La Ligue arabe a annoncé son appui à la décision des Palestiniens de s'adresser en septembre prochain à l'Assemblée générale des Nations unies pour obtenir que leur Etat, reconnu déjà par plus de 110 pays, soit admis comme membre de l'Onu. Cette annonce a été faite au terme d'une réunion à Doha du comité de suivi de l'initiative de paix, issu de la Ligue arabe, à laquelle participaient le président palestinien Mahmoud Abbas et des ministres des Affaires étrangères de pays arabes. Dans son communiqué final, rendu public hier soir, le comité dit «soutenir le recours à l'Assemblée générale de l'Onu en septembre pour demander que l'Etat de Palestine, dans le cadre des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale, devienne un Etat à part entière». A cet effet, le comité arabe a décidé d'«entreprendre les démarches légales conformément aux règles en vigueur aux Nations unies» et chargé une commission d'assurer le suivi de ces démarches, selon le communiqué. Les pays arabes vont en outre intensifier les contacts à l'échelle internationale, notamment avec les pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, pour que l'Etat de Palestine devienne membre de l'Onu, ajoute le texte. La réunion de Doha était consacrée à l'examen de la question palestinienne après la récente prise de position du président américain Barack Obama en faveur d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967. M. Abbas s'était déclaré déterminé à l'ouverture de la réunion à demander à l'Onu de reconnaître en septembre prochain un Etat palestinien. «Nous sommes sérieux dans notre décision d'avoir recours à l'Onu, il ne s'agit pas de manœuvres (...) nous le ferons, à moins que des négociations sur des bases sérieuses acceptées par Netanyahu commencent aujourd'hui», a encore dit le président palestinien. Mais le président de l'Assemblée générale des Nations unies Joseph Deiss a affirmé vendredi que, pour être reconnu à l'Onu, un Etat palestinien aura besoin de l'appui du Conseil de sécurité, ce qui semble compromis par un probable veto des Etats-Unis. «Les Palestiniens travaillent sur différents niveaux, et un niveau est aussi d'être reconnu sur un plan bilatéral comme un Etat, et ils ont déjà, autant que je sache, 111 Etats qui ont assuré reconnaître la Palestine comme un Etat», a-t-il ajouté.