Une société française a fourni en 2008 au régime libyen, avec l'accord de l'Elysée, un véhicule 4/4 furtif ultrasécurisé pour assurer la protection des déplacements de son dirigeant, Mouammar Kadhafi, aujourd'hui en fuite, affirme le site Mediapart. Ce 4/4 a été fabriqué par la société française Amesys (ex-I2E), filiale de Bull, et a été fourni à Tripoli par l'intermédiaire du Franco-Libanais Ziad Takieddine, par ailleurs inculpé dans le cadre d'une affaire liée aux attentats de Karachi, au Pakistan, écrit Mediapart. "La vente de ce matériel a bénéficié, dès 2007, de l'appui du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy [aujourd'hui président], et de son directeur de cabinet d'alors, Claude Guéant (actuel ministre de l'intérieur). L'engin a finalement été livré à partir de 2008, avec le feu vert, cette fois, de l'Elysée", selon le site d'information. La présidence française a indiqué qu'elle ne souhaitait pas faire de commentaire. Le président Sarkozy a été le fer de lance de l'opération internationale en Libye menée depuis mars dernier. Mediapart détaille, documents à l'appui, les spécifications techniques de ce véhicule "livré aux Libyens, pour la somme de 4 millions d'euros". "Il s'agit d'un 4/4 ML blindé de chez Mercedes équipé d'une cage de Faraday - qui protège les occupants des champs électriques extérieurs - et d'un dispositif électronique de brouillage capable de neutraliser toutes les fréquences radio dans un rayon de cent mètres autour du véhicule." La vente de ce 4/4 a été, selon Mediapart, un des volets d'un contrat de sécurisation du régime libyen baptisé "Homeland Security Program", comprenant aussi des équipements de cryptage des communications du régime et d'espionnage d'Internet, signé en 2007 pour 26,5 millions d'euros et conclu par Bull-Amesys "grâce aux bons soins de M. Takieddine". L'ONG Sherpa a déposé la semaine passée une plainte visant Amesys, qu'elle soupçonne d'avoir vendu à la Libye en 2007 un système de surveillance à distance destiné à "traquer les forces rebelles". Le camp Kadhafi affirme avoir capturé des Français Le porte-parole de Mouammar Kadhafi affirme que 17 mercenaires, dont des "experts techniques" français et anglais, avaient été capturés à Bani Walid, l'un des derniers bastions tenus par les forces restées fidèles à Kadhafi. "Il s'agit d'experts techniques, avec parmi eux des officiers présents à titre consultatif", dit à la chaîne syrienne Arraï. "La plupart d'entre eux sont des Français, il y a un ressortissant d'un pays d'Asie qui n'a pas été déterminé, deux Anglais et un Qatari", a-t-il précisé. Au ministère français des affaires étrangères, un porte-parole a dit n'avoir aucune information relative à la disparition ou à la capture de ressortissants français en Libye. Samedi, l'Otan et des responsables français et britanniques ont démenti des informations émanant de la chaîne syrienne qui affirmait que des soldats de l'Alliance atlantique avaient été capturés par les forces pro-Kadhafi. Une société française a fourni en 2008 au régime libyen, avec l'accord de l'Elysée, un véhicule 4/4 furtif ultrasécurisé pour assurer la protection des déplacements de son dirigeant, Mouammar Kadhafi, aujourd'hui en fuite, affirme le site Mediapart. Ce 4/4 a été fabriqué par la société française Amesys (ex-I2E), filiale de Bull, et a été fourni à Tripoli par l'intermédiaire du Franco-Libanais Ziad Takieddine, par ailleurs inculpé dans le cadre d'une affaire liée aux attentats de Karachi, au Pakistan, écrit Mediapart. "La vente de ce matériel a bénéficié, dès 2007, de l'appui du ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy [aujourd'hui président], et de son directeur de cabinet d'alors, Claude Guéant (actuel ministre de l'intérieur). L'engin a finalement été livré à partir de 2008, avec le feu vert, cette fois, de l'Elysée", selon le site d'information. La présidence française a indiqué qu'elle ne souhaitait pas faire de commentaire. Le président Sarkozy a été le fer de lance de l'opération internationale en Libye menée depuis mars dernier. Mediapart détaille, documents à l'appui, les spécifications techniques de ce véhicule "livré aux Libyens, pour la somme de 4 millions d'euros". "Il s'agit d'un 4/4 ML blindé de chez Mercedes équipé d'une cage de Faraday - qui protège les occupants des champs électriques extérieurs - et d'un dispositif électronique de brouillage capable de neutraliser toutes les fréquences radio dans un rayon de cent mètres autour du véhicule." La vente de ce 4/4 a été, selon Mediapart, un des volets d'un contrat de sécurisation du régime libyen baptisé "Homeland Security Program", comprenant aussi des équipements de cryptage des communications du régime et d'espionnage d'Internet, signé en 2007 pour 26,5 millions d'euros et conclu par Bull-Amesys "grâce aux bons soins de M. Takieddine". L'ONG Sherpa a déposé la semaine passée une plainte visant Amesys, qu'elle soupçonne d'avoir vendu à la Libye en 2007 un système de surveillance à distance destiné à "traquer les forces rebelles". Le camp Kadhafi affirme avoir capturé des Français Le porte-parole de Mouammar Kadhafi affirme que 17 mercenaires, dont des "experts techniques" français et anglais, avaient été capturés à Bani Walid, l'un des derniers bastions tenus par les forces restées fidèles à Kadhafi. "Il s'agit d'experts techniques, avec parmi eux des officiers présents à titre consultatif", dit à la chaîne syrienne Arraï. "La plupart d'entre eux sont des Français, il y a un ressortissant d'un pays d'Asie qui n'a pas été déterminé, deux Anglais et un Qatari", a-t-il précisé. Au ministère français des affaires étrangères, un porte-parole a dit n'avoir aucune information relative à la disparition ou à la capture de ressortissants français en Libye. Samedi, l'Otan et des responsables français et britanniques ont démenti des informations émanant de la chaîne syrienne qui affirmait que des soldats de l'Alliance atlantique avaient été capturés par les forces pro-Kadhafi.