On ne s'attend pas à ce que la Palestine devienne le 194e Etat membre de l'ONU ces prochains jours, malgré la détermination de Mahmoud Abbas à le demander vendredi devant l'Assemblée générale des Nations unies. Pour que ce soit le cas, il faudrait le feu vert du Conseil de sécurité. Or, les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils opposeraient leur veto. Quels intérêts le président de l'Autorité palestinienne a-t-il à aller malgré tout au bout de sa démarche ?? Ils sont multiples. «C'est d'abord le moyen de rendre visible l'un des véritables enjeux du conflit israélo-palestinien : le morcellement de la Cisjordanie», rappelle Stéphanie Latte Abdallah, coauteur du livre A l'ombre du mur, Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation. Dans ce territoire palestinien, le nombre de colons israéliens est passé de 193.000 en 2000 à 300.000 aujourd'hui, plus 200.000 autres à Jérusalem-Est. «Même si l'Etat palestinien est reconnu à l'ONU, il n'y aura pas d'Etat viable sur le terrain. Ce n'est pas une opération magique», ajoute-t-elle. La démarche de Mahmoud Abbas permet également de «mettre la communauté internationale face à ses responsabilités et ses contradictions», explique la chercheuse. En septembre 2010, Barack Obama avait ainsi lancé un appel à l'ONU pour accueillir d'ici un an «un nouveau membre des Nations unies : un Etat de Palestine indépendant vivant en paix avec Israël».Un an plus tard, il s'y oppose, assurant que cela entraverait la relance du processus de paix. En réalité, il redoute de se mettre à dos le lobby pro-israélien aux Etats-Unis à un an de la présidentielle. Mais comme un veto américain serait mal perçu auprès de l'opinion dans le monde arabe, les Etats-Unis s'activent pour trouver une issue et faire renoncer Abbas. On ne s'attend pas à ce que la Palestine devienne le 194e Etat membre de l'ONU ces prochains jours, malgré la détermination de Mahmoud Abbas à le demander vendredi devant l'Assemblée générale des Nations unies. Pour que ce soit le cas, il faudrait le feu vert du Conseil de sécurité. Or, les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils opposeraient leur veto. Quels intérêts le président de l'Autorité palestinienne a-t-il à aller malgré tout au bout de sa démarche ?? Ils sont multiples. «C'est d'abord le moyen de rendre visible l'un des véritables enjeux du conflit israélo-palestinien : le morcellement de la Cisjordanie», rappelle Stéphanie Latte Abdallah, coauteur du livre A l'ombre du mur, Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation. Dans ce territoire palestinien, le nombre de colons israéliens est passé de 193.000 en 2000 à 300.000 aujourd'hui, plus 200.000 autres à Jérusalem-Est. «Même si l'Etat palestinien est reconnu à l'ONU, il n'y aura pas d'Etat viable sur le terrain. Ce n'est pas une opération magique», ajoute-t-elle. La démarche de Mahmoud Abbas permet également de «mettre la communauté internationale face à ses responsabilités et ses contradictions», explique la chercheuse. En septembre 2010, Barack Obama avait ainsi lancé un appel à l'ONU pour accueillir d'ici un an «un nouveau membre des Nations unies : un Etat de Palestine indépendant vivant en paix avec Israël».Un an plus tard, il s'y oppose, assurant que cela entraverait la relance du processus de paix. En réalité, il redoute de se mettre à dos le lobby pro-israélien aux Etats-Unis à un an de la présidentielle. Mais comme un veto américain serait mal perçu auprès de l'opinion dans le monde arabe, les Etats-Unis s'activent pour trouver une issue et faire renoncer Abbas.