Dans le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), près de 300 chercheurs français décortiquent tous les indices permettant d'étudier le climat du passé pour prévoir le climat futur... Dans le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE), près de 300 chercheurs français décortiquent tous les indices permettant d'étudier le climat du passé pour prévoir le climat futur... Près de 300 chercheurs, dont une cinquantaine de thésards, planchent sur le changement climatique. Comprendre le climat du passé pour se projeter dans le futur et observer la façon dont le climat réagit aux variations de quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère est le sujet principal d'étude de cette unité mixte de recherche entre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et l'Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines. Comprendre la part de chaque facteur influant sur le climat En étudiant les sédiments océaniques, les glaces polaires, le cycle de l'eau ou les cernes d'arbres, les chercheurs arrivent à reconstituer les variations de température sur des millénaires, en lien avec la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ces observations alimentent ensuite des systèmes informatiques de modélisation qui permettent de prédire les variations climatiques futures selon différents scénarios: «On étudie l'impact de l'activité humaine sur le climat, par exemple que se passerait-il si tout le parc automobile devenait électrique ?», illustre Cyril Moulin, le directeur du LSCE. Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au LSCE, explique que les recherches menées sur les évolutions passées du climat permettent aujourd'hui de mieux connaître le poids des différents facteurs influant sur les températures terrestres: «Le climat varie avec des forçages géologiques comme les poussières des volcans ou la dérive des continents, des forçages astronomiques comme les variations du soleil ou de l'orbite terrestre, et des causes intrinsèques comme les relations atmosphère-océan. Une grosse partie de notre travail est de comprendre les impacts de tous ces facteurs sur le climat.» Difficile de prédire le climat du futur Le plus difficile à modéliser est l'impact de l'activité humaine sur le climat, car les émissions de gaz à effet de serre qui y sont liées sont du jamais vu. La tendance est à l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère partout dans le monde, explique François-Marie Bréon, chercheur au LSCE. «Pour l'instant, seule la moitié des émissions partent dans l'atmosphère, un quart est absorbé par les océans et un autre quart par la végétation. Nous essayons de comprendre pourquoi il y a cette répartition et si elle va perdurer.» Des «boucles de rétroaction» pourraient en effet accélérer le réchauffement, par exemple via l'acidification des océans ou l'assèchement des forêts: deux puits de carbone qui pourraient bien perdre de leur efficacité. Le LSCE s'appuie sur les mesures du réseau Ramces qui compte vingt stations de mesures des gaz à effet de serre en Europe, ainsi que des stations en Inde, en Côte-d'Ivoire, au Groenland et bientôt en Bolivie. Les données captées par les observatoires sont transmises chaque jour au LSCE qui les intègre dans ses bases de données. Les mesures servent aussi à suivre l'évolution de la qualité de l'air dans les villes, en coopération avec Airparif en Ile-de-France. Des glaces polaires au périphérique parisien, toutes les informations sont bonnes à collecter pour tenter de prévoir quel sera le climat de demain. Près de 300 chercheurs, dont une cinquantaine de thésards, planchent sur le changement climatique. Comprendre le climat du passé pour se projeter dans le futur et observer la façon dont le climat réagit aux variations de quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère est le sujet principal d'étude de cette unité mixte de recherche entre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et l'Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines. Comprendre la part de chaque facteur influant sur le climat En étudiant les sédiments océaniques, les glaces polaires, le cycle de l'eau ou les cernes d'arbres, les chercheurs arrivent à reconstituer les variations de température sur des millénaires, en lien avec la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ces observations alimentent ensuite des systèmes informatiques de modélisation qui permettent de prédire les variations climatiques futures selon différents scénarios: «On étudie l'impact de l'activité humaine sur le climat, par exemple que se passerait-il si tout le parc automobile devenait électrique ?», illustre Cyril Moulin, le directeur du LSCE. Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au LSCE, explique que les recherches menées sur les évolutions passées du climat permettent aujourd'hui de mieux connaître le poids des différents facteurs influant sur les températures terrestres: «Le climat varie avec des forçages géologiques comme les poussières des volcans ou la dérive des continents, des forçages astronomiques comme les variations du soleil ou de l'orbite terrestre, et des causes intrinsèques comme les relations atmosphère-océan. Une grosse partie de notre travail est de comprendre les impacts de tous ces facteurs sur le climat.» Difficile de prédire le climat du futur Le plus difficile à modéliser est l'impact de l'activité humaine sur le climat, car les émissions de gaz à effet de serre qui y sont liées sont du jamais vu. La tendance est à l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère partout dans le monde, explique François-Marie Bréon, chercheur au LSCE. «Pour l'instant, seule la moitié des émissions partent dans l'atmosphère, un quart est absorbé par les océans et un autre quart par la végétation. Nous essayons de comprendre pourquoi il y a cette répartition et si elle va perdurer.» Des «boucles de rétroaction» pourraient en effet accélérer le réchauffement, par exemple via l'acidification des océans ou l'assèchement des forêts: deux puits de carbone qui pourraient bien perdre de leur efficacité. Le LSCE s'appuie sur les mesures du réseau Ramces qui compte vingt stations de mesures des gaz à effet de serre en Europe, ainsi que des stations en Inde, en Côte-d'Ivoire, au Groenland et bientôt en Bolivie. Les données captées par les observatoires sont transmises chaque jour au LSCE qui les intègre dans ses bases de données. Les mesures servent aussi à suivre l'évolution de la qualité de l'air dans les villes, en coopération avec Airparif en Ile-de-France. Des glaces polaires au périphérique parisien, toutes les informations sont bonnes à collecter pour tenter de prévoir quel sera le climat de demain.