Les forces syriennes appuyées par des blindés et des hélicoptères ont lancé hier un assaut contre Rastan, ville du centre-ouest du pays devenue un point de rassemblement des déserteurs de l'armée, ont rapporté des habitants. Les forces syriennes appuyées par des blindés et des hélicoptères ont lancé hier un assaut contre Rastan, ville du centre-ouest du pays devenue un point de rassemblement des déserteurs de l'armée, ont rapporté des habitants. Plusieurs dizaines de chars et de blindés sont entrésdans cette cité de 40.000 habitants située entre Homs et Hama,le long du grand axe routier reliant Damas,dansle Sud, à Alep,dansle Nord rapporte l'agence Reuters. L'assaut a été lancé après une nuit de pilonnage par des chars et des hélicoptères à la suite de deux jours de siège. Cette région du centre de la Syrie est devenue, avec la province d'Idlib près de la frontière turquedansle Nord, un foyer de résistance armée aux forces de Bachar al Assad après six mois de manifestations réclamant la chute du régime à traversle pays. "Les chars se sont rapprochés de Rastan durant la nuit et il y a eu des tirs de mitrailleuses et desexplosions incessants. Ils sont finalement entrés ce matin", a dit un habitant disant s'appeler Abou Kassem. Un autre résident a déclaré que des hélicoptères avaient tiré à la mitrailleuse près de son domicile dansles quartiers sud de Rastan, où plusieurs centaines de déserteurs s'étant rassemblésdans la ville, parfoisdans des chars, ont tenté ces dernières semaines de résister aux forces gouvernementales. "On ne peut pas sortir de chez nous depuis deux jours et nous n'avons aucune idée du nombre de victimes", a dit cet habitant. A 46 ans, Bachar al Assad est confronté à une contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000, aprèsle décès de son père Hafez, qui a lui-même dirigéle pays pendant 30 ans. Les régions d'Idlib et de Homs fournissent traditionnellementle gros des troupes, majoritairement sunnites, de l'armée, dontle commandement est entreles mains de la minorité alaouite dont est issue la famille Assad. Mise en garde américaine Selon les Nations unies, la répression du soulèvement a fait 2.700 morts depuis mars,les autorités syriennes évoquant pourleur part 700 militaires et policiers tués par des "groupes terroristes" et des mutins. D'après diplomates et observateurs, la répression est dirigée par un frère cadet du président, Maher, qui estle chef effectif de l'armée. Dans un discours aux Nations unies,le ministre syrien des Affaires étrangères a dénoncé lundi une "intervention étrangère"dans ce soulèvement en faveur d'un changement de régime. "Nous déplorons profondément la montée des agissements de groupes armés en Syrie, qui ne diminuent pas et, au contraire, se développent en spirale", a dit Walid al Moualem. Les Etats-Unis, qui ont adopté des sanctions contre des personnalités du régime, ont pourleur part prévenu que la poursuite de la répression incitait la population à basculerdans la résistance armée, ce à quoi elle s'est majoritairement refusée jusqu'à présent. "Il n'est pas surprenant, étant donné le degré de violences atteint ces derniers mois, de voir désormais (...) des opposants commencer à être violents vis-à-vis de l'armée par instinct desurvie", a déclaré Mark Toner, porte-parole du département d'Etat. Malgré des sanctions américaines et européennes, la communauté internationale est désunies ur l'attitude à adopter vis-à-vis du régime de Bachar al Assad, qui alterne promesses de réformes et interventions militaires contre ses opposants. R. I./Reuters Plusieurs dizaines de chars et de blindés sont entrésdans cette cité de 40.000 habitants située entre Homs et Hama,le long du grand axe routier reliant Damas,dansle Sud, à Alep,dansle Nord rapporte l'agence Reuters. L'assaut a été lancé après une nuit de pilonnage par des chars et des hélicoptères à la suite de deux jours de siège. Cette région du centre de la Syrie est devenue, avec la province d'Idlib près de la frontière turquedansle Nord, un foyer de résistance armée aux forces de Bachar al Assad après six mois de manifestations réclamant la chute du régime à traversle pays. "Les chars se sont rapprochés de Rastan durant la nuit et il y a eu des tirs de mitrailleuses et desexplosions incessants. Ils sont finalement entrés ce matin", a dit un habitant disant s'appeler Abou Kassem. Un autre résident a déclaré que des hélicoptères avaient tiré à la mitrailleuse près de son domicile dansles quartiers sud de Rastan, où plusieurs centaines de déserteurs s'étant rassemblésdans la ville, parfoisdans des chars, ont tenté ces dernières semaines de résister aux forces gouvernementales. "On ne peut pas sortir de chez nous depuis deux jours et nous n'avons aucune idée du nombre de victimes", a dit cet habitant. A 46 ans, Bachar al Assad est confronté à une contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000, aprèsle décès de son père Hafez, qui a lui-même dirigéle pays pendant 30 ans. Les régions d'Idlib et de Homs fournissent traditionnellementle gros des troupes, majoritairement sunnites, de l'armée, dontle commandement est entreles mains de la minorité alaouite dont est issue la famille Assad. Mise en garde américaine Selon les Nations unies, la répression du soulèvement a fait 2.700 morts depuis mars,les autorités syriennes évoquant pourleur part 700 militaires et policiers tués par des "groupes terroristes" et des mutins. D'après diplomates et observateurs, la répression est dirigée par un frère cadet du président, Maher, qui estle chef effectif de l'armée. Dans un discours aux Nations unies,le ministre syrien des Affaires étrangères a dénoncé lundi une "intervention étrangère"dans ce soulèvement en faveur d'un changement de régime. "Nous déplorons profondément la montée des agissements de groupes armés en Syrie, qui ne diminuent pas et, au contraire, se développent en spirale", a dit Walid al Moualem. Les Etats-Unis, qui ont adopté des sanctions contre des personnalités du régime, ont pourleur part prévenu que la poursuite de la répression incitait la population à basculerdans la résistance armée, ce à quoi elle s'est majoritairement refusée jusqu'à présent. "Il n'est pas surprenant, étant donné le degré de violences atteint ces derniers mois, de voir désormais (...) des opposants commencer à être violents vis-à-vis de l'armée par instinct desurvie", a déclaré Mark Toner, porte-parole du département d'Etat. Malgré des sanctions américaines et européennes, la communauté internationale est désunies ur l'attitude à adopter vis-à-vis du régime de Bachar al Assad, qui alterne promesses de réformes et interventions militaires contre ses opposants. R. I./Reuters