Les forces de sécurité du Nigeria se sont lancées, dimanche dernier, à la poursuite des islamistes de la secte Boko Haram, responsable d'une attaque concertée qui a fait, vendredi, 65 morts dans le nord, à majorité musulmane, du plus grand pays d'Afrique. Les forces de sécurité du Nigeria se sont lancées, dimanche dernier, à la poursuite des islamistes de la secte Boko Haram, responsable d'une attaque concertée qui a fait, vendredi, 65 morts dans le nord, à majorité musulmane, du plus grand pays d'Afrique. Boko Haram, dont le nom veut dire en haoussa "L'éducation à l'occidentale est un péché", a revendiqué, samedi, les attentats suicides et les attaques qui ont visé plusieurs villes du nord-est du Nigeria. Les assaillants s'en sont pris à des églises, des mosquées et des commissariats de police. Les fusillades ont duré plusieurs heures. A Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe, des témoins ont rapporté, samedi, que des dizaines de corps étaient entassés dans les morgues. Les rues de la ville étaient désertes."Vendredi soir, on se serait cru en pleine zone de guerre. Maintenant, on ne voit pas un seul policier dans les rues. Des mosquées et des églises ont été détruites et j'ai vu de nombreux blessés à l'hôpital", a déclaré un habitant de la ville. "Il y avait des dizaines de morts dans les rues." "Nous sommes prêts (à les affronter), nous passerons au peigne fin toute la région jusqu'à ce que nous les retrouvions. Nos hommes sont prêts", a déclaré à Reuters le responsable de la police de l'Etat de Yobe. Il a fourni un bilan de 53 morts, inférieur à celui de 65 - 63 à Damaturu et deux dans la localité voisine de Potiskum -- donné à Reuters par une agence humanitaire qui a participé au ramassage des corps et qui n'a pas voulu donner son nom. "Le siège de la police, des bureaux de l'armée et cinq églises ont été attaqués à l'explosif (...). Il y a eu des échanges de tirs entre les forces de sécurité et des hommes armés à Damaturu", a précisé cette organisation dans un rapport. Les violences ont, également, fait une quinzaine de blessés à Damaturu et Patiskum, précise le document. Parmi les morts à Damaturu, figurent sept policiers et deux soldats Sur place, des riverains hagards se demandaient, dimanche, comment des hommes armés ont pu prendre le contrôle de la capitale de l'Etat de Yobe et semer le chaos avec apparemment autant de facilité. "Je suis musulman mais ce qui se passe aujourd'hui au Nigeria est inacceptable. Le chef de l'Etat, le président Goodluck Jonathan, et les responsables de la sécurité devraient reprendre le contrôle de la situation", estime un commerçant âgé de 48 ans, Abdulgafar Bello. "Nous en avons assez de ces actes terroristes !". Dans une interview au journal d'Abuja Daily Trust, le porte-parole de Boko Haram, Abu Qaqa, a revendiqué la responsabilité de ces attaques et en a annoncé d'autres. Dans la ville de Maiduguri, à une centaine de km plus à l'est, un triple attentat suicide a visé un complexe militaire peu après la prière du vendredi et trois autres bombes ont explosé. Il y a eu au moins sept blessés. Toutes ces attaques ont été condamnées par le président nigérian Goodluck Jonathan, qui a annulé tous ses rendez-vous de la journée. Pour sa part, le Conseil de sécurité des Nations unies a publié une déclaration "condamnant de la manière la plus énergique les attaques terroristes qui se sont produits à Damaturu et Potiskum" et réclamant "des mesures globales pour combattre le terrorisme". Les membres de Boko Haram prônent un Islam radical et rigoriste et réclament notamment l'instauration de la charia (loi coranique) dans tous les Etats de la fédération. D'après des responsables nigérians et des diplomates, la secte a renforcé ses liens avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), branche d'Al Qaïda dans la bande sahélo-saharienne. Boko Haram a revendiqué l'attentat au véhicule piégé qui a fait 23 morts et dévasté le siège des Nations unies à Abuja en août. Boko Haram, dont le nom veut dire en haoussa "L'éducation à l'occidentale est un péché", a revendiqué, samedi, les attentats suicides et les attaques qui ont visé plusieurs villes du nord-est du Nigeria. Les assaillants s'en sont pris à des églises, des mosquées et des commissariats de police. Les fusillades ont duré plusieurs heures. A Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe, des témoins ont rapporté, samedi, que des dizaines de corps étaient entassés dans les morgues. Les rues de la ville étaient désertes."Vendredi soir, on se serait cru en pleine zone de guerre. Maintenant, on ne voit pas un seul policier dans les rues. Des mosquées et des églises ont été détruites et j'ai vu de nombreux blessés à l'hôpital", a déclaré un habitant de la ville. "Il y avait des dizaines de morts dans les rues." "Nous sommes prêts (à les affronter), nous passerons au peigne fin toute la région jusqu'à ce que nous les retrouvions. Nos hommes sont prêts", a déclaré à Reuters le responsable de la police de l'Etat de Yobe. Il a fourni un bilan de 53 morts, inférieur à celui de 65 - 63 à Damaturu et deux dans la localité voisine de Potiskum -- donné à Reuters par une agence humanitaire qui a participé au ramassage des corps et qui n'a pas voulu donner son nom. "Le siège de la police, des bureaux de l'armée et cinq églises ont été attaqués à l'explosif (...). Il y a eu des échanges de tirs entre les forces de sécurité et des hommes armés à Damaturu", a précisé cette organisation dans un rapport. Les violences ont, également, fait une quinzaine de blessés à Damaturu et Patiskum, précise le document. Parmi les morts à Damaturu, figurent sept policiers et deux soldats Sur place, des riverains hagards se demandaient, dimanche, comment des hommes armés ont pu prendre le contrôle de la capitale de l'Etat de Yobe et semer le chaos avec apparemment autant de facilité. "Je suis musulman mais ce qui se passe aujourd'hui au Nigeria est inacceptable. Le chef de l'Etat, le président Goodluck Jonathan, et les responsables de la sécurité devraient reprendre le contrôle de la situation", estime un commerçant âgé de 48 ans, Abdulgafar Bello. "Nous en avons assez de ces actes terroristes !". Dans une interview au journal d'Abuja Daily Trust, le porte-parole de Boko Haram, Abu Qaqa, a revendiqué la responsabilité de ces attaques et en a annoncé d'autres. Dans la ville de Maiduguri, à une centaine de km plus à l'est, un triple attentat suicide a visé un complexe militaire peu après la prière du vendredi et trois autres bombes ont explosé. Il y a eu au moins sept blessés. Toutes ces attaques ont été condamnées par le président nigérian Goodluck Jonathan, qui a annulé tous ses rendez-vous de la journée. Pour sa part, le Conseil de sécurité des Nations unies a publié une déclaration "condamnant de la manière la plus énergique les attaques terroristes qui se sont produits à Damaturu et Potiskum" et réclamant "des mesures globales pour combattre le terrorisme". Les membres de Boko Haram prônent un Islam radical et rigoriste et réclament notamment l'instauration de la charia (loi coranique) dans tous les Etats de la fédération. D'après des responsables nigérians et des diplomates, la secte a renforcé ses liens avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), branche d'Al Qaïda dans la bande sahélo-saharienne. Boko Haram a revendiqué l'attentat au véhicule piégé qui a fait 23 morts et dévasté le siège des Nations unies à Abuja en août.