Récit d'une mort violente qui n'a pas livré tous ses secrets. Après avoir dirigé la Libye d'une main de fer pendant 42 ans, en fuite depuis la chute de Tripoli au mois d'août, Mouammar Kadhafi est mort, jeudi, après avoir été capturé dans la ville de Syrte. Selon le CNT, le colonel Mouammar Kadhafi a été tué à Syrte, sa ville natale. Au terme d'une bataille qui a duré près d'un mois entre les ex-rebelles et les forces restées loyales au "Guide", le colonel a été retrouvé dans un tunnel passant sous une zone résidentielle de Syrte, puis capturé vivant. Il est mort quelques instants plus tard dans des circonstances qui demeurent pour l'heure non déterminées. Les conditions de sa mort restent troubles. Si le CNT affirme qu'il a été tué dans un échange de tirs, d'autres sources laissent entendre qu'il aurait été exécuté. Des conditions obscures qui ont amené, hier, le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à demander la mise sur pied d'une enquête sur les circonstances entourant la mort de Kadhafi. «A propos de la mort de Kadhafi, hier, les circonstances ne sont toujours pas claires. Nous estimons qu'une enquête est nécessaire», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville, se référant aux vidéos qui ont été publiées, jeudi, par les médias. Mouammar Khadafi était encore vivant lors de sa capture près de Syrte. Dans la vidéo, filmée par un spectateur présent au milieu de la foule, on distingue Mouammar Kadhafi tiré hors du capot d'un véhicule et jeté par terre en étant tiré par les cheveux. "Ils (les soldats) l'ont capturé vivant et alors qu'il allait être transporté, ils l'ont tabassé et ensuite ils l'ont tué", a confié une source haut placée du Conseil national de transition (CNT) à une agence de presse. Mahmoud Djibril, chef du gouvernement du CNT, a expliqué que Mouammar Kadhafi était mort d'une blessure par balle à la tête reçue lors d'une fusillade entre ses gardes et les soldats progouvernementaux. "Le véhicule, quand il s'est mis en route, a été pris dans une fusillade entre les révolutionnaires et les forces de Kadhafi qui a été touché d'une balle dans la tête", a déclaré Djibril lors d'une conférence de presse à Tripoli, lisant le rapport d'un médecin légiste."Le médecin légiste ne peut dire si la balle venait des révolutionnaires ou des forces de Kadhafi", a-t-il ajouté. Mouammar Kadhafi était vivant dans un appartement à Syrte Des propos démentis, hier, par le chef de la sécurité de Kadhafi qui témoigne. «Mouammar Kadhafi était vivant dans un appartement à Syrte, avant sa capture et n'a pas été trouvé dans un tuyau d'égout» comme cela a été raconté par les combattants révolutionnaires, raconte le chef de la sécurité intérieure, Mansour Daw qui déclare que Kadhafi était, certes, anxieux ces derniers jours, «mais il n'avait pas peur.» Des propos corroborés par un médecin, qui a vu le corps de Kadhafi. Il dit que Kadhafi a été tué après qu'il a été capturé dans sa ville natale de Syrte, selon ce médecin qui a effectué des tests ADN sur son corps, déclarant à une chaîne panarabe que Kadhafi a été touché d'une balle dans la tête et d'une autre dans l'estomac. Des propos à mille lieux des déclarations des dirigeants du CNT et autres combattants qui ont fait état de la mort de l'ex-Guide de la Jamahiria. A-t-il été tué lors d'une frappe aérienne de l'Otan visant son convoi ? A-t-il été tué lors d'un accrochage avec les combattants rebelles ? A-t-il succombé à ses blessures ou tout simplement a-t-il été exécuté par des rebelles lors de sa capture le jeudi 20 octobre ? Kadhafi a été tué d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs, jeudi 20 octobre, à Syrte, sa ville d'origine, avait déclaré le chef de l'exécutif du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril. «Quand il a été retrouvé, il était en bonne santé et portait une arme», a dit Mahmoud Jibril lors d'une conférence de presse à Tripoli, ajoutant qu'il avait, ensuite, été conduit vers un pick-up. «Quand le véhicule a démarré, il a été pris dans un échange de tirs entre des combattants pro-Kadhafi et des révolutionnaires, et il a été tué d'une balle dans la tête», avait-t-il ajouté. Toujours est-il que plusieurs récits qui circulent sur les différents réseaux sociaux contredisent cette version et apportent chacun une version contradictoire sur les circonstances exactes de la fin de l'ex-Guide libyen. Ils montrent l'ex-dictateur libyen Kadhafi après sa capture, et il semblerait que le colonel, âgé de 69 ans, est encore vivant et portait ses habits, un uniforme militaire. Entouré par des combattants rebelles scandant «Allah Akbar», le corps de Kadhafi est soulevé par des combattants avant d'être hissé sur un pick-up.Un autre document vidéo diffusé dans l'après-midi par une chaîne satellitaire arabe montre un cadavre ensanglanté, traîné par terre et entouré de plusieurs personnes vociférant à tue-tête. Le torse nu, les cheveux en bataille, une moustache, et un bouc récemment taillé, la dépouille est présentée comme étant celle du colonel Kadhafi. Pour sa part, une agence de presse occidentale a diffusé une photo de Kadhafi le visage et les habits en sang. La photo a été prise à l'aide d'un téléphone portable. Une vidéo, également diffusée par l'agence, montre la même scène avec Kadhafi en treillis transporté par des combattants du CNT surexcités, tirant en l'air. Les combattants ont affirmé avoir retrouvé le colonel dans un tunnel d'égout, avant de le sortir et de le filmer. Un nouveau document vidéo mis en ligne sur le réseau Youtube montre l'arrestation du Guide par des combattants rebelles... Entouré par des rebelles, il subira un vrai lynchage. Dans le tumulte des vociférations, on entend distinctement des individus crier "Misrata " à plusieurs reprises, ainsi que le mot "Hayawen"(animal). L'Otan, elle, fournit sa version des faits. Juste après les prières de jeudi matin, Kadhafi, accompagné de quelques dizaines de gardes du corps restés fidèles ainsi que du chef de son armée, Abou Bakr Younis Jabr, a tenté de fuir par l'ouest, Syrte, assiégée depuis deux mois. Mais il n'a pas pu aller bien loin. La version de l'Otan Selon l'Otan, l'armée de l'air a touché des véhicules militaires appartenant aux kadhafistes à proximité de Syrte aux environs de 8h30 (06h30 GMT). L'Alliance atlantique a indiqué ignorer si les frappes avaient tué Mouammar Kadhafi. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré que l'unité aérienne, dans laquelle figurait au moins un avion français, n'avait pas "détruit" mais "stoppé" le convoi, qui aurait été selon lui intercepté par les combattants du CNT. Kadhafi et quelques-uns de ses proches ont, cependant, réussi à sortir vivants de l'attaque. L'ex-dirigeant libyen semble avoir couru à travers une rangée d'arbres vers la route principale pour se cacher dans deux conduits d'évacuation. Mais il avait à ses trousses les soldats du gouvernement libyen."Au début, nous leur avons tiré dessus avec des armes de DCA, mais ça n'allait pas", a dit un de ces combattants, Salem Bakir. "Après, nous avons marché dans cette direction à pied.""Un des hommes de Kadhafi a brandi son fusil en l'air en disant qu'il se rendait, mais dès qu'il a vu mon visage, il a tiré sur moi", a-t-il dit à Reuters."Après, je pense que Kadhafi a dû lui dire d'arrêter. 'Mon chef est ici, mon chef est ici!', a dit l'homme, 'Mouammar Kadhafi est ici et il est blessé", a poursuivi Salem Bakir."Nous sommes alors entrés et nous avons sorti Kadhafi (du conduit d'évacuation). Il disait : 'Qu'y a-t-il? Qu'y a-t-il? Que se passe-t-il ?', Alors, nous l'avons saisi et mis dans une voiture", explique-t-il. Au moment de sa capture, l'ancien chef d'Etat était déjà blessé par balles à la jambe et au dos, d'après Bakir. D'autres soldats progouvernementaux, présents lors de la capture de Kadhafi, ont confirmé la version des faits de Bakir lors de récits séparés. Un homme a, toutefois, donné une autre version de la capture. "Un des gardes du corps de Mouammar Kadhafi a tiré sur lui à la poitrine", a dit Omran Djouma Shaouan. L'ancien Guide libyen dont le corps a été exposé dans une maison à Misrata devait être enterré dans un lieu gardé secret afin d'éviter que sa sépulture ne devienne un lieu de pèlerinage. Récit d'une mort violente qui n'a pas livré tous ses secrets. Après avoir dirigé la Libye d'une main de fer pendant 42 ans, en fuite depuis la chute de Tripoli au mois d'août, Mouammar Kadhafi est mort, jeudi, après avoir été capturé dans la ville de Syrte. Selon le CNT, le colonel Mouammar Kadhafi a été tué à Syrte, sa ville natale. Au terme d'une bataille qui a duré près d'un mois entre les ex-rebelles et les forces restées loyales au "Guide", le colonel a été retrouvé dans un tunnel passant sous une zone résidentielle de Syrte, puis capturé vivant. Il est mort quelques instants plus tard dans des circonstances qui demeurent pour l'heure non déterminées. Les conditions de sa mort restent troubles. Si le CNT affirme qu'il a été tué dans un échange de tirs, d'autres sources laissent entendre qu'il aurait été exécuté. Des conditions obscures qui ont amené, hier, le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à demander la mise sur pied d'une enquête sur les circonstances entourant la mort de Kadhafi. «A propos de la mort de Kadhafi, hier, les circonstances ne sont toujours pas claires. Nous estimons qu'une enquête est nécessaire», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville, se référant aux vidéos qui ont été publiées, jeudi, par les médias. Mouammar Khadafi était encore vivant lors de sa capture près de Syrte. Dans la vidéo, filmée par un spectateur présent au milieu de la foule, on distingue Mouammar Kadhafi tiré hors du capot d'un véhicule et jeté par terre en étant tiré par les cheveux. "Ils (les soldats) l'ont capturé vivant et alors qu'il allait être transporté, ils l'ont tabassé et ensuite ils l'ont tué", a confié une source haut placée du Conseil national de transition (CNT) à une agence de presse. Mahmoud Djibril, chef du gouvernement du CNT, a expliqué que Mouammar Kadhafi était mort d'une blessure par balle à la tête reçue lors d'une fusillade entre ses gardes et les soldats progouvernementaux. "Le véhicule, quand il s'est mis en route, a été pris dans une fusillade entre les révolutionnaires et les forces de Kadhafi qui a été touché d'une balle dans la tête", a déclaré Djibril lors d'une conférence de presse à Tripoli, lisant le rapport d'un médecin légiste."Le médecin légiste ne peut dire si la balle venait des révolutionnaires ou des forces de Kadhafi", a-t-il ajouté. Mouammar Kadhafi était vivant dans un appartement à Syrte Des propos démentis, hier, par le chef de la sécurité de Kadhafi qui témoigne. «Mouammar Kadhafi était vivant dans un appartement à Syrte, avant sa capture et n'a pas été trouvé dans un tuyau d'égout» comme cela a été raconté par les combattants révolutionnaires, raconte le chef de la sécurité intérieure, Mansour Daw qui déclare que Kadhafi était, certes, anxieux ces derniers jours, «mais il n'avait pas peur.» Des propos corroborés par un médecin, qui a vu le corps de Kadhafi. Il dit que Kadhafi a été tué après qu'il a été capturé dans sa ville natale de Syrte, selon ce médecin qui a effectué des tests ADN sur son corps, déclarant à une chaîne panarabe que Kadhafi a été touché d'une balle dans la tête et d'une autre dans l'estomac. Des propos à mille lieux des déclarations des dirigeants du CNT et autres combattants qui ont fait état de la mort de l'ex-Guide de la Jamahiria. A-t-il été tué lors d'une frappe aérienne de l'Otan visant son convoi ? A-t-il été tué lors d'un accrochage avec les combattants rebelles ? A-t-il succombé à ses blessures ou tout simplement a-t-il été exécuté par des rebelles lors de sa capture le jeudi 20 octobre ? Kadhafi a été tué d'une balle dans la tête lors d'un échange de tirs, jeudi 20 octobre, à Syrte, sa ville d'origine, avait déclaré le chef de l'exécutif du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril. «Quand il a été retrouvé, il était en bonne santé et portait une arme», a dit Mahmoud Jibril lors d'une conférence de presse à Tripoli, ajoutant qu'il avait, ensuite, été conduit vers un pick-up. «Quand le véhicule a démarré, il a été pris dans un échange de tirs entre des combattants pro-Kadhafi et des révolutionnaires, et il a été tué d'une balle dans la tête», avait-t-il ajouté. Toujours est-il que plusieurs récits qui circulent sur les différents réseaux sociaux contredisent cette version et apportent chacun une version contradictoire sur les circonstances exactes de la fin de l'ex-Guide libyen. Ils montrent l'ex-dictateur libyen Kadhafi après sa capture, et il semblerait que le colonel, âgé de 69 ans, est encore vivant et portait ses habits, un uniforme militaire. Entouré par des combattants rebelles scandant «Allah Akbar», le corps de Kadhafi est soulevé par des combattants avant d'être hissé sur un pick-up.Un autre document vidéo diffusé dans l'après-midi par une chaîne satellitaire arabe montre un cadavre ensanglanté, traîné par terre et entouré de plusieurs personnes vociférant à tue-tête. Le torse nu, les cheveux en bataille, une moustache, et un bouc récemment taillé, la dépouille est présentée comme étant celle du colonel Kadhafi. Pour sa part, une agence de presse occidentale a diffusé une photo de Kadhafi le visage et les habits en sang. La photo a été prise à l'aide d'un téléphone portable. Une vidéo, également diffusée par l'agence, montre la même scène avec Kadhafi en treillis transporté par des combattants du CNT surexcités, tirant en l'air. Les combattants ont affirmé avoir retrouvé le colonel dans un tunnel d'égout, avant de le sortir et de le filmer. Un nouveau document vidéo mis en ligne sur le réseau Youtube montre l'arrestation du Guide par des combattants rebelles... Entouré par des rebelles, il subira un vrai lynchage. Dans le tumulte des vociférations, on entend distinctement des individus crier "Misrata " à plusieurs reprises, ainsi que le mot "Hayawen"(animal). L'Otan, elle, fournit sa version des faits. Juste après les prières de jeudi matin, Kadhafi, accompagné de quelques dizaines de gardes du corps restés fidèles ainsi que du chef de son armée, Abou Bakr Younis Jabr, a tenté de fuir par l'ouest, Syrte, assiégée depuis deux mois. Mais il n'a pas pu aller bien loin. La version de l'Otan Selon l'Otan, l'armée de l'air a touché des véhicules militaires appartenant aux kadhafistes à proximité de Syrte aux environs de 8h30 (06h30 GMT). L'Alliance atlantique a indiqué ignorer si les frappes avaient tué Mouammar Kadhafi. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré que l'unité aérienne, dans laquelle figurait au moins un avion français, n'avait pas "détruit" mais "stoppé" le convoi, qui aurait été selon lui intercepté par les combattants du CNT. Kadhafi et quelques-uns de ses proches ont, cependant, réussi à sortir vivants de l'attaque. L'ex-dirigeant libyen semble avoir couru à travers une rangée d'arbres vers la route principale pour se cacher dans deux conduits d'évacuation. Mais il avait à ses trousses les soldats du gouvernement libyen."Au début, nous leur avons tiré dessus avec des armes de DCA, mais ça n'allait pas", a dit un de ces combattants, Salem Bakir. "Après, nous avons marché dans cette direction à pied.""Un des hommes de Kadhafi a brandi son fusil en l'air en disant qu'il se rendait, mais dès qu'il a vu mon visage, il a tiré sur moi", a-t-il dit à Reuters."Après, je pense que Kadhafi a dû lui dire d'arrêter. 'Mon chef est ici, mon chef est ici!', a dit l'homme, 'Mouammar Kadhafi est ici et il est blessé", a poursuivi Salem Bakir."Nous sommes alors entrés et nous avons sorti Kadhafi (du conduit d'évacuation). Il disait : 'Qu'y a-t-il? Qu'y a-t-il? Que se passe-t-il ?', Alors, nous l'avons saisi et mis dans une voiture", explique-t-il. Au moment de sa capture, l'ancien chef d'Etat était déjà blessé par balles à la jambe et au dos, d'après Bakir. D'autres soldats progouvernementaux, présents lors de la capture de Kadhafi, ont confirmé la version des faits de Bakir lors de récits séparés. Un homme a, toutefois, donné une autre version de la capture. "Un des gardes du corps de Mouammar Kadhafi a tiré sur lui à la poitrine", a dit Omran Djouma Shaouan. L'ancien Guide libyen dont le corps a été exposé dans une maison à Misrata devait être enterré dans un lieu gardé secret afin d'éviter que sa sépulture ne devienne un lieu de pèlerinage.