Lorsqu'on découvre les raisons qui ont amené certains prévenus à se retrouver au box des accusés, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société. Boudjemaâ, 69 ans, était en train de regarder la télévision, cet après-midi-là et ses paupières se refermaient lentement sans qu'il puisse faire quoi que soit. Il allait s'endormir quand soudain il entendit la voix gutturale de Madjid son plus jeune fils, âgé de 25 ans. - Si vous ne détournez pas votre regard, je viens et je vous règle votre compte, espèces de voyous ! - Du calme gamin ; sinon on viendra te donner la fessée de ta vie. Boudjemaâ ouvrit œil puis un second et se réveilla complètement. Il se leva et sortit de sa chambre et trouva sa femme en train de sortir du linge de la machine à laver. - Il n'y a plus moyen de faire une sieste dans cette maison..Que se passe-t-il ? C'est Madjid qui est e train de hurler… Non ? - Oui, c'est lui… Toujours la même histoire avec les ouvriers du chantier d'en face. - Oh ! Non… Il commence à exagérer. C'est la cinquième ou la sixième fois qu'il se dispute avec eux. Et c'est pour le même motif toujours ? - Oui. Boudjemaa monta à la terrasse et y trouva son fils en train de hurler et de brandir une barre de fer. - Si vous ne cessez pas votre cirque, je viens et je vous brise tous la colonne vertébrale. Le père cria après lui : - C'est toi qui dois arrêter ton cirque. Est-ce que tu sais que tu es ridicule ? Chaque fois que ta mère monte à la terrasse pour étendre du linge, tu la suis et tu te disputes avec ces ouvriers ! - Je me dispute avec eux parce qu'ils ne cessent de la regarder… Le père se tint la tête. - Madjid… Ta mère a 56 ans. Elle a des filles mariées et qui sont des mères de famille. J'aurai compris ton comportement s'il s'agissait d'une de tes sœurs. - Oh ! Papa ! Tu sais que tu deviens de plus en plus débile. ? Tu me déçois. Tu te comportes exactement comme si l'honneur de la famille ne te concerne plus. Comme si c'était le dernier de tes soucis… - Bon, maintenant, tu te tais et tu rentres. C'est la dernière fois que tu te disputes avec ces ouvriers… Regarde comme ils sourient… Ils passent du bon temps avec toi. - Ils sourient parce qu'ils ont découvert que le père de famille est un imbécile. Le vieux père de famille s'énerva et bouscula son fils. - Allez descends je te dis et cesse de te donner en spectacle. - C'est toi qui te donnes en spectacle… Ta femme est en train d'être «embêtée» et tu ne dis rien ! Rien ! Parce que tu n'as plus d'amour-propre. Tu sais ce que je vais faire un de ces jours ? Je ramènerai une bouteille de gaz et je ferai exploser cette maison où la honte est en train de s'installer. - Tu veux nous tuer, Madjid ? - Oui. Il n'y a pas de place dans la vie pour les lâches et ceux qui ferment les yeux sur le péché ! Ma mère aussi est complice… Elle a deux grands balcons mais elle préfère monter à la terrasse… Elle aussi est une dévergondée… Je la tuerai la première ! Le vieil homme réfléchit un bon moment puis sortit de la maison. Il se rendit au poste de police et déposa plainte contre son fils qui avait proféré des menaces de mort contre lui et contre sa mère. Il y a quelques jours, Madjid s'est retrouvé au tribunal Bir Mourad Rais. En guise de verdict, le procureur général a menacé de lui ôter toutes ses libertés et tous ses droits civiques pendant cinq ans s'il menaçait de nouveau ses parents. Dans l'enceinte du tribunal, les gens ne comprenaient pas le cas de ce jeune homme qui voulait protéger l'honneur de son père et de sa mère tout en les insultant et en les menaçant de mort ! Lorsqu'on découvre les raisons qui ont amené certains prévenus à se retrouver au box des accusés, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond dans notre société. Boudjemaâ, 69 ans, était en train de regarder la télévision, cet après-midi-là et ses paupières se refermaient lentement sans qu'il puisse faire quoi que soit. Il allait s'endormir quand soudain il entendit la voix gutturale de Madjid son plus jeune fils, âgé de 25 ans. - Si vous ne détournez pas votre regard, je viens et je vous règle votre compte, espèces de voyous ! - Du calme gamin ; sinon on viendra te donner la fessée de ta vie. Boudjemaâ ouvrit œil puis un second et se réveilla complètement. Il se leva et sortit de sa chambre et trouva sa femme en train de sortir du linge de la machine à laver. - Il n'y a plus moyen de faire une sieste dans cette maison..Que se passe-t-il ? C'est Madjid qui est e train de hurler… Non ? - Oui, c'est lui… Toujours la même histoire avec les ouvriers du chantier d'en face. - Oh ! Non… Il commence à exagérer. C'est la cinquième ou la sixième fois qu'il se dispute avec eux. Et c'est pour le même motif toujours ? - Oui. Boudjemaa monta à la terrasse et y trouva son fils en train de hurler et de brandir une barre de fer. - Si vous ne cessez pas votre cirque, je viens et je vous brise tous la colonne vertébrale. Le père cria après lui : - C'est toi qui dois arrêter ton cirque. Est-ce que tu sais que tu es ridicule ? Chaque fois que ta mère monte à la terrasse pour étendre du linge, tu la suis et tu te disputes avec ces ouvriers ! - Je me dispute avec eux parce qu'ils ne cessent de la regarder… Le père se tint la tête. - Madjid… Ta mère a 56 ans. Elle a des filles mariées et qui sont des mères de famille. J'aurai compris ton comportement s'il s'agissait d'une de tes sœurs. - Oh ! Papa ! Tu sais que tu deviens de plus en plus débile. ? Tu me déçois. Tu te comportes exactement comme si l'honneur de la famille ne te concerne plus. Comme si c'était le dernier de tes soucis… - Bon, maintenant, tu te tais et tu rentres. C'est la dernière fois que tu te disputes avec ces ouvriers… Regarde comme ils sourient… Ils passent du bon temps avec toi. - Ils sourient parce qu'ils ont découvert que le père de famille est un imbécile. Le vieux père de famille s'énerva et bouscula son fils. - Allez descends je te dis et cesse de te donner en spectacle. - C'est toi qui te donnes en spectacle… Ta femme est en train d'être «embêtée» et tu ne dis rien ! Rien ! Parce que tu n'as plus d'amour-propre. Tu sais ce que je vais faire un de ces jours ? Je ramènerai une bouteille de gaz et je ferai exploser cette maison où la honte est en train de s'installer. - Tu veux nous tuer, Madjid ? - Oui. Il n'y a pas de place dans la vie pour les lâches et ceux qui ferment les yeux sur le péché ! Ma mère aussi est complice… Elle a deux grands balcons mais elle préfère monter à la terrasse… Elle aussi est une dévergondée… Je la tuerai la première ! Le vieil homme réfléchit un bon moment puis sortit de la maison. Il se rendit au poste de police et déposa plainte contre son fils qui avait proféré des menaces de mort contre lui et contre sa mère. Il y a quelques jours, Madjid s'est retrouvé au tribunal Bir Mourad Rais. En guise de verdict, le procureur général a menacé de lui ôter toutes ses libertés et tous ses droits civiques pendant cinq ans s'il menaçait de nouveau ses parents. Dans l'enceinte du tribunal, les gens ne comprenaient pas le cas de ce jeune homme qui voulait protéger l'honneur de son père et de sa mère tout en les insultant et en les menaçant de mort !