Le Comité ministériel chargé du dossier syrien -- Qatar, Egypte, Soudan, Algérie et Oman -- a entamé, hier en début d'après-midi au Caire, ses discussions sur les sanctions élaborées la veille par les ministres arabes de l'Economie et des Finances, avant de les soumettre à l'approbation de l'ensemble des ministres des Affaires étrangères arabes plus tard dans la journée. Le Comité ministériel chargé du dossier syrien -- Qatar, Egypte, Soudan, Algérie et Oman -- a entamé, hier en début d'après-midi au Caire, ses discussions sur les sanctions élaborées la veille par les ministres arabes de l'Economie et des Finances, avant de les soumettre à l'approbation de l'ensemble des ministres des Affaires étrangères arabes plus tard dans la journée. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal qui a demandé à s'y joindre, ont assisté à ces discussions. Les ministres arabes mettaient la dernière main à un projet de sanctions contre la Syrie. Le projet prévoit un gel des transactions commerciales gouvernementales avec la Syrie et des comptes bancaires du gouvernement dans les pays arabes, la suspension des liaisons aériennes entre les pays arabes et la Syrie et une interdiction de voyager dans les pays arabes pour des responsables à déterminer. Avant de recourir aux sanctions, la Ligue arabe avait lancé deux ultimatums en une semaine, sommant Damas de cesser la répression et d'accepter l'envoi d'observateurs arabes, sous peine de sanctions. Le régime de Bachar al-Assad a ignoré ces ultimatums mais, samedi, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a accusé les Arabes de favoriser une "intervention étrangère" en Syrie, après leur décision de faire appel à l'Onu pour les aider à trouver un règlement. Walid Mouallem réagissait, dans une lettre adressée à la Ligue arabe, à une décision annoncée jeudi par l'organisation d'appeler l'Onu à soutenir ses efforts pour un règlement en Syrie et à celle sommant le régime syrien d'accepter l'envoi d'observateurs sous peine de sanctions économiques. "Ce que l'on comprend de la dernière décision de la Ligue arabe est un feu vert tacite à une internationalisation de la situation en Syrie et une ingérence dans ses affaires intérieures", écrit Walid Mouallem dans ce courrier publié par l'agence officielle syrienne Sana."La clause demandant au secrétaire général de l'Onu de prendre des mesures (...) en appelle à une intervention étrangère (en Syrie) plutôt qu'à éviter celle-ci", ajoute-t-il. Il reproche, en outre, à la clause prévoyant l'envoi d'observateurs arabes pour garantir la fin des violences de ne pas mentionner "expressément une coordination entre l'équipe des observateurs et la partie syrienne" sur le terrain. Le ministre syrien affirme, également, que plusieurs courriers envoyés par la Syrie à la Ligue arabe pour réclamer des "éclaircissements" à des décisions prises depuis début novembre sont restées "sans réponse". Il se dit, enfin, "confiant que l'ensemble des pays arabes sont opposés à une intervention étrangère dans les affaires des pays arabes et pour cela, nous espérons que la Ligue arabe fera une annonce qui confirmerait cette position". Pour être adoptées, les sanctions doivent être approuvées par les deux-tiers des membres de la Ligue arabe, devenus 21 après la suspension de la Syrie. Mais sauf surprise,il est attendu que le projet de sanction soit adopté par les ministres arabes des Affaires étrangères malgré quelques réserves de certains pays. Selon des sources de la Ligue arabe, des divergences sont cependant apparues pendant cette réunion. Certains pays mettent en garde contre "toute précipitation dans l'approbation de ces sanctions qui auraient un impact catastrophique sur le peuple, avant le régime". En revanche, d'autres ont estimé nécessaire de les mettre en application et de trouver parallèlement un mécanisme pour "limiter leur impact" sur la population. Dégradation de la situation humanitaire Sur le terrain, la situation empire de jour en jour. 8 soldats syriens ont été tués et 40 autres blessés, samedi, dans une attaque menée par un groupe de déserteurs dans la région d'Idleb, en Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un groupe de déserteurs a attaqué un groupe de soldats circulant à bord de sept véhicules, qui se rendait du village de Ghadka à Maaret Al-Noomane. Depuis jeudi, 47 membres des forces de sécurité ont été tués par les militaires dissidents, selon l'OSDH et l'agence de presse officielle Sana. Ainsi, 26 ont péri jeudi, 13 vendredi, dont 3 démineurs selon Sana, et 8 samedi. La répression continue de plus belle : 9 civils sont morts dimanche dans des opérations de ratissage et des perquisitions, principalement dans la province de Homs (centre), selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) tandis que la précarité sociale gagne de plus en plus la population civile. Quelque 1,5 million de Syriens ont besoin d'une aide alimentaire internationale, a affirmé samedi la chef des opérations humanitaires de l'Onu, Valérie Amos. "L'augmentation des besoins alimentaires a conduit le Croissant-Rouge à demander un soutien supplémentaire pour nourrir 1,5 million de personnes", a expliqué Mme Amos, dans un communiqué. Le Croissant-Rouge et d'autres organisations syriennes ont, jusqu'à présent, fourni l'essentiel de l'aide humanitaire dans le pays. Selon Mme Amos, près de 3 millions de Syriens, sur une population d'environ 20,5 millions, sont affectés par la répression des manifestations depuis mars. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal qui a demandé à s'y joindre, ont assisté à ces discussions. Les ministres arabes mettaient la dernière main à un projet de sanctions contre la Syrie. Le projet prévoit un gel des transactions commerciales gouvernementales avec la Syrie et des comptes bancaires du gouvernement dans les pays arabes, la suspension des liaisons aériennes entre les pays arabes et la Syrie et une interdiction de voyager dans les pays arabes pour des responsables à déterminer. Avant de recourir aux sanctions, la Ligue arabe avait lancé deux ultimatums en une semaine, sommant Damas de cesser la répression et d'accepter l'envoi d'observateurs arabes, sous peine de sanctions. Le régime de Bachar al-Assad a ignoré ces ultimatums mais, samedi, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a accusé les Arabes de favoriser une "intervention étrangère" en Syrie, après leur décision de faire appel à l'Onu pour les aider à trouver un règlement. Walid Mouallem réagissait, dans une lettre adressée à la Ligue arabe, à une décision annoncée jeudi par l'organisation d'appeler l'Onu à soutenir ses efforts pour un règlement en Syrie et à celle sommant le régime syrien d'accepter l'envoi d'observateurs sous peine de sanctions économiques. "Ce que l'on comprend de la dernière décision de la Ligue arabe est un feu vert tacite à une internationalisation de la situation en Syrie et une ingérence dans ses affaires intérieures", écrit Walid Mouallem dans ce courrier publié par l'agence officielle syrienne Sana."La clause demandant au secrétaire général de l'Onu de prendre des mesures (...) en appelle à une intervention étrangère (en Syrie) plutôt qu'à éviter celle-ci", ajoute-t-il. Il reproche, en outre, à la clause prévoyant l'envoi d'observateurs arabes pour garantir la fin des violences de ne pas mentionner "expressément une coordination entre l'équipe des observateurs et la partie syrienne" sur le terrain. Le ministre syrien affirme, également, que plusieurs courriers envoyés par la Syrie à la Ligue arabe pour réclamer des "éclaircissements" à des décisions prises depuis début novembre sont restées "sans réponse". Il se dit, enfin, "confiant que l'ensemble des pays arabes sont opposés à une intervention étrangère dans les affaires des pays arabes et pour cela, nous espérons que la Ligue arabe fera une annonce qui confirmerait cette position". Pour être adoptées, les sanctions doivent être approuvées par les deux-tiers des membres de la Ligue arabe, devenus 21 après la suspension de la Syrie. Mais sauf surprise,il est attendu que le projet de sanction soit adopté par les ministres arabes des Affaires étrangères malgré quelques réserves de certains pays. Selon des sources de la Ligue arabe, des divergences sont cependant apparues pendant cette réunion. Certains pays mettent en garde contre "toute précipitation dans l'approbation de ces sanctions qui auraient un impact catastrophique sur le peuple, avant le régime". En revanche, d'autres ont estimé nécessaire de les mettre en application et de trouver parallèlement un mécanisme pour "limiter leur impact" sur la population. Dégradation de la situation humanitaire Sur le terrain, la situation empire de jour en jour. 8 soldats syriens ont été tués et 40 autres blessés, samedi, dans une attaque menée par un groupe de déserteurs dans la région d'Idleb, en Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un groupe de déserteurs a attaqué un groupe de soldats circulant à bord de sept véhicules, qui se rendait du village de Ghadka à Maaret Al-Noomane. Depuis jeudi, 47 membres des forces de sécurité ont été tués par les militaires dissidents, selon l'OSDH et l'agence de presse officielle Sana. Ainsi, 26 ont péri jeudi, 13 vendredi, dont 3 démineurs selon Sana, et 8 samedi. La répression continue de plus belle : 9 civils sont morts dimanche dans des opérations de ratissage et des perquisitions, principalement dans la province de Homs (centre), selon l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) tandis que la précarité sociale gagne de plus en plus la population civile. Quelque 1,5 million de Syriens ont besoin d'une aide alimentaire internationale, a affirmé samedi la chef des opérations humanitaires de l'Onu, Valérie Amos. "L'augmentation des besoins alimentaires a conduit le Croissant-Rouge à demander un soutien supplémentaire pour nourrir 1,5 million de personnes", a expliqué Mme Amos, dans un communiqué. Le Croissant-Rouge et d'autres organisations syriennes ont, jusqu'à présent, fourni l'essentiel de l'aide humanitaire dans le pays. Selon Mme Amos, près de 3 millions de Syriens, sur une population d'environ 20,5 millions, sont affectés par la répression des manifestations depuis mars.