Les Egyptiens sont à nouveau descendus, vendredi 9 septembre, place Tahrir, au Caire pour réclamer un calendrier précis en vue de l'instauration de la démocratie et la fin des procès militaires intentés à des civils. Ce mouvement, baptisé «Corriger le tir» par les organisateurs, a réuni plusieurs milliers de personnes. Les Egyptiens sont à nouveau descendus, vendredi 9 septembre, place Tahrir, au Caire pour réclamer un calendrier précis en vue de l'instauration de la démocratie et la fin des procès militaires intentés à des civils. Ce mouvement, baptisé «Corriger le tir» par les organisateurs, a réuni plusieurs milliers de personnes. Plus de six mois après le départ de l'ancien président Hosni Moubarak et l'installation du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, les manifestants estiment que la révolution tarde à porter ses fruits. Beaucoup soupçonnent l'armée de chercher à se maintenir au pouvoir après les élections législatives et présidentielles promises avant la fin de l'année. L'AMBASSADE ISRAELIENNE ATTAQUEE Dans un autre quartier de la capitale égyptienne, des manifestants s'en sont pris à l'ambassade israélienne. Ils ont retiré le drapeau israélien flottant sur l'ambassade. Armés de marteaux, de barres de fer et de cordes, ils s'en sont pris en fin d'après-midi à un mur érigé ces derniers jours par les autorités égyptiennes devant l'immeuble abritant la mission israélienne, déjà visée par plusieurs manifestations récentes. De larges pans de ce mur d'environ 2,50 mètres de haut et de plusieurs dizaines de mètres de long ont été mis en pièces sans que la police militaire présente à proximité intervienne rapporte le quotidien Le Monde. Les relations israélo-égyptiennes traversent une phase délicate, après la mort à la mi-août de cinq policiers égyptiens tués alors que les forces israéliennes poursuivaient des auteurs présumés d'attaques meurtrières dans le secteur d'Eilat dans le sud d'Israël, près de la frontière avec l'Egypte. Les autorités avaient justifié la construction de ce mur par la nécessité de protéger les habitants des étages inférieurs de l'immeuble, où la mission diplomatique est située à un étage élevé. Plus tard dans la soirée, des manifestants ont mis le feu à deux camions de police et endommagé quatre autres véhicules des forces de l'ordre aux abords de l'ambassade d'Israël au Caire. Les attaquants se sont emparés de nombreux casques et boucliers de policiers, ainsi que d'au moins un fusil lance-grenades lacrymogènes. Dans le même secteur un petit poste de police a été envahi et dévasté, et des unités de la police anti-émeutes ont été attaquées à coups de pierres près d'un commissariat. Place Tahrir, la majorité des manifestants ont réclamé pacifiquement du changement. "Le peuple veut purifier l'Etat", pouvait-on lire sur l'une des banderoles. Certains s'en sont pris directement au maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat et qui doit témoigner à huis clos aujourd'hui au procès de Hosni Moubarak. "C'est votre dernière chance. Soit vous dites que vous portez le peuple dans votre cœur, soit vous dégagez. Est-ce que vous serez capable de dire que Moubarak n'a pas donné l'ordre de tirer ?", a lancé l'un d'eux. Selon les organisateurs, une trentaine de mouvements et de partis politiques devaient participer à la mobilisation. Parmi eux, le Front démocratique, qui a invité les militaires au pouvoir à préparer "un calendrier complet détaillant les étapes de la transition, à commencer par l'élection présidentielle". Mohamed El-Baradei, candidat à la magistrature suprême et ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a jugé leur mobilisation justifiée. Les Frères musulmans, force la mieux structurée du champ politique égyptien, n'ont pas souhaité s'associer au mouvement, exhortant à la patience. Des manifestations ont également eu lieu à Alexandrie et à Suez, où trois personnes ont été arrêtées, rapportent des témoins. Plus de six mois après le départ de l'ancien président Hosni Moubarak et l'installation du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, les manifestants estiment que la révolution tarde à porter ses fruits. Beaucoup soupçonnent l'armée de chercher à se maintenir au pouvoir après les élections législatives et présidentielles promises avant la fin de l'année. L'AMBASSADE ISRAELIENNE ATTAQUEE Dans un autre quartier de la capitale égyptienne, des manifestants s'en sont pris à l'ambassade israélienne. Ils ont retiré le drapeau israélien flottant sur l'ambassade. Armés de marteaux, de barres de fer et de cordes, ils s'en sont pris en fin d'après-midi à un mur érigé ces derniers jours par les autorités égyptiennes devant l'immeuble abritant la mission israélienne, déjà visée par plusieurs manifestations récentes. De larges pans de ce mur d'environ 2,50 mètres de haut et de plusieurs dizaines de mètres de long ont été mis en pièces sans que la police militaire présente à proximité intervienne rapporte le quotidien Le Monde. Les relations israélo-égyptiennes traversent une phase délicate, après la mort à la mi-août de cinq policiers égyptiens tués alors que les forces israéliennes poursuivaient des auteurs présumés d'attaques meurtrières dans le secteur d'Eilat dans le sud d'Israël, près de la frontière avec l'Egypte. Les autorités avaient justifié la construction de ce mur par la nécessité de protéger les habitants des étages inférieurs de l'immeuble, où la mission diplomatique est située à un étage élevé. Plus tard dans la soirée, des manifestants ont mis le feu à deux camions de police et endommagé quatre autres véhicules des forces de l'ordre aux abords de l'ambassade d'Israël au Caire. Les attaquants se sont emparés de nombreux casques et boucliers de policiers, ainsi que d'au moins un fusil lance-grenades lacrymogènes. Dans le même secteur un petit poste de police a été envahi et dévasté, et des unités de la police anti-émeutes ont été attaquées à coups de pierres près d'un commissariat. Place Tahrir, la majorité des manifestants ont réclamé pacifiquement du changement. "Le peuple veut purifier l'Etat", pouvait-on lire sur l'une des banderoles. Certains s'en sont pris directement au maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat et qui doit témoigner à huis clos aujourd'hui au procès de Hosni Moubarak. "C'est votre dernière chance. Soit vous dites que vous portez le peuple dans votre cœur, soit vous dégagez. Est-ce que vous serez capable de dire que Moubarak n'a pas donné l'ordre de tirer ?", a lancé l'un d'eux. Selon les organisateurs, une trentaine de mouvements et de partis politiques devaient participer à la mobilisation. Parmi eux, le Front démocratique, qui a invité les militaires au pouvoir à préparer "un calendrier complet détaillant les étapes de la transition, à commencer par l'élection présidentielle". Mohamed El-Baradei, candidat à la magistrature suprême et ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a jugé leur mobilisation justifiée. Les Frères musulmans, force la mieux structurée du champ politique égyptien, n'ont pas souhaité s'associer au mouvement, exhortant à la patience. Des manifestations ont également eu lieu à Alexandrie et à Suez, où trois personnes ont été arrêtées, rapportent des témoins.