A la veille de la reprise des marchés boursiers, des contacts tous azimuts sont menés entre banquiers, ministres et décideurs des pays du G7 notamment pour éviter une autre banqueroute financière, dans le sillage de l'étonnante dégradation de la note des Etats-Unis et de la crise de la dette en zone euro. Avant l'ouverture des places financières aujourd'hui et leur réaction à la dégradation de la note des Etats-Unis, tout le monde retient son souffle : la réaction des marchés peut prendre toutes les directions. En fait, le G7, le G20, la Banque centrale européenne multipliaient dimanche les contacts et conférences téléphoniques d'urgence sur la crise de la dette en zone euro, suivie du séisme de la baisse de la note des Etats-Unis. Standard & Poor's (S&P) avait retiré vendredi aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables. Sanction inédite depuis la création de l'agence en 1941, S&P a abaissé la note du pays d'un cran à "AA+", invoquant "des risques politiques" liés à l'énorme dette publique américaine, qui dépasse 14.500 milliards de dollars. Une décision contestée vivement par le Trésor américain, qui a remis samedi en cause "l'intégrité" de l'agence. Selon lui, elle a commis une "erreur de 2.000 milliards de dollars" dans les projections de déficit budgétaire jusqu'en 2021. "Les marchés s'y attendaient déjà largement", a tempéré l'économiste en chef pour l'Europe de S&P, Jean-Michel Six. Pour lui, l'inquiétude des marchés "porte bien plus sur la reprise, sur la vigueur de la reprise économique que sur telle ou telle note en particulier". De nombreux économistes craignent cependant une descente aux enfers des marchés. "Le fait que Standard and Poor's ait finalement appuyé sur la gâchette (...) va sans aucun doute ébranler les marchés financiers à leur ouverture lundi", résume Paul Dales, analyste chez Capital Economics basé aux Etats-Unis. Les ministres des Finances et dirigeants des pays du G7 (Etats-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume Uni, Italie, Canada) ont multiplié les contacts téléphoniques ce week-end. Les pays du G20 ont également tenu dimanche matin une téléconférence, a indiqué le vice-ministre sud-coréen des Finances Choi Jong-Ku. Cette concertation avait été précédée, dans la nuit, d'une téléconférence des ministres des Finances du G7 et de leurs conseillers, entourée du plus grand secret. Une autre, entre ministres des Finances et banquiers centraux du G7, devrait suivre avant la réouverture lundi matin des marchés financiers en Asie, selon des médias japonais, qui évoquent la possibilité d'une déclaration commune destinée à calmer les marchés. Le Conseil des gouverneurs de la BCE devait pour sa part se réunir par vidéo-conférence vers 16h GMT, selon des sources proches du dossier citées par l'agence financière Dow Jones Newswires. A l'agenda devrait figurer une éventuelle intervention pour venir en aide à l'Italie, troisième économie de la zone euro, dans le collimateur des marchés tout comme l'Espagne. La dégradation de la note des Etats-Unis "va provoquer des effets de ricochet sur l'Espagne et l'Italie et mettre la France sous pression", estime Charles Wyplosz, professeur d'économie aux Hautes Etudes de Genève. "La zone euro descend dans les abysses", prévient-il. La France, qui préside le G7, ne court pas de risque immédiat de perdre le label suprême "AAA", a laissé entendre dimanche Jean-Michel Six, qui a réaffirmé que la note du pays était assortie "d'une perspective stable" pour Standard & Poor's. La situation est bien plus délicate pour l'Italie". Le Premier ministre Silvio Berlusconi a promis d'accélérer son plan d'austérité "dans le but d'arriver à l'équilibre budgétaire" dès 2013, et non plus 2014. A la veille de la reprise des marchés boursiers, des contacts tous azimuts sont menés entre banquiers, ministres et décideurs des pays du G7 notamment pour éviter une autre banqueroute financière, dans le sillage de l'étonnante dégradation de la note des Etats-Unis et de la crise de la dette en zone euro. Avant l'ouverture des places financières aujourd'hui et leur réaction à la dégradation de la note des Etats-Unis, tout le monde retient son souffle : la réaction des marchés peut prendre toutes les directions. En fait, le G7, le G20, la Banque centrale européenne multipliaient dimanche les contacts et conférences téléphoniques d'urgence sur la crise de la dette en zone euro, suivie du séisme de la baisse de la note des Etats-Unis. Standard & Poor's (S&P) avait retiré vendredi aux Etats-Unis la prestigieuse note "AAA", dont jouissent les émetteurs d'obligations les plus fiables. Sanction inédite depuis la création de l'agence en 1941, S&P a abaissé la note du pays d'un cran à "AA+", invoquant "des risques politiques" liés à l'énorme dette publique américaine, qui dépasse 14.500 milliards de dollars. Une décision contestée vivement par le Trésor américain, qui a remis samedi en cause "l'intégrité" de l'agence. Selon lui, elle a commis une "erreur de 2.000 milliards de dollars" dans les projections de déficit budgétaire jusqu'en 2021. "Les marchés s'y attendaient déjà largement", a tempéré l'économiste en chef pour l'Europe de S&P, Jean-Michel Six. Pour lui, l'inquiétude des marchés "porte bien plus sur la reprise, sur la vigueur de la reprise économique que sur telle ou telle note en particulier". De nombreux économistes craignent cependant une descente aux enfers des marchés. "Le fait que Standard and Poor's ait finalement appuyé sur la gâchette (...) va sans aucun doute ébranler les marchés financiers à leur ouverture lundi", résume Paul Dales, analyste chez Capital Economics basé aux Etats-Unis. Les ministres des Finances et dirigeants des pays du G7 (Etats-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume Uni, Italie, Canada) ont multiplié les contacts téléphoniques ce week-end. Les pays du G20 ont également tenu dimanche matin une téléconférence, a indiqué le vice-ministre sud-coréen des Finances Choi Jong-Ku. Cette concertation avait été précédée, dans la nuit, d'une téléconférence des ministres des Finances du G7 et de leurs conseillers, entourée du plus grand secret. Une autre, entre ministres des Finances et banquiers centraux du G7, devrait suivre avant la réouverture lundi matin des marchés financiers en Asie, selon des médias japonais, qui évoquent la possibilité d'une déclaration commune destinée à calmer les marchés. Le Conseil des gouverneurs de la BCE devait pour sa part se réunir par vidéo-conférence vers 16h GMT, selon des sources proches du dossier citées par l'agence financière Dow Jones Newswires. A l'agenda devrait figurer une éventuelle intervention pour venir en aide à l'Italie, troisième économie de la zone euro, dans le collimateur des marchés tout comme l'Espagne. La dégradation de la note des Etats-Unis "va provoquer des effets de ricochet sur l'Espagne et l'Italie et mettre la France sous pression", estime Charles Wyplosz, professeur d'économie aux Hautes Etudes de Genève. "La zone euro descend dans les abysses", prévient-il. La France, qui préside le G7, ne court pas de risque immédiat de perdre le label suprême "AAA", a laissé entendre dimanche Jean-Michel Six, qui a réaffirmé que la note du pays était assortie "d'une perspective stable" pour Standard & Poor's. La situation est bien plus délicate pour l'Italie". Le Premier ministre Silvio Berlusconi a promis d'accélérer son plan d'austérité "dans le but d'arriver à l'équilibre budgétaire" dès 2013, et non plus 2014.