait souffrir de ces semaines de tractations, que l'opinion publique a pu interpréter comme des manoeuvres politiciennes à un moment où elle attend de Washington des remèdes efficaces pour relancer la croissance et réduire le chômage, qui se maintient à plus de 9% de la population active. "Le véritable perdant de cet exercice, c'est Washington", commente Scott Reed, spécialiste républicain des élections. Le président Barack Obama a signé mardi le texte sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, adopté peu auparavant par le Sénat, qui évite au pays de se retrouver en défaut de paiement. Cet accord, approuvé la veille par la Chambre des représentants, a été voté à la chambre haute par 74 voix contre 26. Dans une déclaration à la Maison blanche, Barack Obama a salué un "premier pas important" visant à s'assurer que les Etats-Unis ne vivent plus au-dessus de leurs moyens. Le président a cependant ajouté que d'autres mesures seraient nécessaires pour relancer l'économie américaine. Il a souligné la nécessité d'adopter une "approche équilibrée" dans les mesures de réduction de la dette, par le biais notamment d'une réforme fiscale, afin que la classe moyenne ne porte pas la part la plus lourde du fardeau des réformes qui doivent être débattues par une commission bipartisane. Il a insisté pour que les sacrifices demandés aux Américains soient équitablement partagés, ajoutant que les plus riches devaient également être mis à contribution. "Tout le monde devra contribuer, ce n'est que justice", a-t-il dit. Le compromis négocié in extremis par les républicains et les démocrates prévoit de réduire le déficit américain de 2.100 milliards de dollars en dix ans. L'INQUIETUDE PERSISTE Le plafond de la dette américaine, actuellement fixé à 14.300 milliards de dollars, va être relevé et les Etats-Unis échapperont ainsi à une situation de défaut de paiement, qui aurait eu des répercussions sur tout le système économique mondial. Dans les heures précédant le vote à la Chambre, l'incertitude planait encore sur l'attitude de la base parlementaire, tant à droite qu'à gauche. Dans les rangs du Parti républicain, majoritaire à la Chambre des représentants, les élus proches du Tea Party avaient soulevé des objections sur le compromis négocié au cours du week-end à Washington. Dans les rangs du Parti démocrate, l'aile gauche déplorait que le texte ne prévoie pas immédiatement de hausses d'impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises. Lundi soir, 174 républicains ont voté en faveur de l'accord, contre 66 qui s'y sont opposés. Le groupe démocrate s'est divisé, 95 élus votant pour, 95 élus votant contre. L'inquiétude demeure sur une possible dégradation de la note souveraine des Etats-Unis, ce triple A qui leur permet de se financer à des taux avantageux. Si la première puissance économique mondiale perdait cette "signature", les coûts du crédit augmenteraient aux Etats-Unis et menaceraient la fragile reprise économique, avec des conséquences sur l'économie mondiale. Fitch Ratings a cependant déclaré mardi que l'accord était compatible avec la note triple "A". Pour l'agence de notation, le risque de défaut des Etats-Unis est "extrêmement faible". REDUCTION DES DEPENSES PUBLIQUES Le compromis adopté par le Congrès prévoit des réductions drastiques de la dépense publique sur dix ans mais ne touche pas à la fiscalité. Il crée une commission parlementaire bipartisane chargée de définir d'ici fin novembre un nouveau plan de réduction du déficit fédéral. Le Bureau du budget du Congrès (CBO), non partisan, a confirmé que le compromis réduirait le déficit d'au moins 2.100 milliards sur dix ans. Sur un plan politique, difficile de dire qui sort vainqueur de ce long et tortueux processus. Barack Obama, qui briguera en novembre 2012 un second mandat, a accepté des baisses de la dépense publique d'une ampleur supérieure à ce qu'il souhaitait et devra convaincre son électorat le plus à gauche qu'il n'avait pas d'autre choix. Le président démocrate pourrait cependant engranger des points auprès des modérés et des électeurs "indépendants". "Ce processus a été long et désordonné et, comme c'est le cas pour tout compromis, l'issue est loin d'être satisfaisante", a-t-il commenté dans un message vidéo diffusé par son équipe de campagne. "Mais il a aussi lancé un débat important sur notre manière d'aborder les grands défis qui nous attendent." A droite, John Boehner, le président de la Chambre des représentants, a obtenu les coupes budgétaires qu'il réclamait et évité une augmentation immédiate d'impôts. Mais il pourrait sortir de cette crise avec une image écornée, celle d'un dirigeant sous la trop nette influence du Tea Party, le mouvement conservateur qui s'est développé ces dernières années aux franges du Parti républicain. Enfin, la classe politique américaine dans son ensemble pourrait souffrir de ces semaines de tractations, que l'opinion publique a pu interpréter comme des manoeuvres politiciennes à un moment où elle attend de Washington des remèdes efficaces pour relancer la croissance et réduire le chômage, qui se maintient à plus de 9% de la population active. "Le véritable perdant de cet exercice, c'est Washington", commente Scott Reed, spécialiste républicain des élections.