Partant du principe que la majorité des séropositifs en Algérie, s'ignorent, l'information majeure que voudrait transmettre à la population, le Docteur Djamel Eddine Oulmane est de mettre en garde les jeunes. Cette tranche de la population est à très grand risque d'être contaminée par le virus VIH. Ainsi, il recommande avec un langage franc et sans tabou d'avoir des relations sexuelles protégées lorsque qu'ils ignorent tout de leurs partenaires. Partant du principe que la majorité des séropositifs en Algérie, s'ignorent, l'information majeure que voudrait transmettre à la population, le Docteur Djamel Eddine Oulmane est de mettre en garde les jeunes. Cette tranche de la population est à très grand risque d'être contaminée par le virus VIH. Ainsi, il recommande avec un langage franc et sans tabou d'avoir des relations sexuelles protégées lorsque qu'ils ignorent tout de leurs partenaires. Midi Libre : Qu'en est-il du Sida en Algérie depuis le premier cas enregistré en 1985 ? Docteur Oulmane : Le premier cas du Sida, en effet, a été enregistré officiellement en Algérie en 1985. Ensuite, il y'a eu une augmentation des malades tout comme à l'échelle mondiale, la maladie s'est propagée. Résultat, donc, la courbe n'a jamais fléchi. Aujourd'hui, les chiffres ne veulent rien dire même à l'échelle mondiale. On estime qu'il y'a 30 ou 40 millions de cas qui vivent avec ce virus, mais en réalité, il y'a eu 65 millions de personnes qui ont été contaminées. Cela dit, il y'a une bonne partie de ces personnes qui sont déjà mortes. Qu'en est-il des séropositifs ? On a à peu près 3 ou 4 milles séropositifs officiellement enregistrés mais on estime que dans les pays comme les nôtres, il faut multiplier le chiffre par 8. Ils sont porteurs du virus VIH, et peuvent contaminer les autres. Ce sont des gents normaux, ils travaillent, peuvent battre des records mais ils ignorent qu'ils sont porteurs du virus du Sida. Il n' y a aucun symptôme, car la charge virale dans l'organisme est faible et le virus est «engourdi» mais un jour, le virus se développera et détruira le système immunitaire qui nous défend contre les autres maladies que l'on appelle opportunistes. Et dans le monde ? Il faut dire qu'aucun pays au monde ne peut donner le chiffre exact des séropositifs. Les pays ne peuvent vous donner que les personnes captées par les structures de santé. Mais semble-t-il dans les pays développés, le nombre de décès a nettement diminué. Ces pays ont de meilleures structures pour faire face à la maladie. Il y'a d'abord une politique de prévention et une bonne prise en charge. Or, ce n'est pas le cas dans les pays d'Afrique où on enregistre 70% de séropositifs. L'Afrique est le pays le plus atteint. En outre, comme c'est un continent pauvre, les malades ne sont pas pris en charge. Il y'a aussi le problème de la transmission mère-enfant en Afrique. Qu'en est il en Algérie ? En effet, il y a un autre problème qui s'est greffé ces dernières années c'est celui des mamans séropositives, elles tombent enceintes et accouchent des enfants porteurs du virus. Elles meurent et laissent derrière elles des orphelins séropositifs. Malheureusement, ce problème commence à apparaître chez nous depuis quelques années, il y'a urgence de faire quelque chose. Que faut-il faire pour qu'il n'y aura pas de nouveaux-né séropositifs ? Il faut dire que l'Algérie a fait un effort relativement important, parce que déjà on prend en charge les séropositifs, du moins ceux qui sont enregistrés car faut-il le rappeler, ces malades bien suivis ont une meilleure espérance de vie. L'Algérie a réalisé également un superbe travail en créant un réseau de 60 centres de dépistage à l'échelle nationale mais peu de gens le savent. Il faudra faire un peu de campagne de vulgarisation, et il faut dire aux gens que s'ils ont eu un comportement douteux, de faire un dépistage, c'est gratuit et anonyme. Et comment peut-on faire de la prévention ? C'est clair. Chez nous, le mode de transmission le plus fréquent est les relations sexuelles non protégées, car le sang est contrôlé et encadré sauf en cas d'accident : par exemple, utiliser le même rasoir ou pressing avec une personne contaminée. Là, les jeunes doivent faire très attention à tout ce qui touche la peau, tout ce qui peut inciser, couper… Mais pour ce qui est de la relation sexuelle, c'est clair : l'abstinence. Lorsqu'on ne peut pas, ce qui est normal pour les jeunes, il faut la fidélité ou éviter d'avoir des relations sexuelles avec une personne qu'on ne connaît pas, ou se protéger avec un préservatif et il faut le répéter 3 fois. Nul n'est a l'abri de cette contamination. *Docteur Djamel Eddine Oulmane, spécialiste de la communication sur la santé à l'Institut sational de la santé publique Midi Libre : Qu'en est-il du Sida en Algérie depuis le premier cas enregistré en 1985 ? Docteur Oulmane : Le premier cas du Sida, en effet, a été enregistré officiellement en Algérie en 1985. Ensuite, il y'a eu une augmentation des malades tout comme à l'échelle mondiale, la maladie s'est propagée. Résultat, donc, la courbe n'a jamais fléchi. Aujourd'hui, les chiffres ne veulent rien dire même à l'échelle mondiale. On estime qu'il y'a 30 ou 40 millions de cas qui vivent avec ce virus, mais en réalité, il y'a eu 65 millions de personnes qui ont été contaminées. Cela dit, il y'a une bonne partie de ces personnes qui sont déjà mortes. Qu'en est-il des séropositifs ? On a à peu près 3 ou 4 milles séropositifs officiellement enregistrés mais on estime que dans les pays comme les nôtres, il faut multiplier le chiffre par 8. Ils sont porteurs du virus VIH, et peuvent contaminer les autres. Ce sont des gents normaux, ils travaillent, peuvent battre des records mais ils ignorent qu'ils sont porteurs du virus du Sida. Il n' y a aucun symptôme, car la charge virale dans l'organisme est faible et le virus est «engourdi» mais un jour, le virus se développera et détruira le système immunitaire qui nous défend contre les autres maladies que l'on appelle opportunistes. Et dans le monde ? Il faut dire qu'aucun pays au monde ne peut donner le chiffre exact des séropositifs. Les pays ne peuvent vous donner que les personnes captées par les structures de santé. Mais semble-t-il dans les pays développés, le nombre de décès a nettement diminué. Ces pays ont de meilleures structures pour faire face à la maladie. Il y'a d'abord une politique de prévention et une bonne prise en charge. Or, ce n'est pas le cas dans les pays d'Afrique où on enregistre 70% de séropositifs. L'Afrique est le pays le plus atteint. En outre, comme c'est un continent pauvre, les malades ne sont pas pris en charge. Il y'a aussi le problème de la transmission mère-enfant en Afrique. Qu'en est il en Algérie ? En effet, il y a un autre problème qui s'est greffé ces dernières années c'est celui des mamans séropositives, elles tombent enceintes et accouchent des enfants porteurs du virus. Elles meurent et laissent derrière elles des orphelins séropositifs. Malheureusement, ce problème commence à apparaître chez nous depuis quelques années, il y'a urgence de faire quelque chose. Que faut-il faire pour qu'il n'y aura pas de nouveaux-né séropositifs ? Il faut dire que l'Algérie a fait un effort relativement important, parce que déjà on prend en charge les séropositifs, du moins ceux qui sont enregistrés car faut-il le rappeler, ces malades bien suivis ont une meilleure espérance de vie. L'Algérie a réalisé également un superbe travail en créant un réseau de 60 centres de dépistage à l'échelle nationale mais peu de gens le savent. Il faudra faire un peu de campagne de vulgarisation, et il faut dire aux gens que s'ils ont eu un comportement douteux, de faire un dépistage, c'est gratuit et anonyme. Et comment peut-on faire de la prévention ? C'est clair. Chez nous, le mode de transmission le plus fréquent est les relations sexuelles non protégées, car le sang est contrôlé et encadré sauf en cas d'accident : par exemple, utiliser le même rasoir ou pressing avec une personne contaminée. Là, les jeunes doivent faire très attention à tout ce qui touche la peau, tout ce qui peut inciser, couper… Mais pour ce qui est de la relation sexuelle, c'est clair : l'abstinence. Lorsqu'on ne peut pas, ce qui est normal pour les jeunes, il faut la fidélité ou éviter d'avoir des relations sexuelles avec une personne qu'on ne connaît pas, ou se protéger avec un préservatif et il faut le répéter 3 fois. Nul n'est a l'abri de cette contamination. *Docteur Djamel Eddine Oulmane, spécialiste de la communication sur la santé à l'Institut sational de la santé publique