Plus de 450 morts ces trois derniers mois sur les routes algériennes, ce qui se traduit par une augmentation de plus de 30% par rapport à la même période de l'année précédente. Plus de 450 morts ces trois derniers mois sur les routes algériennes, ce qui se traduit par une augmentation de plus de 30% par rapport à la même période de l'année précédente. Chaque année, plus de 4.000 morts sont dénombrés sur les routes algériennes, ce qui classe le pays au 3e rang des nations à taux de personnes décédées dans les accidents de la circulation. Flora Boubergout, présidente de l'association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées, nous explique cette problématique et interpelle les pouvoirs publics afin de contribuer efficacement pour réduire les ravages de l'hécatombe. Midi Libre : Quel est l'objectif essentiel de votre participation au Salon international du véhicule industriel et utilitaire ? Flora Boubergout : Comme dans chacune de nos présences dans les Salons nationaux et internationaux, la participation de l'association El-Baraka dans ce Salon du véhicule industriel consiste à interpeller les visiteurs et les gens qui vont acheter ce type de véhicule utilitaire et industriel en les appelant à la prudence, c'est-à-dire au respect du code de la route. La violence routière nuit aujourd'hui énormément aux Algériens et les rend, souvent, des handicapés à vie. Qu'en pensez-vous ? Il est très important pour nous d`être dans ce salon pour sensibiliser tous les visiteurs du Salon SIVI en les exhortant à respecter scrupuleusement le code de la route afin d'éviter les drames et les tragédies que les nombreux handicapés et mutilés de la route ont horriblement vécus. Aujourd'hui, le handicap est devenu un fléau et les accidents de la circulation se traduisent, au quotidien, en pertes énormes en termes de vies humaines et de moyens financiers, aussi bien pour les familles algériennes que pour l'Etat… Réellement. Le chiffre effarant de 2.716 morts en l'espace de huit mois interpelle tout le monde pour mettre fin à cette hécatombe. Sans compter les 30.400 blessés, dont beaucoup vont rester des personnes handicapées à vie. Nous sommes dans une guerre non déclarée et, aujourd'hui, on nous déclare la guerre sur les routes. C'est intolérable. Il faut que cette loi qui a été votée dernièrement s'applique à tous les niveaux sans aucune exception. Nul n'est au-dessus des lois de la République. Cela va de la vie des Algériens. Selon vous, que faut-il faire immédiatement en matière de prévention ? Personnellement, j'ai toujours prôné le système du permis à points et je sollicite la contribution active des différents responsables concernés, les députés, les sénateurs… afin de développer une politique adéquate de prévention et de lutte implacable contre les terroristes de la route. En tant que société civile victime des accidents de la route, nous insistons énergiquement pour que la loi proposée par le ministère des Transports soit adoptée, sachant que ce genre de loi a donné ses preuves dans les pays avancés, tels que la France, la Grande-Bretagne et la Suède. Ainsi, les Algériens, à chaque fois qu'ils voient les points de leur permis de conduire diminuer, seraient dissuadés de conduire dangereusement sur les routes. Car, ils chercheront à tout prix à sauvegarder leur permis de conduire, un sésame indispensable pour de nombreux conducteurs.Et de ce fait, ils vont prendre réellement conscience de cette situation de persuasion, et par conséquent, je suis sûre et certaine que les choses vont positivement changer. Le permis à points est efficace et il faut qu'il soit mis en place en Algérie. A quoi est due exactement cette hécatombe sur nos routes ? Est-elle causée par le non-respect du code de la route, des erreurs humaines fatales, le fait de chauffards malintentionnés taquinant les automobilistes ou en quête d`exhibition farfelue… ? Il y a l'erreur humaine, bien entendu, mais la plupart du temps, les accidents sont provoqués par des jeunes. Les quinquagénaires sont rarement à l'origine des accidents graves. Les jeunes d'aujourd'hui ont l'impression qu'ils n'existent et qu'ils n'ont de l'importance que lorsqu'ils sont au volant de leurs voitures, ce qui fait qu'ils commettent des actes irréparables dus à leur inconscience et au mépris du code de la route, mettant ainsi en péril la vie d'autrui. Au volant de leurs belles et puissantes voitures, les jeunes s'adonnent à des jeux dangereux sur les routes et autoroutes, mettant la vie des innocents et de leurs familles en danger, ce qui m'effraie énormément. En mettant un pied dans ma voiture, j'ai l'impression de le mettre dans une tombe. Alors, à chaque fois que je prends ma voiture, je prie Dieu Le Tout-Puissant de m'épargner et de me soustraire aux affres et aux dangers de la route en l'implorant de me préserver et de me permettre de rentrer chez moi saine et sauve. Il faut organiser des journées de sensibilisation en direction des jeunes, notamment au niveau des entreprises, des écoles, des universités et des communes, car de nombreux jeunes possèdent des véhicules… En tant que société civile, nous organisons des actions de prévention à longueur d'année et non pas des rencontres ponctuelles dans les salons uniquement. Nous intervenons dans les institutions et les entreprises, tel que Sonacome et les sociétés qui gèrent beaucoup de personnels pour vulgariser les lois et le code de la route, sachant que même marcher dans la rue obéit à une réglementation. Nous travaillons avec des photos choquantes et nous sommes un exemple prônant la sanction de la violence routière. Nous voulons réduire les effets des accidents de la route car les handicapés n'ont plus leurs jambes et leurs facultés physiques et finissent sur des fauteuils roulants. On leur démontre qu'il suffit d'une fraction de seconde d'inattention pour perdre la vie ou devenir une personne handicapée. Il n'y a pas que les véhicules légers qui sont à l'origine des accidents mortels de la route. Il y a également les conducteurs de camions et de bus qui sont derrière des carambolages particulièrement meurtriers, n'est-ce pas ? Maintenant, c'est généralisé. Les véhicuels utilitaires, les fourgons, les camions en troisième position, alors qu'ils doivent rouler sur la droite, sont de plus en plus dangereux en zigzagant sur les routes. C'est terrible.Ce ne sont pas des autoroutes que nous avons aujourd`hui, ce sont plutôt des routes rapides (allusion faite à l'autoroute d'Alger-Tizi-Ouzou et Dar El-Beïda…).Il n'y a pas une grande différence entre une vitesse à 160 km/h et une arme. Toutes les deux tuent.Je souhaite que les entreprises important des camions et des fourgons mettent sur l'arrière de ces véhicuels une longuette fluorescente indiquant que tout véhicule ne respectant pas le code de la route doit être signalé à tel numéro de téléphone. Quelles sont les formes d`actions et d'aide menées par les sponsors en direction des handicapés ? Je remercie beaucoup et je salue les actions des entreprises citoyennes qui nous ont soutenus pour mener à bien nos missions, notamment Alliance Assurances et Peugeot, qui se sont illustrés par leur aide et leur contribution. Ils nous ont apporté aide et assistance. Chaque année, plus de 4.000 morts sont dénombrés sur les routes algériennes, ce qui classe le pays au 3e rang des nations à taux de personnes décédées dans les accidents de la circulation. Flora Boubergout, présidente de l'association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées, nous explique cette problématique et interpelle les pouvoirs publics afin de contribuer efficacement pour réduire les ravages de l'hécatombe. Midi Libre : Quel est l'objectif essentiel de votre participation au Salon international du véhicule industriel et utilitaire ? Flora Boubergout : Comme dans chacune de nos présences dans les Salons nationaux et internationaux, la participation de l'association El-Baraka dans ce Salon du véhicule industriel consiste à interpeller les visiteurs et les gens qui vont acheter ce type de véhicule utilitaire et industriel en les appelant à la prudence, c'est-à-dire au respect du code de la route. La violence routière nuit aujourd'hui énormément aux Algériens et les rend, souvent, des handicapés à vie. Qu'en pensez-vous ? Il est très important pour nous d`être dans ce salon pour sensibiliser tous les visiteurs du Salon SIVI en les exhortant à respecter scrupuleusement le code de la route afin d'éviter les drames et les tragédies que les nombreux handicapés et mutilés de la route ont horriblement vécus. Aujourd'hui, le handicap est devenu un fléau et les accidents de la circulation se traduisent, au quotidien, en pertes énormes en termes de vies humaines et de moyens financiers, aussi bien pour les familles algériennes que pour l'Etat… Réellement. Le chiffre effarant de 2.716 morts en l'espace de huit mois interpelle tout le monde pour mettre fin à cette hécatombe. Sans compter les 30.400 blessés, dont beaucoup vont rester des personnes handicapées à vie. Nous sommes dans une guerre non déclarée et, aujourd'hui, on nous déclare la guerre sur les routes. C'est intolérable. Il faut que cette loi qui a été votée dernièrement s'applique à tous les niveaux sans aucune exception. Nul n'est au-dessus des lois de la République. Cela va de la vie des Algériens. Selon vous, que faut-il faire immédiatement en matière de prévention ? Personnellement, j'ai toujours prôné le système du permis à points et je sollicite la contribution active des différents responsables concernés, les députés, les sénateurs… afin de développer une politique adéquate de prévention et de lutte implacable contre les terroristes de la route. En tant que société civile victime des accidents de la route, nous insistons énergiquement pour que la loi proposée par le ministère des Transports soit adoptée, sachant que ce genre de loi a donné ses preuves dans les pays avancés, tels que la France, la Grande-Bretagne et la Suède. Ainsi, les Algériens, à chaque fois qu'ils voient les points de leur permis de conduire diminuer, seraient dissuadés de conduire dangereusement sur les routes. Car, ils chercheront à tout prix à sauvegarder leur permis de conduire, un sésame indispensable pour de nombreux conducteurs.Et de ce fait, ils vont prendre réellement conscience de cette situation de persuasion, et par conséquent, je suis sûre et certaine que les choses vont positivement changer. Le permis à points est efficace et il faut qu'il soit mis en place en Algérie. A quoi est due exactement cette hécatombe sur nos routes ? Est-elle causée par le non-respect du code de la route, des erreurs humaines fatales, le fait de chauffards malintentionnés taquinant les automobilistes ou en quête d`exhibition farfelue… ? Il y a l'erreur humaine, bien entendu, mais la plupart du temps, les accidents sont provoqués par des jeunes. Les quinquagénaires sont rarement à l'origine des accidents graves. Les jeunes d'aujourd'hui ont l'impression qu'ils n'existent et qu'ils n'ont de l'importance que lorsqu'ils sont au volant de leurs voitures, ce qui fait qu'ils commettent des actes irréparables dus à leur inconscience et au mépris du code de la route, mettant ainsi en péril la vie d'autrui. Au volant de leurs belles et puissantes voitures, les jeunes s'adonnent à des jeux dangereux sur les routes et autoroutes, mettant la vie des innocents et de leurs familles en danger, ce qui m'effraie énormément. En mettant un pied dans ma voiture, j'ai l'impression de le mettre dans une tombe. Alors, à chaque fois que je prends ma voiture, je prie Dieu Le Tout-Puissant de m'épargner et de me soustraire aux affres et aux dangers de la route en l'implorant de me préserver et de me permettre de rentrer chez moi saine et sauve. Il faut organiser des journées de sensibilisation en direction des jeunes, notamment au niveau des entreprises, des écoles, des universités et des communes, car de nombreux jeunes possèdent des véhicules… En tant que société civile, nous organisons des actions de prévention à longueur d'année et non pas des rencontres ponctuelles dans les salons uniquement. Nous intervenons dans les institutions et les entreprises, tel que Sonacome et les sociétés qui gèrent beaucoup de personnels pour vulgariser les lois et le code de la route, sachant que même marcher dans la rue obéit à une réglementation. Nous travaillons avec des photos choquantes et nous sommes un exemple prônant la sanction de la violence routière. Nous voulons réduire les effets des accidents de la route car les handicapés n'ont plus leurs jambes et leurs facultés physiques et finissent sur des fauteuils roulants. On leur démontre qu'il suffit d'une fraction de seconde d'inattention pour perdre la vie ou devenir une personne handicapée. Il n'y a pas que les véhicules légers qui sont à l'origine des accidents mortels de la route. Il y a également les conducteurs de camions et de bus qui sont derrière des carambolages particulièrement meurtriers, n'est-ce pas ? Maintenant, c'est généralisé. Les véhicuels utilitaires, les fourgons, les camions en troisième position, alors qu'ils doivent rouler sur la droite, sont de plus en plus dangereux en zigzagant sur les routes. C'est terrible.Ce ne sont pas des autoroutes que nous avons aujourd`hui, ce sont plutôt des routes rapides (allusion faite à l'autoroute d'Alger-Tizi-Ouzou et Dar El-Beïda…).Il n'y a pas une grande différence entre une vitesse à 160 km/h et une arme. Toutes les deux tuent.Je souhaite que les entreprises important des camions et des fourgons mettent sur l'arrière de ces véhicuels une longuette fluorescente indiquant que tout véhicule ne respectant pas le code de la route doit être signalé à tel numéro de téléphone. Quelles sont les formes d`actions et d'aide menées par les sponsors en direction des handicapés ? Je remercie beaucoup et je salue les actions des entreprises citoyennes qui nous ont soutenus pour mener à bien nos missions, notamment Alliance Assurances et Peugeot, qui se sont illustrés par leur aide et leur contribution. Ils nous ont apporté aide et assistance.